Promenades dans Londres
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Flora Tristán. Promenades dans Londres
Promenades dans Londres
Table des matières
PRÉFACE
COUP D’OEIL. SUR. L’ANGLETERRE
I. LA VILLE MONSTRE
II. DU CLIMAT
III. DU CARACTÈRE DES LONDONNIENS
IV. LES ÉTRANGERS A LONDRES
V. LES CHARTISTES
VI. UNE VISITE AUX CHAMBRES DU PARLEMENT
VII. OUVRIERS DES MANUFACTURES
VIII. FILLES PUBLIQUES
IX. PRISONS
X. PAROISSE SAINT-GILLES
(Quartier des Irlandais.)
XI. QUARTIER DES JUIFS
XII. FOULARDS VOLÉS
XIII. COURSES D’ASCOT-HEATH
XIV. BETHLEHEM
XV. THÉÂTRE ANGLAIS
XVI. TRIBULATIONS DE LONDRES
XVII. LES FEMMES ANGLAISES
XVIII. SALLES D’ASILE
XIX. OWEN
AVERTISSEMENT GÉNÉRAL DU COMITÉ
CRAYONNAGES
I. CLUBS
II. LES POCHES
III. UN MOT SUR L’ART EN ANGLETERRE
IV. VOYAGE A BRIGHTON
V. LA CUILLER DE FER
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Flora Tristan
Publié par Good Press, 2021
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M. Henderson, consul anglais à Carthagène, dans son ouvrage intitulé: l’Espagne, sa situation actuelle et future, publié en1839, évalue que, sous un droit de20pour100, les importations des marchandises anglaises en Espagne se monteraient annuellement à20millions sterling (500millions de francs). M. Henderson fait bien ressortir la grande différence de prix qui existe entre les marchandises catalanes et anglaises, mais il oublie de nous faire connaître avec quoi les Espagnols payeraient les20millions sterling de marchandises anglaises.–Certes, un traité de commerce par lequel les marchandises anglaises de toute nature entreraient eu Espagne sous un droit de20pour100, et tous les produits, tant du sol que de l’industrie espagnols, entreraient en Angleterre sous le même droit de20pour100, serait d’un immense avantage aux deux pays; mais ce n’est pas ainsi que l’entendent ni M. Villiers, ni M. Henderson; le traité proposé à l’Espagne était toujours rédigé d’après cette vieille jonglerie britannique, d’établir la réciprocité par espèce de marchandise, c’est-à-dire l’Angleterre recevrait de l’Espagne les cotonnades, les draps, la coutellerie, la faïence, les ouvrages en cuir, etc., sous le droit de20pour100, et l’Espagne recevrait les mêmes articles de l’Angleterre sous les mêmes droits.–A l’égard des soieries, comme l’Espagne, pour certains articles, n’est inférieure à aucune nation, l’Angleterre proposait de porter le droit, pour les soieries des deux pays, à40pour100; quant aux vins, aux eaux-de-vie, aux figues, aux raisins secs, etc., c’était toujours sous des droits fixes, excédant la valeur de ces produits, et non sous des droits ad valorem, qu’ils eussent été admis en Angleterre, en sorte qu’ils s’y seraient trouvés hors de la portée de l’ouvrier anglais; tandis que la marchandise anglaise se serait introduite et chez le plus pauvre paysan espagnol et dans les palais de la grandesse.–Un pareil traité de commerce épuisait le numéraire de l’Espagne, ruinait ses manufactures sans pour cela développer son agriculture.–Au surplus l’Espagne sait à quoi s’en tenir sur l’amitié de l’oligarchie anglaise; elle connaît son amour désintéressé pour la liberté de l’Europe et de l’Amérique, et à défaut de leur propre expérience les cortès espagnoles n’ont-elles pas sous les yeux la brillante position où un traité de commerce avec l’Angleterre a fait arriver le Portugal, et ne sont-elles pas témoins des pirateries exercées par la marine anglaise sur le commerce portugais?
Les manœuvres anglaises, à Naples comme à Vienne, ont prévalu sur les intérêts du pays, qui n’ont pas été appelés à se faire entendre.–A peine le ministère anglais était-il en possession d’un traité de commerce, qu’il s’est élevé contre le monopole du soufre comme il l’avait fait auprès du Grand Seigneur contre les monopoles exercés par le pacha d’Égypte; c’est, il faut en convenir, une rare impudence de ce gouvernement, qui assujettit160millions d’Indiens au monopole de son commerce, d’intervenir dans l’administration intérieure des autres pays pour faire supprimer les monopoles qui lui nuisent.–Il y a quelques années, le pacha d’Égypte ayant expédié, de la mer Rouge pour l’Inde, une cargaison de coton filé, les douanes anglaises firent payer à cette cargaison un droit de60pour100.–Le pacha eût été dès lors dans son droit d’imposer les marchandises anglaises importées en Syrie et en Egypte à60pour100; mais il n’est pas assez fort pour user de représailles, et ainsi que les autres États faibles, il faut qu’il se soumette à être pressuré par le commerce anglais.
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