"Musiciens d'autrefois", de Romain Rolland. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
Оглавление
Romain Rolland. Musiciens d'autrefois
Musiciens d'autrefois
Table des matières
MUSICIENS D’AUTREFOIS
INTRODUCTION. DE LA PLACE DE LA MUSIQUE. DANS L’HISTOIRE GÉNÉRALE
L’OPÉRA AVANT L’OPÉRA
I. LES «SACRE RAPPRESENTAZIONI» DE FLORENCE, ET LES «MAI» DE LA CAMPAGNE TOSCANE
II. LES COMÉDIES LATINES. ET LES REPRÉSENTATIONS A L’ANTIQUE
III. LES PASTORALES EN MUSIQUE ET TORQUATO TASSO
LE PREMIER OPÉRA JOUÉ A PARIS: «L’ORFEO» DE LUIGI ROSSI
I. MAZARIN ET LA MUSIQUE
II. LES BARBERINI EN FRANCE
III. LUIGI ROSSI AVANT SON ARRIVÉE EN FRANCE
IV. LA REPRÉSENTATION D’ORFEO A PARIS. ET L’OPPOSITION RELIGIEUSE ET POLITIQUE. A L’OPÉRA
V. L’ORFEO
VI. LUIGI ROSSI APRÈS L’«ORFEO»
I. L’HOMME
II. LE MUSICIEN
III. LE RÉCITATIF DE LULLY. ET LA DÉCLAMATION DE RACINE
IV. ÉLÉMENTS HÉTÉROGÈNES DE. L’OPÉRA DE LULLY
V. LES SYMPHONIES DE LULLY
VI. GRANDEUR ET POPULARITÉ DE. L’ART DE LULLY
GLUCK
A PROPOS D’«ALCESTE»
I
II
GRÉTRY
MOZART. D’APRÈS SES LETTRES[498]
Supplément musical. L’Orfeo de Luigi Rossi (1647) Désespoir d’Orphée
TABLE DES MATIÈRES
Note
Отрывок из книги
Romain Rolland
Publié par Good Press, 2021
.....
Ce que nous appelons une création n’est souvent qu’une re-création; et, dans la question présente, il y a lieu de se demander si cet opéra, que les Florentins croyaient, de bonne foi, inventer, n’existait pas, à quelques nuances près, bien longtemps avant eux, dès le commencement de la Renaissance[8].—C’est ce que je voudrais montrer, en m’appuyant sur les travaux non pas tant des historiens de la musique que des historiens de la littérature et des arts plastiques: car il est assez curieux que les musiciens aient presque toujours négligé de recourir à ces derniers. C’est malheureusement une habitude trop commune aux historiens d’un art, que, pour l’étudier, ils l’isolent de l’histoire des autres arts, du reste de la vie intellectuelle et sociale. Or, si un tel esprit doit nécessairement conduire à des constructions factices, sans rapports avec la réalité vivante, nulle part ce danger n’est plus grand que dans l’analyse d’une forme, comme l’opéra, qui est faite de l’union de tous les arts. Je m’efforcerai donc de replacer l’opéra dans l’ensemble de l’histoire artistique de l’Italie, et d’y faire voir ainsi le terme d’un mouvement poético-musical très ancien, la conclusion naturelle d’une évolution dramatique de plusieurs siècles[9].