Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours. Tome III
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Garneau François-Xavier. Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours. Tome III
LIVRE IX
CHAPITRE I. GUERRE DE SEPT ANS. 1755-1756
CHAPITRE II. PRISE D'OSWÉGO ET DE WILLIAM-HENRY. 1756-1757
CHAPITRE III. BATAILLE DE CARILLON. 1758
LIVRE X
CHAPITRE I. VICTOIRE DE MONTMORENCY ET PREMIÈRE BATAILLE D'ABRAHAM
CHAPITRE II. SECONDE BATAILLE D'ABRAHAM ET DERNIÈRE VICTOIRE DES FRANÇAIS
LIVRE XI
CHAPITRE I. DESPOTISME MILITAIRE. – ABOLITION ET RÉTABLISSEMENT DES ANCIENNES LOIS. 1763-1774
CHAPITRE II. RÉVOLUTION AMÉRICAINE. 1775
LIVRE XII
CHAPITRE I. L'ARMÉE AMÉRICAINE DEVANT QUÉBEC. 1775-1776
CHAPITRE II. LE CONSEIL LÉGISLATIF. 1777-1792
APPENDICE
SOMMAIRES
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Situation des esprits en France et en Angleterre à l'époque de la guerre de Sept ans. – La France change sa politique extérieure en s'alliant à l'Autriche qui flatte madame de Pompadour, maîtresse de Louis XV. – Popularité de la guerre dans la Grande-Bretagne et dans ses colonies; ses immenses armemens. – Extrême faiblesse numérique des forces du Canada. – Plan d'attaque et de défense de ce pays: zèle des habitans. – Premières opérations de la campagne. – Un corps de troupes, parti de Boston, s'empare de Beauséjour et de toute la péninsule acadienne; exil et dispersion des Acadiens. – Le général Braddock marche sur le fort Duquesne du côté du lac Erié; M. de Beaujeu va au-devant de lui; bataille de la Monongahéla; défaite complète des Anglais et mort de leur général. – L'épouvante se répand dans leurs colonies que les bandes canadiennes et sauvages attaquent sur divers points en commettant de grands ravages et faisant beaucoup de prisonniers, – Armées anglaises destinées à attaquer Niagara au pied du lac Erié et St. Frédéric sur le lac Champlain. – Le colonel Johnson se retranche à la tête du lac St. Sacrement (George). – Le général Dieskau attaque les retranchemens du colonel Johnson; il est repoussé et lui-même tombe blessé entre les mains de l'ennemi. – Le peuple des colonies anglaises murmure contre l'inactivité de Johnson après cette bataille; réponse de ce commandant. – Le général Shirley abandonne le dessein d'assiéger Niagara. – Résultat de la campagne. – Mauvaises récoltes en Canada; commencement de la disette. – Préparatifs de l'Angleterre pour la prochaine campagne. – Exposition de l'état du Canada; demande de secours à la France. – Le général Montcalm arrive à Québec dans le printemps de 1756 avec des renforts. – Plan d'opérations de la prochaine campagne. – Disproportion des forces des deux parties belligérantes; projets d'invasion des Anglais.
Nous avons dit que la France, à la nouvelle de la prise du Lys et de l'Alcide, avait rappelé son ambassadeur de Londres et déclaré la guerre à la Grande-Bretagne. Cette démarche, comme on le verra plus tard, ne fut prise néanmoins qu'après un délai de presqu'une année. L'indolent Louis XV ne pouvait se décider à prendre sérieusement les armes.
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Dumas sachant que le colonel Dunbar n'était pas loin, et ne pouvant arracher du champ de bataille les Indiens qui s'y livraient au pillage, fit enfin suspendre la poursuite.
Le carnage avait été presque sans exemple dans les annales de la guerre moderne (Sparks). Près de 800 hommes avaient été tués ou blessés sur les 1200 qui marchaient à la suite du général Braddock, dont 63 officiers sur 86. Ceux-ci avaient montré le plus grand courage pendant le combat, et fait des efforts incroyables pour rallier les troupes; plusieurs se firent tuer de désespoir. A l'exception du colonel Washington, tous les officiers qui combattaient à cheval furent tués ou blessés. Le général Braddock lui-même, après avoir eu trois chevaux tués sous lui, reçut un coup mortel. Le malheureux général, qui était mourant, fut mis d'abord dans un tombereau, puis à cheval et enfin porté par les soldats. Il expira quatre jours après la bataille, et fut enterré sur le bord du chemin auprès du fort de la Nécessité, à l'entrée du désert. C'était un officier expérimenté et plein de bravoure; mais arrogant, méprisant son ennemi, les milices américaines et les Indiens. Il eut la mortification de voir, avant de mourir, ses réguliers prendre la fuite pendant que les Virginiens combattaient comme de vieux soldats avec la plus grande intrépidité.
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