Histoire de France (Oeuvres de Jacques Bainville t. 1)
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Jacques Bainville. Histoire de France (Oeuvres de Jacques Bainville t. 1)
Table des matières
AVANT-PROPOS
CHAPITRE PREMIER. PENDANT CINQ CENTS ANS LA GAULE PARTAGE LA VIE DE ROME
CHAPITRE II. L’ESSAI MÉROVINGIEN
CHAPITRE III. GRANDEUR ET DÉCADENCE DES CAROLINGIENS
CHAPITRE IV. LA RÉVOLUTION DE 987 ET L’AVÈNEMENT DES CAPÉTIENS
CHAPITRE V. PENDANT TROIS CENT QUARANTE ANS, L’HONORABLE MAISON CAPÉTIENNE RÈGNE DE PÈRE EN FILS
CHAPITRE VI. LA GUERRE DE CENT ANS ET LES RÉVOLUTIONS DE PARIS
CHAPITRE VII. LOUIS XI : L’UNITÉ SAUVÉE, L’ORDRE RÉTABLI, LA FRANCE REPREND SA MARCHE EN AVANT
CHAPITRE VIII. FRANÇOIS Ier ET HENRI II : LA FRANCE ÉCHAPPE À L’HÉGÉMONIE DE L’EMPIRE GERMANIQUE
CHAPITRE IX. LES GUERRES CIVILES ET RELIGIEUSES REMETTENT LA FRANCE AU BORD DE LA RUINE
CHAPITRE X. HENRI IV RESTAURE LA MONARCHIE. ET RELÈVE L’ÉTAT
CHAPITRE XI. LOUIS XIII ET RICHELIEU : LA LUTTE NATIONALE CONTRE LA MAISON D’AUTRICHE
CHAPITRE XII. LA LEÇON DE LA FRONDE
CHAPITRE XIV. LA RÉGENCE ET LOUIS XV
CHAPITRE XV. LOUIS XVI ET LA NAISSANCE DE LA RÉVOLUTION
CHAPITRE XVI. LA RÉVOLUTION
CHAPITRE XVII. LE CONSULAT ET L’EMPIRE
CHAPITRE XVIII. LA RESTAURATION
CHAPITRE XIX. LA MONARCHIE DE JUILLET
CHAPITRE XX. LA DEUXIÈME RÉPUBLIQUE ET LE SECOND EMPIRE
CHAPITRE XXI. LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE
CHAPITRE XXII. LA GUERRE ET LA PAIX, LES TRAVAUX ET LES JOURS
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Histoire de France
AVANT-PROPOS
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Cette expédition tourna mal. C’était la fin des croisades et le royaume chrétien de Jérusalem ne pouvait plus être sauvé. Saint Louis fut fait prisonnier par les Mameluks après des combats chevaleresques et ne recouvra sa liberté qu’en payant rançon. Sa mère, vieillie, le rappelait en France, inquiète de l’anarchie des Pastoureaux : c’était encore un de ces mouvements révolutionnaires compliqués de mysticisme qui revenaient périodiquement. La bourgeoisie des villes se chargea de l’écraser. Tout était rentré dans l’ordre au retour de Louis IX.
Son vœu, sa croisade, son échec, avaient encore épuré son âme. Il fut alors lui-même et mit la justice et la moralité à la base de son gouvernement. On ne l’a pas toujours compris. De son temps même, il ne manquait pas de gens pour le trouver un peu exalté. Lorsqu’il décida, lui, le vainqueur de Taillebourg, de rendre au roi d’Angleterre de magnifiques provinces françaises du Sud-Ouest, ce fut de l’indignation. La postérité s’en est étonnée elle-même, car le propre de l’histoire est d’être presque toujours mécontente et de reprocher aux uns leur avidité, aux autres leur désintéressement. Louis IX a expliqué lui-même cette restitution par des raisons naturelles. Il voulait, entre lui et son cousin d’Angleterre, mettre fin à l’état de guerre, amener un apaisement véritable. En somme, Louis IX transigeait avec Henri III. S’il lui rendait des provinces, Henri III renonçait à revendiquer celles qu’il avait perdues, notamment la Normandie, ce qui était important puisque les Plantagenets avaient refusé jusque là de regarder comme définitives les annexions de Philippe Auguste. En outre, Henri III reconnaissait la suzeraineté du roi de France sur la Guyenne et les territoires rétrocédés. C’était donc un marché, c’était l’arrangement qui vaut mieux qu’un procès : la pensée de saint Louis était politique et non pas mystique. Il portait seulement plus haut que les autres Capétiens la tendance de sa maison qui était de mettre le bon droit de son côté. Certes, il s’est trompé s’il a cru qu’il assurait pour toujours la paix avec l’Angleterre. Rien ne permet de lui attribuer cette pensée. Ce n’était qu’un règlement provisoire, une trêve. En prenant soin d’exiger d’Henri III l’hommage de vassalité, saint Louis marquait assez qu’il réservait l’avenir. Tant mieux si la France pouvait un jour se libérer pacifiquement des Anglais. Mais il ne renonçait à rien.
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