Vers le pôle
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Fridtjof Nansen. Vers le pôle
Vers le pôle
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER. LE DÉPART—KABAROVA—LA MER DE KARA—LE CAP TCHÉLIOUSKINE—L'ENTRÉE DANS LA BANQUISE
CHAPITRE II. LE PREMIER HIVERNAGE
CHAPITRE III. LE PRINTEMPS ET L'ÉTÉ AU MILIEU DE LA BANQUISE
CHAPITRE IV. LE SECOND AUTOMNE DANS LA BANQUISE
CHAPITRE V. LE SECOND HIVER DANS LA BANQUISE
CHAPITRE VI. A TRAVERS LA BANQUISE
CHAPITRE VII. LA RETRAITE SUR LA TERRE FRANÇOIS-JOSEPH
CHAPITRE VIII. LA LUTTE POUR LA VIE
CHAPITRE IX. LA TERRE EN VUE
CHAPITRE X. HIVERNAGE A LA TERRE FRANÇOIS-JOSEPH
CHAPITRE XI. LE RETOUR
CHAPITRE XII. RAPPORT DU CAPITAINE OTTO SVERDRUP SUR LA DÉRIVE DU FRAM DEPUIS LE 15 MARS 1895
I
II
CONCLUSION
APPENDICES
I. Note sur les plantes fossiles recueillies aux environs du cap Flora
II. Tableau des températures moyennes observées chaque mois pendant la dérive du Fram
Tableau des températures moyennes, pour chaque mois, observées par Nansen et Johansen, pendant leur marche vers le nord, leur retraite et leur hivernage à la terre François-Joseph
Périodes pendant lesquelles le thermomètre est descendu à −40°
Températures moyennes pendant 24 heures durant chacune de ces périodes
Agrandissements des cartes
Отрывок из книги
Fridtjof Nansen
Publié par Good Press, 2022
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Le bordé extérieur était composé de trois couches: celle de l'intérieur, en chêne, était épaisse de 0m,075, fixée par des clous et soigneusement calfatée; la seconde, épaisse d'un décimètre, était maintenue par des chevilles et également calfatée; en dehors se trouvait le bordé en Greenheart contre la glace, qui, comme les autres, descendait jusqu'à la quille. Son épaisseur de 0m,15 à la flottaison diminuait graduellement vers le fond jusqu'à 0m,075. Il était fixé par des clous et par des boulons à crochet et non par des chevilles traversant le tout; grâce à cette disposition, si le bordé extérieur (ou chemise de glace) eût été enlevé, la coque du navire n'eût pas subi grand dommage. Le vaigrage intérieur était en bois de pin d'une épaisseur variant de 0m,10 à 0m,20. Il fut également calfaté avec soin une fois ou deux.
L'épaisseur totale des murailles du navire était donc de 70 à 80 centimètres. Une telle muraille, avec ses formes arrondies, devait présenter une très grande résistance à la glace. Pour la rendre encore plus solide, l'intérieur fut accoré dans tous les sens, si bien que la cale ressemblait à une toile d'araignée formée d'épontilles, de cabrions et d'arcs-boutants. En premier lieu, il y avait deux rangées de baux: le pont supérieur et l'entrepont, principalement en chêne, mais aussi en bois de pin dans quelques parties. Toutes ces parties étaient, en outre, solidement liées l'une avec l'autre et avec les flancs du navire par de nombreux supports, ainsi que le montre le diagramme de la page précédente. Les entretoises obliques avaient été, bien entendu, placées aussi normalement que possible aux côtés du navire, de façon à les renforcer contre les pressions extérieures et à mieux répartir les efforts de ces pressions. Les épontilles entre les deux rangées de baux et entre les baux inférieurs et la carlingue étaient parfaitement établies pour satisfaire à cette dernière condition. Toutes les pièces se trouvaient reliées à l'aide de fortes courbes et de chevilles pour que l'ensemble formât une même masse. Sur les navires des précédentes expéditions on avait simplement renforcé un couple de baux de la maîtresse partie; à bord du Fram, au contraire, tous les baux étaient consolidés de la manière qui vient d'être indiquée. Dans la chambre de la machine où la place faisait défaut pour les supports, on avait établi des entretoises latérales. Les baux du pont inférieur étaient placés un peu au-dessous de la ligne de flottaison, c'est-à-dire dans la partie où la pression des glaces était le plus à craindre; mais, dans l'arrière-cale, ils avaient dû être surélevés pour ménager l'emplacement de la machine. Le pont supérieur, à l'arrière, était donc un peu plus haut que le pont lui-même; le navire avait ainsi une dunette renfermant les cabines des membres de l'expédition ainsi que la coquerie. De fortes porques en fer régnaient sur toute la longueur du Fram, dans les espaces compris entre les baux, s'étendant de la banquière du pont presque jusqu'à la carlingue. Celle-ci était formée de deux parties et avait une hauteur d'environ 0m,80, sauf dans la chambre des machines, où sa hauteur était réduite à celle de la partie inférieure. La quille se composait de deux lourds blocs d'orme d'Amérique de 0m,35, et, comme je l'ai dit plus haut, ne laissait passer hors bordée qu'une épaisseur de 0m,075. Les côtés de la coque étaient arrondis en dessous jusqu'à la quille de telle sorte que la section latérale au maître-couple ressemblait à celle de la moitié d'une noix de coco. Pour éviter une bande trop forte dans le cas où le bâtiment serait soulevé très haut par les pressions de la glace, les fonds étaient plats: une excellente disposition, comme le prouva l'expérience.
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