La philosophie zoologique avant Darwin
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Edmond Perrier. La philosophie zoologique avant Darwin
La philosophie zoologique avant Darwin
Table des matières
PRÉFACE
Note. PRÉFACE
LA PHILOSOPHIE ZOOLOGIQUE AVANT DARWIN. CHAPITRE PREMIER
INTRODUCTION
CHAPITRE II
ARISTOTE
CHAPITRE III
LA PÉRIODE ROMAINE
CHAPITRE IV
LE MOYEN ÂGE ET LA RENAISSANCE
CHAPITRE V
ÉVOLUTION DE L'IDÉE D'ESPÈCE
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
BUFFON
CHAPITRE VIII
LAMARCK
TABLEAU
CHAPITRE IX
ÉTIENNE GEOFFROY SAINT-HILAIRE
CHAPITRE X
GEORGES CUVIER
CHAPITRE XI
DISCUSSION ENTRE CUVIER ET GEOFFROY SAINT-HILAIRE
CHAPITRE XII
GŒTHE
CHAPITRE XIII
DUGÈS
MONADAIRES
ASTACAIRES HOMINIAIRES
CHAPITRE XIV
LES PHILOSOPHES DE LA NATURE
+ A - A = 0,
CHAPITRE XV
LA THÉORIE DES TYPES ORGANIQUES ET SES CONSÉQUENCES
CHAPITRE XVI
LOUIS AGASSIZ
CHAPITRE XVII
LES ANIMAUX INFÉRIEURS
CHAPITRE XVIII
LA THÉORIE CELLULAIRE ET LA CONSTITUTION DE L'INDIVIDU
CHAPITRE XIX
L'EMBRYOGÉNIE
CHAPITRE XX
L'ESPÈCE ET SES MODIFICATIONS
Note
Отрывок из книги
Edmond Perrier
Publié par Good Press, 2021
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Toute l'antiquité, tout le moyen âge demeurent imprégnés de cette idée que les animaux touchent de près au surnaturel. L'imagination païenne en invente de plus terribles encore que tous ceux qui existent: et la renommée de ses Sphynx, de ses Tritons, de ses Centaures, se conserve longtemps dans les contes et dans les fables des peuples chrétiens. Un livre, le Physiologus, qui, malgré l'anathème qui l'accueillit d'abord, est demeuré pendant près de mille ans le seul livre d'histoire naturelle de l'Église, n'est autre chose qu'une sorte de «morale en action» des animaux. Chacun d'eux est l'incarnation d'une vertu, que le vrai chrétien doit imiter ou d'un vice qu'il doit fuir. Le moyen âge conserve du reste la croyance antique que les animaux jouissent d'une puissance occulte particulière, qui n'est pas sans analogie avec celle des sorcières. Roger Bacon croit encore que le regard du basilic est mortel, que le loup peut enrouer un homme s'il le voit le premier, que l'ombre de l'hyène empêche les chiens d'aboyer. À un homme admettant sans difficulté que l'oie bernache naît des glands d'une espèce de chêne, rien ne devait sembler impossible. Cette crédulité est moins étonnante encore que celle de Pierre Rommel affirmant en 1680, il y a deux cents ans à peine, avoir vu à Fribourg un chat qui avait été conçu dans l'estomac d'une femme et avoir connu une autre femme qui avait donné naissance à une oie vivante.
Plus de semblables assertions nous paraissent aujourd'hui burlesques, plus elles sont intéressantes à rappeler, car elles nous montrent combien était encore confuse il y a peu de temps cette notion de l'espèce animale devenue aujourd'hui si vulgaire. On allait souvent plus loin; on n'admettait pas seulement que, sous des influences mystérieuses, un animal pût donner naissance à des animaux tout différents, ou se transformer lui-même à la façon des loups-garous; on douait aussi la matière inerte de la faculté de s'organiser spontanément: les grenouilles pouvaient naître de la vase des étangs; de vieux chiffons, enfermés dans un coffre avec un peu de blé, pouvaient se transformer en souris; les vers intestinaux n'étaient qu'une métamorphose des humeurs de notre organisme, et cette opinion a compté, même de nos jours, quelques partisans.
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