Discours Civiques de Danton
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Georges Jacques Danton. Discours Civiques de Danton
Discours Civiques de Danton
Table des matières
INTRODUCTION
INTRODUCTION
I
II
III
IV
ANNÉE 1792
I
SUR LES DEVOIRS DE L'HOMME PUBLIC
II
SUR LES MESURES RÉVOLUTIONNAIRES
III
SUR LA PATRIE EN DANGER
IV
SUR LE ROLE DE LA CONVENTION
V
SUR LE CHOIX DES JUGES
VI
JUSTIFICATION CIVIQUE
VII
CONTRE ROLAND
VIII
POUR LA LIBERTÉ DES OPINIONS RELIGIEUSES
ANNÉE 1793
IX
PROCÈS DE LOUIS XVI
X
POUR LEPELETIER ET CONTRE ROLAND
XI
SUR LA RÉUNION DE LA BELGIOUE A LA FRANCE
XII
SUR LES SECOURS A ENVOYER A DUMOURIEZ
XIII
SUR LA LIBÉRATION DES PRISONNIERS POUR DETTES
XIV
SUR LES DEVOIRS DE CHACUN ENVERS LA PATRIE EN DANGER
XV
SUR L'INSTITUTION D'UN TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE
XVI
SUR LA DÉMISSION DE BEURNONVILLE
XVII
SUR LE GOUVERNEMENT RÉVOLUTIONNAIRE
XVIII
JUSTIFICATION DE SA CONDUITE EN BELGIQUE
XIX
SUR LA TRAHISON DE DUMOURIEZ ET LA MISSION EN BELGIQUE
XX
SUR LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC
XXI
SUR LE PRIX DU PAIN
XXII
SUR LE DROIT DE PÉTITION DU PEUPLE
XXIII
SUR LA PEINE DE MORT CONTRE CEUX QUI TRANSIGENT AVEC L'ENNEMI
XXIV
SUR LA TOLÉRANCE DES CULTES
XXV
SUR UN NOUVEL IMPOT ET DE NOUVELLES LEVÉES
XXVI
AUTRE DISCOURS SUR LE DROIT DE PÉTITION
XXVII
SUR L'ENVOI DE NOUVELLES TROUPES EN VENDÉE
XXVIII
SUR UNE NOUVELLE LOI POUR PROTÉGER LA REPRÉSENTATION NATIONALE
XXIX
POUR LE PEUPLE DE PARIS
XXX
CONTRE LA COMMISSION DES DOUZE
XXXI
AUTRE DISCOURS CONTRE LA COMMISSION DES DOUZE
XXXII
SUR LA CHUTE DES GIRONDINS
XXXIII
CONTRE LES ASSIGNATS ROYAUX
XXXIV
DISCOURS POUR QUE LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC SOIT ÉRIGÉ EN GOUVERNEMENT PROVISOIRE
XXXV
SUR LES SUSPECTS
XXXVI
SUR L'INSTRUCTION GRATUITE ET OBLIGATOIRE
XXXVII
SUR LES CRÉANCIERS DE LA LISTE CIVILE ET LES RÉQUISITIONS DÉPARTEMENTALES
XXXVIII
SUR DE NOUVELLES MESURES RÉVOLUTIONNAIRES
XXXIX
SUR LES SECOURS À ACCORDER AUX PRÊTRES SANS RESSOURCES
XL
CONTRE LES MASCARADES ANTIRELIGIEUSES ET SUR LA CONSPIRATION DE L'ÉTRANGER
XLI
SUR L'INSTRUCTION PUBLIQUE
XLII
SUR LES ARRÊTÉS DES REPRÉSENTANTS EN MISSION EN MATIÈRE FINANCIÈRE
XLIII
DÉFENSE AUX JACOBINS
XLIV
SUR LES MESURES A PRENDRE CONTRE LES SUSPECTS
XLV
SUR L'INSTRUCTION PUBLIQUE
ANNÉE 1794
XLVI
SUR L'ÉGALITÉ DES CITOYENS DEVANT LES MESURES RÉVOLUTIONNAIRES
XLVII
POUR LE PÈRE DUCHESNE ET RONSIN
XLVIII
SUR L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE
XLIX
SUR LES FONCTIONNAIRES PUBLICS SOUMIS A L'EXAMEN DU COMITÉ DE SALUT PUBLIC
L
SUR LA DIGNITÉ DE LA CONVENTION
MÉMOIRE
ÉCRIT EN MIL HUIT CENT QUARANTE-SIX PAR LES DEUX FILS DE DANTON, LE CONVENTIONNEL, POUR DÉTRUIRE LES ACCUSATIONS DE VÉNALITÉ CONTRE LEUR PÈRE. MÉMOIRE DES FILS DE DANTON
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Georges Jacques Danton
Publié par Good Press, 2022
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La Patrie! Point de discours où le mot ne revienne. La Patrie, la France, la République; point de plus haut idéal proposé à ses efforts, à son courage, à son civisme. Il aime son pays, non point avec cette fureur jalouse qui fait du patriotisme un monopole à exploiter, il l'aime avec respect, avec admiration. Il s'incline devant cette terre où fut le berceau de la liberté, il s'agenouille devant cette patrie qui, aux nations asservies, donne l'exemple de la libération. C'est bien ainsi qu'il se révèle comme imbu de l'esprit des encyclopédistes [Note: F. AULARD, oevr. cit., tome I, p. 181.], comme le représentant politique le plus accrédité de l'école de l'Encyclopédie. [Note: ANTONIN DUBOST. Danton et la politique contemporaine, p. 48; Paris, Fasquelle, 1880.] Le peuple qui, le premier, conquit sur la tyrannie la sainte liberté est à ses yeux le premier peuple de l'univers. Il est de ce peuple, lui. De là son orgueil, son amour, sa dévotion. Jamais homme n'aima sa race avec autant de fierté et de fougue; jamais citoyen ne consentit tant de sacrifices à son idéal. En effet, Danton n'avait pas comme un Fouché, un Lebon, un Tallien, à se tailler une existence nouvelle dans le régime nouveau; au contraire. Pourvu d'une charge fructueuse, au sommet de ce Tiers État qui était alors autre chose et plus que notre grande bourgeoisie contemporaine, la Révolution ne pouvait que lui apporter la ruine d'une existence laborieuse mais confortable, aisée, paisible. Elle vint, cette Révolution attendue, espérée, souhaitée, elle vint et cet homme fut à elle. Il aimait son foyer, cela nous le savons, on l'a prouvé, démontré; il quitta ce foyer, et il fut à la chose publique. Nous connaissons les angoisses de sa femme pendant la nuit du 10 août. Cette femme, il l'aimait, il l'aima au point de la faire exhumer, huit jours après sa mort, pour lui donner le baiser suprême de l'adieu; et pourtant, il laissa là sa femme pour se donner à la neuve République. Il quitta tout, sa vieille mère (et il l'adorait, on le sait), son foyer, pour courir dans la Belgique enflammer le courage des volontaires. Dans tout cela il apportait un esprit d'abnégation sans exemple. Il sacrifiait sa mémoire, sa gloire, son nom, son honneur à la Patrie. "Que m'importe d'être appelé buveur de sang, pourvu que la patrie soit sauvée!" Et il la sauvait. Il était féroce, oui, à la tribune, quand il parlait des ennemis de son pays. Il en appelait aux mesures violentes, extrêmes, au nom de son amour pour la France. Il était terrible parce qu'il aimait la Patrie avant l'humanité.
Et pourtant, on l'a dit, cet homme "sous des formes âprement révolutionnaires, cachait des pensées d'ordre social et d'union entre les patriotes". Qui, aujourd'hui, après les savants travaux de feu A. Bougeart [Note: ALFRED BOUGEART. Danton, documents authentiques pour servir à l'histoire de la Révolution française; 1861, in-8°.] et du Dr Robinet, ne saurait souscrire a cette opinion d'Henri Martin? Son idéal, en effet, était l'ordre, la concorde entre les républicains. Jusque dans son dernier discours à la Convention, alors que déjà à l'horizon en déroute montait l'aube radieuse et terrible du 16 germinal, alors encore il faisait appel à la concorde, à la fraternité, à l'ordre. Sorti de la classe qui l'avait vu naître, il ne pouvait être un anarchiste, un destructeur de toute harmonie. Il aimait trop son pays pour n'avoir point l'orgueil de construire sur les ruines de la monarchie la cité nouvelle promise au labeur et à l'effort de la race libérée. Était-il propre à cette tâche? L'ouvrier de la première heure aurait-il moins de mérite que celui de la dernière? "C'était un homme bien extraordinaire, fait pour tout", disait de lui l'empereur exilé, revenu au jacobinisme auquel il avait dû de retrouver une France neuve. [Note: BARON GOURGAUD. Journal inédit de Sainte-Hélène (1815-1818), avec préface et notes de MM. le vicomte de Grouchy et Antoine Guillois.]
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