Études sur l'histoire de l'art. Temps modernes : La peinture en Italie, en France et aux Pays-Bas
Реклама. ООО «ЛитРес», ИНН: 7719571260.
Оглавление
Ludovic Vitet. Études sur l'histoire de l'art. Temps modernes : La peinture en Italie, en France et aux Pays-Bas
Études sur l'histoire de l'art. Temps modernes : La peinture en Italie, en France et aux Pays-Bas
Table des matières
I
RAPHAËL A FLORENCE
PREMIÈRE PARTIE
I
II
III
IV
IV
VI
DEUXIÈME PARTIE
II
EUSTACHE LE SUEUR
I
II
III
IV
III
LES PEINTRES FLAMANDS ET HOLLANDAIS EN FLANDRE ET EN HOLLANDE
I
LES FLAMANDS PRIMITIFS
II
LES HOLLANDAIS. — REMBRANDT ET VAN DER HELST
IV
J.- L. DAVID
V
PAUL DELAROCHE
VI
ARY SCHEFFER
VII
UNE CHAPELLE A SAINT-SULPICE
VIII
DE LA PEINTURE MURALE
Отрывок из книги
Ludovic Vitet
Publié par Good Press, 2021
.....
En effet, la tradition voulait que le disciple bien-aimé, conformément au texte de saint Matthieu, reposât sur la poitrine de Jésus, et quant à Judas, bien qu’aucun évangéliste ne lui eût assigné une place à part, on n’admettait pas qu’il pût être assis à côté de ses condisciples; aussi, pendant que le Seigneur et les apôtres occupaient un côté de la table, Judas seul, posé sur un escabeau, devait figurer de l’autre côté.
Cette tradition n’avait pas toujours existé. On n’en voit aucune trace dans les monuments de la primitive Église, et notamment dans cette fresque tirée des catacombes de Saint-Calixte et conservée au Vatican, représentation de la Sainte Cène la plus ancienne peut-être qui soit venue jusqu’à nous. Ce sera probablement vers le douzième ou le treizième siècle qu’aura commencé cet usage . L’esprit du moyen âge ne badinait pas en ces matières, et se souciait fort peu de la vraisemblance, quand ses croyances étaient en jeu. Tout le monde aurait jeté la pierre au malheureux peintre qui se fût permis de faire asseoir Judas entre deux apôtres; on eût crié à la profanation. Il fallait qu’on vît Judas seul, délaissé, comme la brebis pestiférée qu’on sépare du troupeau, afin que personne ne pût s’y méprendre, que les enfants eux-mêmes le montrassent au doigt, et qu’il reçût, même en peinture, une sorte de châtiment. Quant à saint Jean, qui eût osé le faire asseoir comme tous les autres? Les spectateurs se seraient révoltés; ils l’auraient cru tombé en disgrâce et déchu dans le cœur de son maître, s’il n’eût pas été couché littéralement sur sa poitrine.
.....