La peinture italienne, des origines au XVIe siècle
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René 1869- Schneider. La peinture italienne, des origines au XVIe siècle
La peinture italienne, des origines au XVIe siècle
Table des matières
CHAPITRE PREMIER
LE TRECENTO
CHAPITRE II
LE QUATTROCENTO A FLORENCE
CHAPITRE III
LE QUATTROCENTO HORS DE FLORENCE
CHAPITRE IV
LE CULTE DE LA BEAUTÉ ET DE LA SCIENCE LE CINQUECENTO
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
OUVRAGES GÉNÉRAUX
OUVRAGES SPÉCIAUX
Les Écoles
Les Origines
Les Maîtres du Quattrocento
Les Maîtres du Cinquecento
TABLE DES PLANCHES
Отрывок из книги
René Schneider
Publié par Good Press, 2021
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Voici donc le héros du «Risorgimento». Il se lève au début du XIVe siècle dans l’active Étrurie, qui avait déjà été le berceau de la civilisation romaine. Elle donne maintenant à l’Italie Giotto presque en même temps que Dante qu’il portraiture et qui le célèbre, et Simone di Martino de Sienne en même temps que son héraut Pétrarque.
Comme spontanément, il suscite les grandes formes adéquates. Certes le tableau d’autel, l’ancona, va faire fortune, jusqu’à concurrencer la fresque et la mosaïque sacerdotale. Haut comme un mur, encadré d’architectures, il s’appuie inférieurement sur une prédelle qui commente en petites scènes vivantes le grand sujet théologique et dogmatique. Ici, dans ces cadres exigus, fleurit le miracle en détail, c’est-à-dire la petite merveille de poésie. C’est l’Italie, toujours nouvelliste, qui invente cette suite narrative, reste des petits panneaux peints autour du panneau central des anciens polyptyques. Il faut voir le parti qu’en tire le peintre qui déroula au-dessous du Saint François stigmatisé, au Louvre, une suite d’exquis Fioretti. Ainsi monumentalement présenté au cœur du sanctuaire, peint a tempera sur fond d’or, éblouissant, le puissant retable va fournir aliment à la piété des fidèles. Mais c’est la fresque qui se charge de la combler. Voici l’héritière authentique de la mosaïque, qui disparaît peu à peu: pariétale comme elle, mais souple et maniable, apte à exprimer la vie comme la pensée, puisqu’elle a la promptitude de l’exécution, un fond qui commence à creuser le mur, la clarté du ton et la largeur du style. Le Trecento est l’âge d’or de la fresque. Comme la miniature a déterminé la peinture française, et la gravure la peinture allemande, elle détermine la loi de la peinture nationale italienne. Jusque sur le tableau celle-ci gardera toujours, dans une certaine noblesse de l’ordonnance, dans la grande démarche du dessin, le souvenir de ses origines. Art collectif, réalisé par tout un atelier sous la discipline d’un maître qui compose les cartons; art public étalé sur les parois pleines de l’église, du Campo Santo, du palais de la Signoria ou du Podestat, elle exprime devant tous et pour tous la pensée commune. Livre du peuple, la fresque est à l’Italie ce qu’est à nous la sculpture des cathédrales. Grand dessin colorié, elle s’offre en idéogramme chargé de sens, et, en ce temps que Dante résume, aussi ample que la pensée elle-même. Comme la Divine Comédie, elle s’ordonne et s’organise en vastes ensembles qui sont des «Sommes» ou des «Cycles». A Florence, à Pise, à Sienne, à Rome et même à Naples, quand le badigeon nous rend ce qu’il recouvrait, on reste confondu de la puissance de cet âge, qui en art comme en poésie crée des mondes.
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