Le roman bourgeois: Ouvrage comique

Le roman bourgeois: Ouvrage comique
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Fournier Edouard. Le roman bourgeois: Ouvrage comique

PRÉFACE

UN MOT SUR L'ORTHOGRAPHE DE CETTE ÉDITION

ADVERTISSEMENT DU LIBRAIRE AU LECTEUR

LIVRE PREMIER

Histoire de Lucrece la bourgeoise

Tariffe ou evaluation des partis sortables pour faire facilement les mariages

Epistre amoureuse à Mademoiselle Javotte

Historiette de l'Amour esgaré

Suite de l'histoire de Javotte

LIVRE SECOND

Histoire de Charroselles73, de Collantine et de Belastre

Jugement des buchettes, rendu au siege de… le 24 septembre 1644

Lettre de Belastre à Collantine

Inventaire de Mythophilacte

Catalogue des livres de Mythophilacte

Somme dedicatoire, ou examen general de toutes les questions qui se peuvent faire touchant la dedicace des livres, divisée en quatre volumes

Le juste prix de toute sorte de vers

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Les philologues qui publient d'anciens ouvrages suivent ordinairement, quant à l'orthographe, l'un des deux systèmes que voici: ou ils adoptent invariablement l'orthographe de Voltaire, et font rimer les lois avec les Français, ou ils reproduisent scrupuleusement l'orthographe de l'original, avec toutes ses irrégularités, avec ces bizarreries qui rendent souvent la lecture pénible et rebutante. Ils commenceraient ainsi le Roman bourgeois: Ie chante les amours et les aduantures de plusieurs bourgeois de Paris de l'un et l'autre sexe. Nous n'avons pu nous résoudre à suivre, pour les publications d'anciens livres que nous offrons au public, ni l'un ni l'autre de ces systèmes. Nous imprimons les François, comme on imprimait autrefois; mais nous imprimons je et un, comme on a toujours prononcé. A part cette substitution du j à l'i, du v à l'u: et vice versa, nous reproduisons exactement l'orthographe des ouvrages antérieurs au XVIIe siècle, parceque ces ouvrages, pleines de tournures et d'expressions vieillies, perdraient beaucoup de leur charme à être habillés à la moderne. Quant aux ouvrages du XVIIe siècle, qui ne contiennent guère que des mots encore familiers à tout le monde, nous imprimons à peu près selon les règles de l'Académie. Il est d'ailleurs à remarquer que l'orthographe, ordinairement assez régulière et parfois très savante au XVIe siècle, était devenue, au XVIIe, extrêmement arbitraire, incohérente, irrégulière, si bien que le même mot s'imprimait, dans la même page, de trois ou quatre manières différentes.

Pour le Roman bourgeois, écrit dans la seconde moitié du XVIIe siècle, nous comptions suivre une orthographe régulière. Les deux jeunes érudits qui ont bien voulu se charger de la direction littéraire nous ont fait observer que Furetière, comme lexicographe éminent, méritait une exception, et devait être reproduit littéralement. L'observation était juste, et nous avons cédé. C'était d'ailleurs un moyen de poser nettement la question devant le public. En attendant sa décision, nous suivrons, pour nos autres publications, notre méthode ordinaire.

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Voicy une mal-heureuse occasion qui luy fut favorable: un petit valet de maquignon poussoit à toute bride un cheval qu'il piquoit avec un éperon rouillé, attaché à son soullier gauche; et comme la ruë estoit estroitte et le ruisseau large, il couvrit de bouë le carrosse, le marquis et la demoiselle. Le marquis voulut jurer, mais le respect du sexe le retint; il voulut faire courir après, mais le piqueur estoit si bien monté qu'on ne lui pouvoit faire de mal, si on ne le tiroit en volant. Il descendit, tout crotté qu'il estoit, pour consoler Lucrece et luy dit en l'abordant: Mademoiselle, j'ay esté puny de ma temerité de vous avoir voulu voir de trop prés; mais je ne suis pas si fâché de me voir en cet estat que je le suis de vous voir partager avec moi ce vilain present. Lucrece, honteuse de se voir ainsi ajustée, et qui n'avoit point de compliment prest pour un accident si inopiné, se contenta de luy offrir civilement la salle pour se venir nettoyer, ou pour attendre qu'il eust envoyé querir d'autre linge, et elle prit aussi-tost congé de luy pour en aller changer de son costé. Mais elle revint peu apres avec d'autre linge et un autre habit, et ce ne fut pas un suiet de petite vanité pour une personne de sa sorte de montrer qu'elle avoit plusieurs paires d'habits et de rapparter en si peu de temps un poinct de Sedan qui eut pû faire honte à un poinct de Gennes qu'elle venoit de quitter.

La premiere chose que fit le marquis, ce fut d'envoyer son page en diligence chez luy, pour luy apporter aussi un autre habit et d'autre linge, esperant qu'on lui presteroit quelque garde-robe où il pourroit changer de tout. Mais le page revint tout en sueur luy dire que le valet de chambre avoit emporté la clef de la garde-robe, et que, depuis le matin qu'il avoit habillé son maistre, il ne revenoit à la maison que le soir, suivant la coustume de tous ces faineans, que leurs maistres laissent joüer, yvrogner et filouter tout le jour, faute de leur donner de l'employ, croyant deroger à leur grandeur, s'ils les employoient à plus d'un office. Il fallut donc qu'il prist, comme on dit, patience en enrageant, et qu'il condamnast son peu de prevoyance de n'avoir pas mis dans la voiture une carte où il y eust une garniture de linge, puisque le cocher avoit bien le soin d'y mettre un marteau et des clous pour r'attacher les fers des chevaux quand ils venoient à se déferrer. Tout ce qu'il pût faire, ce fut de se placer dans le coin de la salle le plus obscur et de se mettre encore contre le jour, afin de cacher ses playes le mieux qu'il pourroit. Il a juré depuis (et ce n'est pas ce qui doit obliger à le croire, car il juroit quelquefois assez legerement, mais j'ay veu des experts en galanterie qui disoient que cela pouvoit estre vray) que, dans toutes ses avantures amoureuses, il n'a jamais souffert un plus grand ennuy, ny de plus cuisantes douleurs, qu'avoir esté obligé de paroistre en ce mauvais estat la première fois qu'il aborda sa maistresse; aussi, quoy que la violence de son amour le pressast plusieurs fois de luy declarer sa passion, et qu'il s'en trouvast mesme des occasions favorables, il reserra tous ses compliments, et, s'imaginant qu'autant de crottes qu'il avoit sur son habit estoient autant de taches à son honneur, il estoit merveilleusement humilié, et il ressembloit au pan, qui, apres avoir regardé ses pieds, baisse incontinent la queuë.

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