La San-Felice, Tome 04
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Dumas Alexandre. La San-Felice, Tome 04
LVI. LE RETOUR
LVII. LES INQUIÉTUDES DE NELSON
LVIII. TOUT EST PERDU, VOIRE L'HONNEUR
LIX. OÙ SA MAJESTÉ COMMENCE PAR NE RIEN COMPRENDRE ET FINIT PAR N'AVOIR RIEN COMPRIS
LX. OÙ VANNI TOUCHE ENFIN AU BUT QU'IL AMBITIONNAIT DEPUIS SI LONGTEMPS
LXI. ULYSSE ET CIRCÉ
LXII. L'INTERROGATOIRE DE NICOLINO
LXIII. L'ABBÉ PRONIO
LXIV. UN DISCIPLE DE MACHIAVEL
LXV. OÙ MICHEL LE FOU EST NOMMÉ CAPITAINE, EN ATTENDANT QU'IL SOIT NOMMÉ COLONEL
LXVI. AMANTE. – ÉPOUSE
LXVII. LES DEUX AMIRAUX
LXVIII. OÙ EST EXPLIQUÉE LA DIFFÉRENCE QU'IL Y A ENTRE LES PEUPLES LIBRES ET LES PEUPLES INDÉPENDANTS
LXIX. LES BRIGANDS
LXX. LE SOUTERRAIN
LXXI. LA LÉGENDE DU MONT CASSIN
LXXII. LE FRÈRE JOSEPH
LXXIII. LE PÈRE ET LE FILS
LXXIV. LA RÉPONSE DE L'EMPEREUR
LXXV. LA FUITE
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Tandis que, sur la route d'Albano à Velletri, le roi Ferdinand luttait de vitesse avec ses sujets, la reine Caroline, qui ne connaissait encore que les succès de son auguste époux, faisait, selon ses instructions, chanter des Te Deum dans toutes les églises et des cantates dans tous les théâtres. Chaque capitale, Paris, Vienne, Londres, Berlin, a ses poëtes de circonstance; mais, nous le disons hautement, à la gloire des muses italiennes, nul pays, sous le rapport de la louange rhythmée, ne peut soutenir la comparaison avec Naples. Il semblait que, depuis le départ du roi et surtout depuis ses succès, leur véritable vocation se fût tout à coup révélée à deux ou trois mille poëtes. C'était une pluie d'odes, de cantates, de sonnets, d'acrostiches, de quatrains, de distiques qui, déjà montée à l'averse, menaçait de tourner au déluge; la chose était arrivée à ce point que, jugeant inutile d'occuper le poëte officiel de la cour, le signor Vacca, à un travail auquel tant d'autres paraissaient s'être voués, la reine l'avait fait venir à Caserte, lui donnant la charge de choisir entre les deux ou trois cents pièces de vers qui arrivaient chaque jour de tous les quartiers de Naples, les dix ou douze élucubrations poétiques qui mériteraient d'être lues au théâtre, quand il y avait soirée extraordinaire au château, et dans le salon, quand il y avait simple raout. Seulement, par une juste décision de Sa Majesté, comme il avait été reconnu qu'il est plus fatigant de lire dix ou douze mille vers par jour que d'en faire cinquante et même cent, – ce qui, vu la commodité qu'offre la langue italienne pour ce genre de travail, était le minimum et le maximum fixé au louangeur patenté de Sa Majesté Ferdinand IV – on avait, pour tout le temps que durerait cette recrudescence de poésie et ce travail auquel il pouvait se refuser, doublé les appointements du signor Vacca.
La journée du 9 décembre 1789 avait fait époque au milieu des laborieuses journées qui l'avaient précédée. Il signor Vacca avait dépouillé un total de neuf cent pièces différentes, dont cent cinquante odes, cent cantates, trois cent vingt sonnets, deux cent quinze acrostiches, quarante-huit quatrains et soixante-quinze distiques. Une cantate, dont le maître de chapelle Cimarosa avait fait immédiatement la musique, quatre sonnets, trois acrostiches, un quatrain et deux distiques avaient été jugés dignes de la lecture dans la salle de spectacle du château de Caserte, où il y avait eu, dans cette même soirée du 9 décembre, représentation extraordinaire; cette représentation se composait des Horaces de Dominique Cimarosa, et de l'un des trois cents ballets qui ont été composés en Italie sous le titre des Jardins d'Armide.
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– Rien, madame, rien… Sa Majesté l'empereur m'annonce une nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas, voilà tout.
– A l'expression de votre visage, sire, je crains qu'elle ne soit mauvaise.
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