Le Speronare

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Dumas Alexandre. Le Speronare

LA SANTA-MARIA DI PIE DI GROTTA

CAPRÉE

GAETANO SFERRA

L'ANNIVERSAIRE

MESSINE LA NOBLE

LE PESCE SPADO

CATANE

LES BÉNÉDICTINS DE SAINT-NICOLAS-LE-VIEUX

L'ETNA

SYRACUSE

LA CHAPELLE GOTHIQUE

CARMELA

LE SOUTERRAIN

UN REQUIN

IL SIGNOR ANGA

GIRGENTI LA MAGNIFIQUE

LE COLONEL SANTA-CROCE

L'INTÉRIEUR DE LA SICILE

PALERME L'HEUREUSE

GELSOMINA

SAINTE ROSALIE

LE COUVENT DES CAPUCINS

GRECS ET NORMANDS

CHARLES D'ANJOU

JEAN DE PROCIDA

PIERRE DARAGON

Отрывок из книги

Il y a peu de points dans le monde qui offrent autant de souvenirs historiques que Caprée. Ce n'était qu'une île comme toutes les îles, plus riante peut-être, voilà tout, lorsqu'un jour Auguste résolut d'y faire un voyage. Au moment où il y abordait, un vieux chêne dont la sève semblait à tout jamais tarie releva ses branches desséchées et déjà penchées vers la terre, et dans la même journée l'arbre se couvrit de bourgeons et de feuilles. Auguste était l'homme aux présages; il fut si fort enchanté de celui-ci, qu'il proposa aux Napolitains de leur abandonner l'île d'Oenarie s'ils voulaient lui céder celle de Caprée. L'échange fut fait à cette condition. Auguste fit de Caprée un lieu de délices, y demeura quatre ans, et lorsqu'il mourut, légua l'île à Tibère.

Tibère s'y retira à son tour, comme se retire dans son antre un vieux tigre qui se sent mourir. Là seulement, entouré de vaisseaux qui nuit et jour le gardaient, il se crut à l'abri du poignard et du poison. Sur ces roches où il n'y a plus aujourd'hui que des ruines, s'élevaient alors douze villas impériales, portant les noms des douze grandes divinités de l'Olympe; dans ces villas, dont chacune servait durant un mois de l'année de forteresse à l'empereur, et qui étaient soutenues par des colonnes de marbre dont les chapiteaux dorés soutenaient des frises d'agate, il y avait des bassins de porphyre où étincelaient les poissons argentés du Gange, des pavés de mosaïque dont les dessins étaient formés d'opale, d'émeraudes et de rubis; des bains secrets et profonds, où des peintures lascives éveillaient des désirs terribles en retraçant des voluptés inouïes. Autour de ces villas, aux flancs de ces montagnes nues aujourd'hui, s'élevaient alors deux forêts de cèdres et des bosquets d'orangers où se cachaient de beaux adolescents et de belles jeunes filles, qui, déguisés en faunes et en dryades, en satyres et en bacchantes, chantaient des hymnes à Vénus, tandis que d'invisibles instruments accompagnaient leurs voix amoureuses; et quand le soir était venu, quand une de ces nuits transparentes et étoilées comme l'Orient seul en sait faire pour l'amour, s'était abaissée sur la mer endormie; quand une brise embaumée, soufflant de Sorrente ou de Pompeïa, venait se mêler aux parfums que des enfants, vêtus en amours, brûlaient incessamment sur des trépieds d'or; quand des cris voluptueux, des harmonies mystérieuses, des soupirs étouffés, frémissaient vagues et confus comme si l'île amoureuse tressaillait de plaisir entre les bras d'un dieu marin, un phare immense s'allumait, qui semblait un soleil nocturne. Bientôt, à sa lueur, on voyait sortir de quelque grotte et marcher le long de la grève, entre son astrologue Thrasylle et son médecin Chariclès, un vieillard vêtu de pourpre, au cou raide et penché, au visage silencieux et morne, secouant de temps en temps une forêt de cheveux argentés qui retombaient sur ses larges épaules, ondulant comme la crinière d'un lion. Le vieillard laissait tomber de ses lèvres quelques mots rares et tardifs, tandis que sa main aux gestes efféminés caressait la tête d'un serpent privé qui dormait sur sa poitrine. Ces mots, c'étaient quelques vers grecs qu'il venait de composer, quelques ordres pour des débauches secrètes dans la villa de Jupiter ou de Gérés, quelque sentence de mort qui, le lendemain, allait, sur les ailes d'une galère latine, aborder à Ostie et épouvanter Rome: car ce vieillard, c'était le divin Tibère, le troisième César, l'empereur aux grands yeux fauves, qui, pareils à ceux du chat, du loup et de la hyène, voyaient clair dans l'obscurité.

.....

– Allons donc! est-ce qu'il y a un seul Sicilien qui déposerait contre vous parce que vous m'auriez tué loyalement? Pour m'avoir assassiné, à la bonne heure.

– Eh bien! je me battrai; c'est dit.

.....

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