Les Contes de nos pères
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Paul Feval. Les Contes de nos pères
Paul Féval. LES CONTES DE NOS PÈRES
LE PETIT GARS
I. L’HOSPITALITÉ
II. LA CACHETTE
III. LE RÉGENT
IV. DEUX COUPS DE PISTOLET
LE VAL-AUX-FÉES
I. CINQ ANS
II. QUATRE MENDIANTS
III. LE TRÉSOR
FORCE ET FAIBLESSE
I. DEUX FRÈRES
II. MADEMOISELLE DE MONTMÉRIL
III. LA TOUR-LE-BÂT
IV. PÉRIPÉTIES
LA MORT DE CÉSAR
JOUVENTE DE LA TOUR
LE MÉDECIN BLEU
I. SAINTE
II. LE RÔLE D’UNE FEMME
III. LA CROIX DU CARREFOUR
IV. MARIE BRAND
V. LE BIEN POUR LE MAL
VI. LE TROU-AUX-BICHES
VII. LA DETTE DE JEAN BRAND
VIII. LE RÊVE
IX. LES INTÉRÊTS DE LA DETTE DE JEAN BRAND
Отрывок из книги
La paroisse de Cournon se cache au fond d’une riante vallée qu’arrose le lent et tortueux courant de la rivière d’Oust. Son petit clocher dépasse à peine les toits de chaume de ses cabanes, lesquelles, au nombre de trente au plus, se groupent au hasard sur un microscopique mamelon. De loin, on les prendrait pour un troupeau de brebis qu’une panique aurait rassemblées en ce lieu ; on s’attend presque à les voir tout à coup redescendre la colline et bondir par les hautes herbes, le long des bords aplatis de la rivière.
Les vieilles gens de la paroisse de Cournon savent de belles histoires de revenants qu’ils content aux veillées d’été, dans la grange de M. le recteur, – aux veillées d’hiver, sous le vaste manteau de la cheminée d’une ferme, en faisant rôtir des châtaignes sous la cendre, pour les manger ensuite, arrosées de bon cidre. Ils savent aussi de longues légendes où figurent les nobles filles des ducs, les chevaliers de la cour de Bretagne, et ces nains hideux que recélaient jadis les cavernes des Montagnes Noires, au duché de Penthièvre. Mais, ce qu’ils savent le mieux, ce sont ces drames héroïques que jouèrent les paysans bretons au temps de la chouannerie. En les contant, ils se passionnent, parce que leurs frères, leurs pères, y furent acteurs, parce que souvent eux-mêmes y jouèrent un rôle.
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Puis, avec la versatilité de son âge, il donna sans doute son esprit à d’autres pensées, car une subite gaieté vint épanouir sa lèvre, et il se mit à chanter le fameux pot-pourri morbihannais dont le second couplet termine notre dernier chapitre.
C’était Janet Legoff qui courait le pays, à la recherche de sa jeune dame.
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