Vie de Jeanne d'Arc. Vol. 1 de 2
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Anatole France. Vie de Jeanne d'Arc. Vol. 1 de 2
PRÉFACE
CHAPITRE PREMIER. L'ENFANCE
CHAPITRE II. LES VOIX
CHAPITRE III. PREMIER SÉJOUR À VAUCOULEURS. – FUITE À NEUFCHÂTEAU. – VOYAGE À TOUL. – SECOND SÉJOUR À VAUCOULEURS
CHAPITRE IV. VOYAGE À NANCY. – ITINÉRAIRE DE VAUCOULEURS À SAINTE-CATHERINE-DE-FIERBOIS
CHAPITRE V. LE SIÈGE D'ORLÉANS, DU 12 OCTOBRE 1428 AU 6 MARS 1429
CHAPITRE VI. LA PUCELLE À CHINON. – PROPHÉTIES
CHAPITRE VII. LA PUCELLE À POITIERS
CHAPITRE VIII. LA PUCELLE À POITIERS (Suite)
CHAPITRE IX. LA PUCELLE À TOURS
CHAPITRE X. LE SIÈGE D'ORLÉANS DU 7 MARS AU 28 AVRIL 1429
CHAPITRE XI. LA PUCELLE À BLOIS. – LA LETTRE AUX ANGLAIS. – LE DÉPART POUR ORLÉANS
CHAPITRE XII. LA PUCELLE À ORLÉANS
CHAPITRE XIII. LA PRISE DES TOURELLES ET LA DÉLIVRANCE D'ORLÉANS
CHAPITRE XIV. LA PUCELLE À TOURS ET À SELLES-EN-BERRY. – LES TRAITÉS DE JACQUES GÉLU ET DE JEAN GERSON
CHAPITRE XV. LA PRISE DE JARGEAU. – LE PONT DE MEUNG. – BEAUGENCY
CHAPITRE XVI. LA BATAILLE DE PATAY. – L'OPINION DES CLERCS D'ITALIE ET D'ALLEMAGNE. – L'ARMÉE DE GIEN
CHAPITRE XVII. LA CONVENTION D'AUXERRE. – FRÈRE RICHARD. – LA CAPITULATION DE TROYES
CHAPITRE XVIII. LA CAPITULATION DE CHÂLONS ET DE REIMS. – LE SACRE
CHAPITRE XIX. LA LÉGENDE DE LA PREMIÈRE HEURE
Notes
Отрывок из книги
De Neufchâteau à Vaucouleurs la Meuse coule libre et pure entre les trochées de saules et d'aulnes et les peupliers qu'elle arrose, se joue tantôt en brusques détours, tantôt en longs circuits, et divise et réunit sans cesse les glauques filets de ses eaux, qui parfois se perdent tout à coup sous terre. L'été, ce n'est qu'un ruisseau paresseux qui courbe en passant les roseaux du lit qu'il n'a presque pas creusé; et, si l'on approche du bord, on voit la rivière, ralentie par des îlots de joncs, couvrir à peine de ses moires un peu de sable et de mousse. Mais dans la saison des pluies, grossie de torrents soudains, plus lourde et plus rapide, elle laisse, en fuyant, une rosée souterraine qui remonte çà et là, en flaques claires, à fleur d'herbe, dans la vallée.
Cette vallée s'étend, toute unie, large d'une lieue à une lieue et demie, entre des collines arrondies et basses, couronnées de chênes, d'érables et de bouleaux. Bien que fleurie au printemps, elle est d'un aspect austère et grave et prend parfois un caractère de tristesse. L'herbe la revêt avec une monotonie égale à celle des eaux dormantes. On y sent, même dans les beaux jours, la menace d'un climat rude et froid. Le ciel y semble plus doux que la terre. Il l'enveloppe de son sourire humide; il est le mouvement, la grâce et la volupté de ce paysage tranquille et chaste. Puis, quand vient l'hiver, il se mêle à la terre dans une apparence de chaos. Les brouillards y deviennent épais et tenaces. Aux vapeurs blanches et légères qui flottaient, par les matins tièdes, sur le fond de la vallée, succèdent des nuages opaques et de sombres montagnes mouvantes, qu'un soleil rouge et froid dissipe lentement. Et, le long des sentiers du haut pays, le passant matinal a cru, comme les mystiques dans leurs ravissements, marcher sur les nuées.
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Et l'impératrice fut conduite hors des murs pour y souffrir la mort. Porphyre enleva le corps et le fit ensevelir honorablement, comme celui d'une servante de Jésus-Christ. C'est pourquoi Maxence fit mettre Porphyre à mort et jeter son cadavre aux chiens. Puis, faisant venir Catherine, il lui dit:
– Puisque, par tes arts magiques, tu as fait périr l'impératrice, si tu te repens, tu seras maintenant la première dans mon palais. Aujourd'hui donc, sacrifie aux dieux, ou tu auras la tête coupée.
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