"Condillac: sa vie, sa philosophie, son influence", de Gustave comte Baguenault de Puchesse. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
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Gustave comte Baguenault de Puchesse. Condillac: sa vie, sa philosophie, son influence
Condillac: sa vie, sa philosophie, son influence
Table des matières
PRÉFACE
CHAPITRE PREMIER. L'HOMME—SES ORIGINES—SA VIE
CHAPITRE II. LES PREMIERS OUVRAGES. DE PHILOSOPHIE
CHAPITRE III. LE TRAITÉ DES SENSATIONS
CHAPITRE IV. LE TRAITÉ DES ANIMAUX
CHAPITRE V. L'ÉDUCATION DE L'INFANT DE PARME (1758-1767)
CHAPITRE VI. RETOUR A PARIS. L'ACADÉMIE FRANÇAISE. LE COURS D'ÉTUDES
CHAPITRE VII. CONDILLAC ÉCONOMISTE
CHAPITRE VIII. LES DERNIÈRES ŒUVRES PHILOSOPHIQUES. LA LOGIQUE LA LANGUE DES CALCULS
CHAPITRE IX. L'INFLUENCE DE CONDILLAC SUR LA PHILOSOPHIE FRANÇAISE —L'APOGÉE ET LE DÉCLIN DE SON ÉCOLE
I. ICONOGRAPHIE DE CONDILLAC
II. BIBLIOGRAPHIE
III. LETTRE INÉDITE DE L'ABBÉ DE MABLY[108]
IV. ACTE DE DÉCÈS DE CONDILLAC
Note
Отрывок из книги
Gustave comte Baguenault de Puchesse
Publié par Good Press, 2022
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Il est assez difficile de savoir quels rapports Condillac eut avec Mme de Tencin. Quand il arriva à Paris, elle avait quitté le Dauphiné depuis trente ans, ayant eu, à la cour du Régent et ailleurs, des succès qui tenaient de très près au scandale. Mais, au milieu de ses désordres, elle n'avait cessé d'aimer, de cultiver, de protéger les lettres. Ses «mardis» étaient à la mode. Fontenelle et La Motte en avaient été les premiers ornements; et ils avaient présenté leur amie au Palais-Royal. Elle avait fait promptement fortune, obtenant du Régent, pour son frère, un évêché, une ambassade, la pourpre romaine. Puis elle s'était entourée de tout ce qu'il y avait de gens distingués par l'intelligence; et l'époque n'en était pas avare. Duclos, l'abbé Prévost, Marivaux, Montesquieu, Helvétius[6], Marmontel étaient ses hôtes habituels; il s'y joignait les deux abbés frères Mably et Condillac, ses compatriotes, d'autant que Mably avait été le rédacteur attitré du cardinal pendant son ministère.
A la mort de la marquise de Lambert (1733), l'hôtel de Mme de Tencin devint un vrai bureau d'esprit. Mme Geoffrin y fréquentait, dans l'espoir de recueillir la succession de «ce royaume». A la galanterie d'antan avait succédé une véritable austérité, où, sous l'égide de l'intelligente maîtresse de maison, tout le monde trouvait sa place, sauf Voltaire, qui ne lui pardonna jamais de l'avoir fait échouer une première fois à l'Académie française, et de s'être moqué de sa passion pour Mme du Châtelet. On parlait toujours convenablement de la religion dans ce salon et même on n'y détestait pas les jésuites. Cette attitude devait convenir à Condillac, qui avait refusé de se compromettre avec les encyclopédistes et qui réservait dans tous ses ouvrages ses convictions chrétiennes. Mais Mme de Tencin mourut en 1749, à l'instant où le jeune philosophe commençait à peine à se faire connaître; et, si elle favorisa ses débuts, rien d'étonnant à ce qu'il n'ait pas occupé une première place dans sa «ménagerie».