Un Misanthrope à la Cour de Louis XIV: Montausier, sa vie et son temps
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Amédée Roux. Un Misanthrope à la Cour de Louis XIV: Montausier, sa vie et son temps
Un Misanthrope à la Cour de Louis XIV: Montausier, sa vie et son temps
Table des matières
AVANT-PROPOS
LIVRE PREMIER. 1607-1635
LIVRE II. 1635-1649
LIVRE III. 1649-1660
LIVRE IV. 1660-1668
LIVRE V. 1668-1674
LIVRE VI. 1674-1690
I. Anecdotes sur le duc de Montausier
II. Épître de M. le marquis de Montausier, gouverneur de l'Alsace, à Mlles de Rambouillet, de Clermont, de Mézières et Paulet
III. Déclaration du marquis de Montausier au sujet de sa conversion
IV. Épître de M. le Prince à Mme de Montausier
V. Note de Saint-Simon sur le duc et la duchesse de Montausier
VI. Apologie du duc de Montausier
VII. Fragment du Livre des Maximes chrétiennes et politiques
VIII. Extrait des Mémoires de Jean Rou
IX. Lettres inédites du duc de Montausier
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Amédée Roux
Publié par Good Press, 2020
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Le retour du printemps ne tarda pas à le rappeler à une existence plus active, et tandis que Montausier restait à Paris, il se rendit en Lorraine, où son oncle de Brassac gouvernait les provinces que les Français occupaient en vertu du traité de Vic, auquel le duc avait dû se résigner en expiation de son imprudente alliance avec le turbulent Gaston. Fort bien en cour depuis sa conversion, qui lui avait valu l'ambassade de Rome et son nouveau commandement, le comte de Brassac était propriétaire d'une compagnie de chevau-légers où il fit entrer son neveu en qualité de cornette.
La politique hésitante de la cour de Nancy donnait sans cesse à la France de nouveaux motifs d'intervention, et la guerre ne retint pas moins de deux ans dans ce beau duché notre jeune officier, qui, grâce à sa belle conduite, arriva promptement au grade de capitaine, bien que les combats auxquels il prit part lui semblassent de misérables escarmouches au prix des glorieuses luttes auxquelles il avait participé sous les murs de Casal, lorsqu'il affrontait les vieilles bandes de Spinola. Au grand plaisir du marquis, les hostilités étaient du reste régulièrement suspendues à la fin de l'automne, et ses résidences d'hiver chez le comte de Brassac donnèrent lieu à de tendres liaisons qui lui firent paraître bien court le temps qu'il dut passer loin de Paris. La galanterie était un des caractères saillants du XVIIe siècle, surtout pendant sa première moitié, et ce signe du temps se retrouve partout, non-seulement dans les immenses pastorales qui étaient alors si en vogue, et où l'amour platonique lui-même laissait place involontairement à bien des aspirations grossières, mais même dans les œuvres des écrivains austères qui, tels que l'évêque de Genève, par exemple, nous laissent entrevoir à combien de tentations charnelles on était alors exposé, et de quelle indulgence ils se croyaient obligés de couvrir les erreurs de cette nature. Comme je l'ai dit plus haut, le marquis de Salles était doué d'une nature ardente, bien fait et vigoureux, et l'on ne doit pas s'étonner s'il accueillit sans trop de répugnance les avances de ces belles pécheresses qui poursuivaient François de Sales jusque dans son confessionnal [18].
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