La mitre et l'épée
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Charles Buet. La mitre et l'épée
La mitre et l'épée
Table des matières
INTRODUCTION HISTORIQUE
LA. MITRE ET L’ÉPÉE
I. Pourquoi maître Philippe Maubuisson était à la fois triste et joyeux, et du désarroi qui régna, pour cette cause, en l’hôtellerie de L’HOMME SANS TÊTE,
II Comment l’évêque de Genève fut reçu dans la capitale de son diocèse
III. Où sont expliqués les deux chapitres précédents
IV. De l’inconvénient qu’il y a à laisser les portes ouvertes, et comme quoi la parole ne fut donnée à l’homme que pour déguiser sa pensée
V
VI. Dans lequel est démontrée la vérité du proverbeFin contre fin ne vaut rien pour doublure
VII. Comment Pierre du Terrail, après avoir trompé le Florentin, trompa le peuple, les chanoines, son prince, et finit par se tromper lui-même
VIII. Comme quoi Pierre du Terrail trouva d’excellentes raisons pour justifier sa félonie
IX. Du danger qu’il y a de se mêler aux émeutes
X. Bataille
XI. Gilberte
XII. Finis coronat opus
LE VŒU DU NOTAIRE TRUCHET
Chronique de l’an1496
I
II
III
IV
V
LE. VIATIQUE
UN. MOINE FAINÉANT
Отрывок из книги
Charles Buet
Roman historique
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«Depuis plus de quatre siècles, Genève et ses dépendances ont toujours été, avec tous leurs habitants, sous l’entière autorité de l’Eglise et de l’évêque, qui en est le chef. Les habitants n’ont jamais été traités par lui, ainsi que leurs ancêtres, qu’avec douceur, bienveillance et bonté, et ils ont toujours été gouvernés dans un esprit de paix et de tranquillité. Ils ne peuvent, ne doivent et ne veulent reconnaître d’autre seigneur sans l’ordre exprès de l’évêque. Rien ne commande un tel échange, à une époque où les citoyens n’ont plus pour voisin que le duc de Savoie, prince ami de la justice, de l’ordre et de la paix, des prélats surtout et des ministres de l’Eglise, prudent, zélé catholique, et prêtant à la ville aussi bien qu’à son Église l’appui bienveillant et amical qu’elles ont toujours trouvé auprès de ses ancêtres. Pour eux (les citoyens), loin de consentir à aucun échange, ils sont décidés à vivre et à mourir, comme leurs pères, sous l’autorité de l’Eglise de Genève; et si l’évêque promet de ne jamais consentir à une aliénation quelconque, ils promettent, de leur côté, de l’aider envers et contre tous de leur soumission, de leurs conseils, de leurs biens et de leurs personnes».
Quel spectacle! un souverain faisant son peuple juge de sa souveraineté et l’appelant à en décider!. Ce fait est peut-être unique dans les fastes de l’histoire. Et quand on songe que les petits-fils de ces mêmes bourgeois-qui trouvaient la crosse pastorale un j oug moins lourd que la glorieuse épée des chefs militaires, qui reconnaissaient les bienfaits sans nombre qu’ils avaient reçus d’une longue suite de pasteurs–se révoltèrent, moins d’un siècle plus tard, contre cette autorité si paternelle, secouèrent le joug léger! Et pourquoi? Pour s’abaisser et se prosterner sous la plume et sous le bâton d’un bourgeois picard, simoniaque, apostat, clerc sacrilège, et qui leur apportait, en échange de leurs libertés, un despotisme non-seulement odieux, mais encore ridicule.
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