Robert Burns
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Angellier Auguste. Robert Burns
INTRODUCTION
CHAPITRE I
I. LES VIEILLES BALLADES18
II. LES VIEILLES CHANSONS.83
III. LES PETITS POÈMES POPULAIRES. LE ROI JACQUES I, LES SEMPLE DE BELTREE, HAMILTON DE GILBERTFIELD, ALLAN RAMSAY, ROBERT FERGUSSON
IV
CHAPITRE II
I. L'OBSERVATION DIRECTE ET LE MOUVEMENT
II. L'HUMOUR DE BURNS
III. QUE LE GÉNIE DE BURNS ABOUTISSAIT AU THÉÂTRE
IV. LES ASPECTS NOBLES DE LA VIE. – L'ÉCHO DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. – BURNS POÈTE DE LA LIBERTÉ ET DE L'ÉGALITÉ. – LA POÉSIE DES HUMBLES
V. LE JUGEMENT DE LA VIE
CHAPITRE III
I. LA POÉSIE DE L'AMOUR
II. LA COMÉDIE DE L'AMOUR
III
CHAPITRE IV
I. CE QUE BURNS A VU DE LA NATURE
II. LA TENDRESSE POUR LES BÊTES
III. QUE LE SENTIMENT DE LA NATURE DANS BURNS EST TRÈS ÉLOIGNÉ DU SENTIMENT DE LA NATURE DANS LA POÉSIE MODERNE
CHAPITRE V
BIBLIOGRAPHIE
PREMIÈRE PARTIE
I. OUVRAGES SUR LE DIALECTE ÉCOSSAIS DES BASSES-TERRES ET LA LANGUE DE BURNS
II. PRINCIPALES ÉDITIONS DE BURNS, ET PRINCIPALES BIOGRAPHIES
III. RENSEIGNEMENTS SUR LA FAMILLE DE BURNS, SUR DES PÉRIODES PARTICULIÈRES DE SA VIE, SES CONTEMPORAINS. DOCUMENTS DIVERS
IV. LA CONTRÉE DE BURNS
V. PRINCIPAUX ARTICLES DE CRITIQUE MORALE OU LITTÉRAIRE SUR BURNS. DISCOURS. – VERS
VI. QUELQUES OUVRAGES FRANÇAIS SUR BURNS
SECONDE PARTIE
I. HISTOIRES GÉNÉRALES
II. LA VIE RELIGIEUSE, LA RÉFORME, LE PRESBYTÉRIANISME. L'ORGANISATION DU CLERGÉ, LA DISCIPLINE, LE MOUVEMENT D'ÉMANCIPATION
III. ÉDIMBOURG ET LA SOCIÉTÉ ÉCOSSAISE À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
IV. DESCRIPTION DU PAYS ÉCOSSAIS. LES BORDERS. – LA COTE OUEST. – LES HAUTES-TERRES. – SITES ET SOUVENIRS HISTORIQUES
V. OUVRAGES SUR LES MŒURS, LES HABITUDES, RECUEILS D'ANECDOTES, ROMANS QUI SERVENT À SE FORMER UNE IDÉE DE LA CONDITION ET DE LA VIE DU PEUPLE
VI. HISTOIRE LITTÉRAIRE DE L'ÉCOSSE. CHANSONS, BALLADES, PETITS POÈMES. SUCCESSEURS DE BURNS
TROISIÈME PARTIE
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On a pu voir, dans l'étude biographique de ce livre, que la vie littéraire de Burns se divise nettement en deux parties. Elles sont séparées l'une de l'autre par le séjour à Édimbourg. Dans la première période, sa production, en dehors des poésies nées de ses aventures personnelles, se compose presque uniquement d'épîtres familières et de petits poèmes descriptifs. Ces pièces sortent toutes de la vieille tradition écossaise; elles ont un vif goût de terroir; elles sont toutes inspirées par des faits réels: on peut mettre, à côté de chacun des morceaux du volume de Kilmarnock, l'incident qui l'a provoqué. Elles sont, en outre, de beaucoup les plus longues de ses œuvres. Dans la seconde période, en laissant toujours en dehors un certain nombre de pièces personnelles, la production consiste presque exclusivement en chansons. Elle est d'une inspiration toute différente de la première; elle porte, non plus sur des faits particuliers, mais sur des sentiments généraux et simples. Elle ne compte que des efforts très brefs. Cependant la vie d'un homme ne se casse pas comme une branche morte; elle se rompt plutôt à la façon d'un rameau vert: les fibres du passé pénètrent dans le présent, et celles du présent tiennent encore au passé; il y a des instants où l'on redevient l'ancien homme. C'est dans une de ces heures que Burns composa Tam de Shanter, qui appartient tout à fait à sa première manière, par le sujet, la familiarité, et la puissance comique, en même temps que par les dimensions. C'est un poème de la première période, égaré dans la seconde; mais c'est une exception unique. De sorte que Burns est le premier peintre de mœurs de son pays, par ce qu'il a écrit avant son séjour à Édimbourg; et qu'il en est le premier chansonnier et l'un des premiers chansonniers de tous les pays, par ce qu'il a produit après.
À ce qui a été fourni par la deuxième partie de sa vie, il faut ajouter une série de pièces où l'on sent l'influence de la littérature anglaise. Elles sont imitées de la poésie de l'époque, ou plutôt de l'époque immédiatement antérieure; elles sont plus abstraites; elles sont écrites en anglais pur3. Elles sentent plus ou moins l'exercice littéraire. Bien que quelques-unes d'entre elles, comme l'Élégie sur la Mort de Glencairn, celle sur James Hunter Blair, soient très belles, on peut considérer toute cette portion de son œuvre comme adventice. Si on la retranchait, on perdrait assurément quelques remarquables morceaux, mais Burns n'en resterait pas moins ce qu'il est. C'est, en lui, un détail et une curiosité.
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Pendant les dernières années de sa vie, il a marché dans une véritable atmosphère de chansons. Son cerveau n'était jamais sans plusieurs airs qui y chantaient ensemble. À la moindre occasion, il s'établissait entre un de ces airs et une idée un rapport soudain, d'où une chanson sortait. Il avait généralement plusieurs chansons, qu'il prenait, laissait, menait de front. «Je prends l'une ou l'autre, selon que l'abeille du moment bourdonne sur mon bonnet148». L'image est jolie et juste. C'était, en effet, autour de son front un continuel bourdonnement musical, comme d'une ruche. À chaque instant, une abeille d'or prenait son vol, vibrante et chargée d'un miel immortel. Il s'en est échappé ainsi, de ces années sombres et désespérées, tout un essaim joyeux et brillant qui voltigera sans cesse dans les mémoires humaines. Ses dernières productions, alors que la maladie l'accablait et que la mort l'avait déjà pris par la main, furent des chansons. Les derniers vers qu'il ait écrits sont du 12 juillet 1796, neuf jours avant qu'il ne s'éteignît:
Sa vie littéraire se termine comme elle avait commencé, par une chanson d'amour.
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