Les Faux-monnayeurs / Фальшивомонетчики. Книга для чтения на французском языке

Les Faux-monnayeurs / Фальшивомонетчики. Книга для чтения на французском языке
Автор книги: id книги: 1287044     Оценка: 0.0     Голосов: 0     Отзывы, комментарии: 0 447 руб.     (4,49$) Читать книгу Купить и скачать книгу Купить бумажную книгу Электронная книга Жанр: Зарубежная классика Правообладатель и/или издательство: КАРО Дата публикации, год издания: 1925 Дата добавления в каталог КнигаЛит: ISBN: 978-5-9925-1387-5 Скачать фрагмент в формате   fb2   fb2.zip Возрастное ограничение: 16+ Оглавление Отрывок из книги

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Описание книги

Роман «Фальшивомонетчики» – одно из самых значительных произведений экзистенциальной французской прозы XIX века. Его автор, нобелевский лауреат Андре Жид, наградил каждого персонажа непростой судьбой, а новаторским приемом «роман в романе» ввел в повествование дневники писателя Эдуарда с размышлениями о еще не написанном романе с аналогичным названием. Автор, раздираемый противоречиями чувственного и духовного, исповедовался читателю. Где реальность, а где воображение, что изящно, но аморально, а что подлинно, но безобразно? Поиск свободы, саморазрушительные страсти, преступление… Неадаптированный полный текст романа на французском языке адресован студентам языковых вузов и всем любителям экзистенциальной прозы, владеющим французским языком.

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Андре Жид. Les Faux-monnayeurs / Фальшивомонетчики. Книга для чтения на французском языке

Première partie. Paris

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

XI

XII

XIII

XIV

XV

XVI

XVII

XVIII

Seconde partie. Saas-Fée

I

II

III

IV

V

VI

VII

Troisième partie. Paris

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

X

XI

XII

XIII

XIV

XV

XVI

XVII

XVIII

Отрывок из книги

– C’est le moment de croire que j’entends des pas dans le corridor, se dit Bernard. Il releva la tête et prêta l’oreille. Mais non: son père et son frère aîné étaient retenus au Palais; sa mère en visite; sa soeur à un concert; et quant au puîné, le petit Caloub, une pension le bouclait au sortir du lycée chaque jour. Bernard Profitendieu était resté à la maison pour potasser son bachot; il n’avait plus devant lui que trois semaines. La famille respectait sa solitude; le démon pas. Bien que Bernard eût mis bas sa veste, il étouffait. Par la fenêtre ouverte sur la rue n’entrait rien que de la chaleur. Son front ruisselait. Une goutte de sueur coula le long de son nez, et s’en alla tomber sur une lettre qu’il tenait en main;

– Ça joue la larme, pensa-t-il. Mais mieux vaut suer que de pleurer.

.....

– Écoutez, cher ami, je ne voudrais pas vous paraître cynique, mais j’ai horreur des sentiments tout faits. J’avais confectionné dans mon coeur pour mon père, un amour filial sur mesure, mais qui, dans les premiers temps, flottait un peu et que j’avais été amené à rétrécir. Le vieux ne m’a jamais valu dans la vie que des ennuis, des contrariétés, de la gêne. S’il lui restait un peu de tendresse au coeur, ce n’est à coup sûr pas à moi qu’il l’a fait sentir. Mes premiers élans vers lui, du temps que je ne connaissais pas la retenue, ne m’ont valu que des rebuffades, qui m’ont instruit. Vous avez vu vous-même, quand on le soigne… Vous a-t-il jamais dit merci? Avez-vous obtenu de lui le moindre regard, le plus fugitif sourire? Il a toujours cru que tout lui était dû. Oh! c’était ce qu’on appelle un caractère. Je crois qu’il a fait beaucoup souffrir ma mère, que pourtant il aimait, si tant est qu’il ait jamais aimé vraiment. Je crois qu’il a fait souffrir tout le monde autour de lui, ses gens, ses chiens, ses chevaux, ses maîtresses; ses amis non, car il n’en avait pas un seul. Sa mort fait dire ouf! à chacun. C’était, je crois, un homme de grande valeur “dans sa partie”, comme on dit; mais je n’ai jamais pu découvrir laquelle. Il était très intelligent, c’est sûr. Au tond j’avais pour lui, je garde encore, une certaine admiration. Mais quant à jouer du mouchoir… quant à extraire de moi des pleurs… non, je ne suis plus assez gosse pour cela. Allons! filez vite et dans une heure venez me retrouver chez Lilian. – Quoi? ça vous gêne de ne pas être en smoking? Comme vous êtes bête! Pourquoi? Nous serons seuls. Tenez, je vous promets de rester en veéton. Entendu. Allumez un cigare avant de sortir. Et renvoyez-moi vite l’auto; elle ira vous reprendre ensuite.

Il regarda Vincent sortir, haussa les épaules, puis alla dans sa chambre pour passer son habit, qui l’attendait tout étalé sur un sofa.

.....

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