Pie IX et Victor-Emmanuel: Histoire contemporaine de l'Italie (1846-1878)
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Jules Zeller. Pie IX et Victor-Emmanuel: Histoire contemporaine de l'Italie (1846-1878)
Pie IX et Victor-Emmanuel: Histoire contemporaine de l'Italie (1846-1878)
Table des matières
PRÉFACE
PIE IX ET VICTOR-EMMANUEL II
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
VII
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
Отрывок из книги
Jules Zeller
Publié par Good Press, 2021
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Le cabinet de Vienne n’était pas sans pressentir, derrière les réformes, les constitutions, et, derrière les constitutions, le désir de l’indépendance. «Je ne doute pas,» écrivait M. de Metternich au comte d’Appony, ambassadeur à Rome, «des bonnes intentions du Saint-Père; mais pourra-t-il ne faire que ce qu’il veut, et les révolutionnaires ne tireront-ils pas un parti funeste de réformes bonnes en elles-mêmes? » La première intervention officiellement diplomatique de la cour de Vienne au Vatican ne fit qu’enflammer davantage les esprits. Les partisans de l’ancien régime menaçaient de l’entrée des Autrichiens, les Romains prenaient peur. Leur désir de s’armer, celui d’avoir au moins la garde nationale promise (guardia civica), devenait d’autant plus ardent.
Les chefs de l’aristocratie libérale, les Borghèse, les Rospigliosi, les Aldobrandini, envoyés en députation, demandèrent au pape, au commencement de juillet, l’armement des bourgeois, la réunion de la consulte d’État, la liberté des municipalités, l’éloignement des rétrogrades. Le 5 juillet, Pie IX accorda la garde nationale, au grand mécontentement du cardinal Gizzi, qui donna sa démission. Le pape appela à le remplacer le cardinal Gabriel Ferretti, plus résolu, qui prit conseil de son frère Pierre, précédemment exile comme libéral. Mais, à quelques jours de là, le 15, comme on préparait une fête commémorative de l’amnistie, le bruit se répand d’une conspiration contre Pie IX. Cicervacchio apparaît, le peuple descend dans la rue, la garde nationale se forme d’elle-même, on veut courir sus aux rétrogrades; les modérés, heureusement, arrêtent le mouvement, empêchent une collision qui aurait pu être sanglante entre les exaltés et leurs adversaires. Mais le lendemain, 16, on apprend que, par une fâcheuse coïncidence, les Autrichiens, en excipant des stipulations du congrès de Vienne, avaient augmenté de douze cents hommes leur garnison à Ferrare; et quelques jours après, 13 août, la nouvelle se confirme que, non contents d’occuper le château, des Croates et des hussards hongrois avaient brutalement saisi les portes de la ville gardées par la garde civique.
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