Histoire de Pascal Paoli
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A. Arrighi. Histoire de Pascal Paoli
Histoire de Pascal Paoli
Table des matières
DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
CHAPITRE IX
CHAPITRE X
DOCUMENTS HISTORIQUES
( PAGE 51)
Fête nationale à Bastia, le 27 décembre 1789
(PAGE 41)
Extrait du journal patriotique de Corse, traduit de l’italien
(Page 30)
Récit de ce qui s’est passé à Calvi entre le représentant du peuple et le parlementaire anglais
(PAGE 234)
(PAGE 236)
CONVENTION NATIONALE
(PAGE 244)
Lettre du général Dugommier
(PAGE 235)
Le représentant du peuple français Lacombe Saint-Michel, délégué en Corse
(PAGE 180)
CONVENTION NATIONALE
(PAGE 201.)
Le représentant du peuple français, député en Corse par la Convention nationale, au citoyen président de la Convention
( PAGE 244. )
(PAGE 92 )
Lettre circulaire adressée par Paoli à ses compatriotes, aussitôt après son retour de Londres
(PAGE 226.)
( PAGE 228. )
(PAGE 273.)
APPENDICE
Отрывок из книги
A. Arrighi
La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807)
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De Londres, Paoli se moquait, dans ses lettres, du système français et de ce qu’il appelait la fabrique des nobles. De vieux parchemins lui semblaient, en effet, une base bien mince dans un siècle où beaucoup d’hommes s’étaient élevés aux premiers postes de l’État sans autre recommandation que leur mérite, et par la seule échelle des services rendus au pays. Rien n’était plus risible que de voir transformer en chancellerie le modeste greffe d’un tribunal de province. Une pareille noblesse est un embarras, beaucoup plus qu’elle n’est un appui pour les monarchies. Le ridicule la tue, car elle ne repose ni sur la fortune terrière, ni sur le respect des noms et le prestige de la naissance. S’il en était autrement, la royauté éphémère de Théodore ne l’eût cédé en gloire et en stabilité à aucune royauté de l’Europe. Ne sait-on pas que, proportionnellement au nombre des sujets, il créa à lui seul plus de marquis, de comtes et de barons que plusieurs princes ensemble?
Le conseil supérieur était une espèce de parlement au petit pied. Il se composait d’un premier et d’un second président et de dix conseillers, dont six français et quatre indigènes. Le ministère public y était exercé par un procureur général et par un adjoint ou soit avocat-général. Il y avait, indépendamment d’un greffier en chef, deux secrétaires interprètes et huit huissiers. Il est à remarquer que jusqu’à des temps bien rapprochés de nous, ces officiers ministériels étaient tous du continent. Les insulaires avaient trop de fierté naturelle, ils s’estimaient trop alors, pour ne pas se croire au-dessus de pareilles charges. Le général-gouverneur pouvait siéger au conseil avec voix délibérative. C’était le renversement de l’adage si connu, cedunt arma togæ, une sorte de monstruosité dans l’ordre judiciaire. Peu accoutumés à ce mélange de l’autorité civile et militaire, les Corses devaient s’en étonner. Ce n’était pourtant qu’une assimilation de plus entre la magistrature insulaire et l’organisation des parlements français où le gouverneur militaire de la province intervenait dans les décisions judiciaires. — Cette inégalité dans le nombre des conseillers blessa vivement les nationaux. Mais ce qui accrut davantage leur mécontentement, ce fut l’exclusion totale des indigènes des principales dignités et des emplois supérieurs. Cet interdit, à la fois injuste et humiliant, ne tomba que devant la révolution et l’Empire.
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