Paris bienfaisant
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Maxime du Camp. Paris bienfaisant
Paris bienfaisant
Table des matières
AVANT-PROPOS
CHAPITRE PREMIER
LES LIBÉRÉES DE SAINT-LAZARE. I
LA PRISON
II
L’ŒUVRE
III
LE VESTIAIRE
IV
LES PETITS ASILES
CHAPITRE II
LE PATRONAGE DES LIBÉRÉS. I
LES CONDAMNÉS
II
LE SAUVETAGE
III
LES HOMMES
IV
LES FEMMES
CHAPITRE III
LES ASSOCIATIONS PROTESTANTES
I
L’ÉCOLE INDUSTRIELLE
II
L’ASILE TEMPORAIRE
III
LES DIACONESSES
IV
LA CITÉ DU SOLEIL
CHAPITRE IV
LA CHARITÉ D’ISRAËL. I
LA COMMUNAUTÉ
II
L’HOPITAL
III
LES HOSPICES
IV
LE REPOS ÉTERNEL
V
LE REFUGE
VI
L’APPRENTISSAGE
VII
LE DISPENSAIRE
CHAPITRE V
L’ASSISTANCE PAR LE TRAVAIL. I
LA FAUSSE INDIGENCE
II
LA CHARITÉ EFFICACE
POST-SCRIPTUM
Отрывок из книги
Maxime Du Camp
Publié par Good Press, 2021
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Toutes les sectes religieuses, toutes les croyances, toutes les théories, sans excepter la libre pensée, sont représentées dans cette réunion de femmes qui marchent d’accord vers un but commun et l’atteignent parfois. Les détenues et les libérées leur apparaissent comme des malades qu’il faut essayer de guérir. Dans les maladies morales, dans les maladies physiques, on en rencontre d’incurables, et les rechutes sont fréquentes; souvent la convalescence est longue, avec des intermittences au moins douteuses; cela ne les décourage pas. Quand même elles ne réussiraient jamais, le bien qu’elles veulent faire ne serait point perdu, il leur profiterait à elles-mêmes; c’est un lieu commun de dire que l’exercice du bien élargit le cœur et fait fructifier l’âme; en telle matière la déception est apportée par autrui et l’on reste certain de ne s’être pas trompé en se jetant à la recherche de la bonne action. Vouloir ne faire le bien qu’à coup sûr, c’est avoir la charité égoïste.
A l’Œuvre des Libérées de Saint-Lazare, on donne son temps, son dévouement, ses consolations et ses soins; on s’identifie à des souffrances présentes; on tente de remédier aux souffrances de l’avenir et l’on s’emploie, sans réserve, aux actes du salut immédiat, car c’est celui-là seul que l’on vise; l’autre est affaire de conscience dont on ne se mêle jamais. Dans le principe, le siège de la société avait été installé rue Albouy, non loin de la prison de Saint-Lazare; pour les dames de l’œuvre, le petit appartement où elles se rencontraient afin de se concerter s’appelait le secrétariat; pour les détenues, c’est le vestiaire: le mot en dit long. On a changé de quartier et l’on s’est établi place Dauphine, à proximité de l’Assistance publique, du Palais de Justice, du Dépôt provisoire des détenues, de la Préfecture de police, du petit parquet, avec lesquels on est en relations fréquentes, surtout depuis que l’œuvre a été reconnue d’utilité publique par un décret en date du 26 janvier 1885.
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