Voyage en Espagne

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Gautier Théophile. Voyage en Espagne

I. DE PARIS À BORDEAUX

II. BAYONNE. – LA CONTREBANDE HUMAINE

III. LE ZAGAL ET LES ESCOPETEROS. – IRUN. – LES PETITS MENDIANTS. – ASTIGARRAGA

IV. VERGARA. – VITTORIA; LE BAILE NACIONAL ET LES HERCULES FRANÇAIS. – LE PASSAGE DE PANCOBBO. – LES ÂNES ET LES LÉVRIERS. – BURGOS. – UNE FONDA ESPAGNOLE. – LES GALÉRIENS EN MANTEAU. – LA CATHÉDRALE. – LE COFFRE DU CID

V. LE CLOÎTRE; PEINTURES ET SCULPTURES. – MAISON DE CID; MAISON DU CORDON; PORTE SAINTE-MARIE. – LE THÉÂTRE ET LES ACTEURS. – LA CARTUJA DE MIRAFLORES. – LE GÉNÉRAL THIBAUT ET LES OS DU CID

VI. EL CORREO REAL; LES GALÈRES. – VALLADOLID. – SAN-PABLO. – UNE REPRÉSENTATION D'HERNANI. – SAINTE-MARIE-DES-NEIGES. – MADRID

VII. COURSES DE TAUREAUX. – SEVILLA LE PICADOR. – LA ESTOCADA À VUELA PIÉS

VIII. LE PRADO. – LA MANTILLE ET L'ÉVENTAIL. – TYPE ESPAGNOL. – MARCHANDS D'EAU; CAFÉS DE MADRID. – JOURNAUX. – LES POLITIQUES DE LA PUERTA DEL SOL. – HÔTEL DES POSTES. – LES MAISONS DE MADRID. – TERTULIAS; SOCIÉTÉ ESPAGNOLE. – LE THÉÂTRE DEL PRINCIPE. – PALAIS DE LA REINE, DES CORTES, ET MONUMENT DU DOS DE MAYO. – L'ARMERIA, LE BUEN RETIRO

IX. L'ESCURIAL. – LES VOLEURS

X. TOLÈDE. – L'ALCAZAR. – LA CATHÉDRALE. – LE RITE GRÉGORIEN ET LE RITE MOZARABE. – NOTRE-DAME DE TOLÈDE. – SAN JUAN DE LOS REYES. – LA SYNAGOGUE. – GALIANA, KARL ET BRADAMANT. – LE NAIN DE FLORINDE. – LA GROTTE D'HERCULE. – L'HÔPITAL DU CARDINAL. – LES LAMES DE TOLÈDE

XI. PROCESSION DE LA FÊTE-DIEU À MADRID. – ARANJUEZ. – UN PATIO. – LA CAMPAGNE D'OCAÑA. – TEMBLEQUE ET SES JARRETIÈRES. – UNE NUIT À MANZANARÈS. – LES COUTEAUX DE SANTA-CRUZ. – LE PUERTO DE LOS PERROS. – LA COLONIE DE LA CAROLINA. – BAYLEN. – JAEN, SA CATHÉDRALE ET SES MAJOS. – GRENADE. – L'ALAMEDA. – L'ALHAMBRA. – LE GÉNÉRALIFE. – L'ALBAYCIN. – LA VIE À GRENADE. – LES GITANOS. – LA CHARTREUSE. – SANTO-DOMINGO. – ASCENSION AU MULHACEN

XII. LES VOLEURS ET LES COSARIOS DE L'ANDALOUSIE. – ALHAMA. – MALAGA. – LES ÉTUDIANTS EN TOURNÉE. – UNE COURSE DE TAUREAUX. – MONTÈS. – LE THÉÂTRE

XIII. EGLIA. – CORDOUE. – L'ARCHANGE RAPHAËL. – LA MOSQUÉE

XIV. SÉVILLE. – LA CHISTINA. – LA TORRE DEL ORO. – ITALICA. – LA CATHÉDRALE. – LA GIRALDA. – EL POLHO SEVILLANO. – LA CARIDAD ET DON JUAN DE MARANA

XV. CADIX. – VISITE AU BRICK LE VOLTIGEUR. – LES RATEROS. – JÉRÈS. – COURSES DE TAUREAUX EMBOLADOS. – LE BATEAU À VAPEUR. – GIBRALTAR. – CARTHAGÈNE. – VALENCE. – LA LONJA DE SEDA. – LE COUVENT DE LA MERCED. – LES VALENCIENS. – BARCELONE. – RETOUR

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Au sortir de Bordeaux, les landes recommencent plus tristes, plus décharnées et plus mornes, s'il est possible; des bruyères, des genêts et des pinadas (forêts de pins); de loin en loin, quelque fauve berger accroupi gardant des troupeaux de moutons noirs, quelque cahute dans le goût des wigwams des Indiens: c'est un spectacle fort lugubre et fort peu récréatif. On n'aperçoit d'autre arbre que le pin avec son entaille d'où coule la résine. Cette large blessure dont la couleur saumon tranche avec les tons gris de l'écorce, donne un air on ne peut plus lamentable à ces arbres souffreteux et privés de la plus grande partie de leur sève. On dirait une forêt injustement égorgée qui lève les bras au ciel pour lui demander justice.

Nous passâmes à Dax au milieu de la nuit et traversâmes l'Adour par un temps affreux, une pluie battante et une bise à décorner les bœufs. Plus nous avancions vers les pays chauds, plus le froid devenait aigre et piquant; si nous n'avions pas eu nos manteaux, nous aurions eu le nez et les pieds gelés comme les soldats de la grande armée à la campagne de Russie.

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La place de Burgos, au milieu de laquelle s'élève une assez médiocre statue en bronze de Charles III, est grande et ne manque pas de caractère. Des maisons rouges, supportées par des piliers de granit bleuâtre, la ferment de tous côtés. Sous les arcades et sur la place, se tiennent toutes sortes de petits marchands et se promènent une infinité d'ânes, de mulets et de paysans pittoresques. Les guenilles castillanes se produisent là dans toute leur splendeur. Le moindre mendiant est drapé noblement dans son manteau comme un empereur romain dans sa pourpre. Je ne saurais mieux comparer ces manteaux, pour la couleur et la substance, qu'à de grands morceaux d'amadou déchiquetés par le bord. Le manteau de don César de Bazan, dans la pièce de Ruy Blas, n'approche pas de ces triomphantes et glorieuses guenilles. Tout cela est si râpé, si sec, si inflammable, qu'on les trouve imprudents de fumer et de battre le briquet. Les petits enfants de six ou huit ans ont aussi leurs manteaux, qu'ils portent avec la plus ineffable gravité. Je ne puis me rappeler sans rire un pauvre petit diable qui n'avait plus qu'un collet qui lui couvrait à peine l'épaule, et qui se drapait dans les plis absents d'un air si comiquement piteux, qu'il eût déridé le spleen en personne. Les condamnés au presidio (travaux forcés) balaient la ville et enlèvent les immondices sans quitter les haillons qui les emmaillotent. Ces galériens en manteaux sont bien les plus étonnantes canailles que l'on puisse voir. À chaque coup de balai, ils vont s'asseoir ou se coucher sur le seuil des portes. Rien ne leur serait plus facile que de s'échapper, et, comme j'en fis l'objection, on me répondit qu'ils ne le faisaient pas par un effet de la bonté naturelle de leur caractère.

La fonda où nous descendîmes était une vraie fonda espagnole où personne n'entendait un mot de français; il nous fallut bien déployer notre castillan, et nous écorcher le gosier à râler l'abominable jota, son arabe et guttural qui n'existe pas dans notre langue, et je dois dire que, grâce à l'extrême intelligence qui distingue ce peuple, on nous comprenait assez bien. L'on nous apportait bien quelquefois de la chandelle quand nous demandions de l'eau, ou du chocolat quand nous voulions de l'encre; mais, à part ces petites méprises, fort pardonnables, tout allait pour le mieux. L'auberge était desservie par un peuple de maritornes échevelées qui portaient les plus beaux noms du monde: Casilda, Matilde, Balbina; les noms sont toujours charmants en Espagne: Lola, Bibiana, Pepa, Hilaria, Carmen, Cipriana, servent d'étiquette aux créatures les moins poétiques qu'on puisse voir, l'une de ces filles avait les cheveux d'un roux très-véhément, couleur qui est très-fréquente en Espagne, où il y a beaucoup de blondes et surtout beaucoup de rousses, contre l'idée généralement reçue.

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