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Albert Mathiez. Les grandes journées de la Constituante
Les grandes journées de la Constituante
Table des matières
CHAPITRE I
LA RÉUNION DES TROIS ORDRES
LE SERMENT DU JEU DE PAUME
FOU DE REMORDS
L'ACTION DU CLUB BRETON
LA SÉANCE ROYALE
LES DÉCLARATIONS DU ROI
LA MENACE ROYALE
L'APOSTROPHE DE MIRABEAU
LES NOBLES PATRIOTES AU SECOURS DU TIERS
LA DÉMISSION DE NECKER
L'INSUBORDINATION DE L'ARMÉE
LE PREMIER ANNIVERSAIRE DU SERMENT DU JEU DE PAUME
CHAPITRE II
LA RÉVOLUTION DU 14 JUILLET. L'APPEL DES TROUPES ET LES PROJETS DE LA COUR
LA RÉPLIQUE DES PATRIOTES. LA MOTION DE MIRABEAU DU 8 JUILLET
L'AGITATION A PARIS. LES GARDES FRANÇAISES
LE RENVOI DE NECKER ET LE RÔLE DES CAPITALISTES DANS L'INSURRECTION
LE 12 JUILLET
CAMILLE DESMOULINS AU PALAIS-ROYAL
LE 13 JUILLET
LE PILLAGE DES INVALIDES
UN MENEUR: JEAN ROSSIGNOL
LE 14 JUILLET
LE DÉVOUEMENT D'ELIE
LA REDDITION DE LA BASTILLE
LES VAINQUEURS DE LA BASTILLE
L'INTERVENTION DU DUC DE LIANCOURT
LA VISITE DU ROI A PARIS LE 16 JUILLET
L'IMPRESSION EN FRANCE
L'IMPRESSION A L'ÉTRANGER
LES CONSÉQUENCES
LA PREMIÈRE ÉMIGRATION
LA GRANDE PEUR A BOURGOIN
CHAPITRE III
LE ROI ET L'ASSEMBLÉE A PARIS. LES CAUSES DE L'INSURRECTION D'OCTOBRE
L'AGITATION CONTRE LE VETO
LA SCISSION DU PARTI PATRIOTE ET LE PROJET DE TRANSFÉRER L'ASSEMBLÉE A COMPIÈGNE
L'INTRIGUE ORLÉANISTE
LE BANQUET DES GARDES DU CORPS
LES PRODROMES DE L'ÉMEUTE
LES DISTRICTS
LES DÉPUTÉS DU CÔTÉ GAUCHE ENCOURAGENT L'AGITATION
LES JOURNÉES DES 5 ET 6 OCTOBRE
LES CONSÉQUENCES DE L'ÉMEUTE
LA SITUATION APPRÉCIÉE PAR MARIE-ANTOINETTE
CHAPITRE IV
LA FÉDÉRATION. LES PRÉCÉDENTS, LES FÉDÉRATIONS
BAPTÊMES ET MARIAGES CIVIQUES
LE SERMENT DE LA FÉDÉRATION BRETONNE-ANGEVINE
LA SIGNIFICATION DU SERMENT
LA FÉDÉRATION. SON ORGANISATION
LES TRAVAUX DE LA FÉDÉRATION
LA FÉDÉRATION
LE MATIN DE LA FÉDÉRATION
LE PASSAGE DU CORTÈGE
LES ANGLAIS A LA FÉDÉRATION
LE MOMENT PATHÉTIQUE: LE SERMENT
LE RETOUR DE LA FÉDÉRATION
L'ENTHOUSIASME ROYALISTE A LA FÉDÉRATION
CHAPITRE V
LA FUITE DU ROI. SES CAUSES
L'APPEL A L'ÉTRANGER
LES PRESSENTIMENTS POPULAIRES. LES PRÉCÉDENTS
LE DÉPART DE MESDAMES
LE DÉPART POUR SAINT-CLOUD
LES CRAINTES INSTINCTIVES DU PEUPLE ÉTAIENT JUSTIFIÉES
LE 21 JUIN 1791
LES SENTIMENTS DES PARISIENS
LA DICTATURE DE L'ASSEMBLÉE
L'ATTITUDE DE LA FRANCE
L'ARRESTATION DU ROI A VARENNES
RETOUR DE LOUIS XVI A PARIS SAMEDI 25 JUIN
CHAPITRE VI
LE MASSACRE DU CHAMP-DE-MARS. LE PROBLÈME POLITIQUE AU LENDEMAIN DE VARENNES
LES GRANDS CLUBS
LE MASSACRE DU CHAMP-DE-MARS
LES SOCIÉTÉS FRATERNELLES
LE MOUVEMENT CORDELIER
LES RÉPUBLICAINS
LES ORLÉANISTES
L'ASSEMBLÉE REFUSE DE DÉTRÔNER LOUIS XVI
LA PÉTITION
LES JACOBINS ET LA PREMIÈRE PÉTITION DU CHAMP-DE-MARS
LES MANIFESTATIONS DU 16 JUILLET
LE MASSACRE DU CHAMP DE LA FÉDÉRATION
LE NOMBRE DES VICTIMES
LES CONSÉQUENCES
Отрывок из книги
Albert Mathiez
Publié par Good Press, 2020
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Ces bruits doivent être accueillis avec circonspection. Paris et Versailles ont passé, pendant la première quinzaine de juillet 1789, par un accès d'exaltation généralisée qui atteignit son paroxysme le jour de la prise de la Bastille, par une sorte de «grande peur» qui explique la naissance des rumeurs les plus folles. A l'Assemblée même, tous ceux des députés qui n'avaient pas partie liée avec la cour semblent y avoir prêté foi; et point n'est besoin, pour faire comprendre leur crédulité, d'invoquer les calculs politiques: ils ont subi la contagion du moment.
Il n'est point douteux que, du 23 juin au 12 juillet, des projets extrêmes ont été agités. Dans une dépêche du 9 juillet, le comte de Salmour, ministre de Saxe à Paris, attribue à d'Epréménil un plan de dissolution Des Etats généraux à main armée. «D'après son projet, l'on devrait casser les Etats généraux, arrêter quelques-uns des membres qui avaient parlé avec plus de chaleur, les livrer au parlement, ainsi que M. Necker, pour instruire leur procès dans les formes juridiques et les faire périr sur l'échafaud comme criminels de lèse-majesté et coupables de haute trahison.» Le même témoin note «les rodomontades ridicules des aristocrates», à mesure que les régiments arrivent. Les officiers de l'état-major du maréchal de Broglie se laissaient aller, en parlant de l'Assemblée, à de graves intempérances de langage, et le maréchal lui-même, à en croire Salmour et Besenval, montrait une assurance, une jactance menaçantes. [Note: Pierre Caron, La tentative de contre- révolution de juin-juillet 1789 dans la _Revue d'histoire moderne et contemporaine, t. VII, pp. 20-23.].
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