Actes et Paroles, Volume 2: Pendant l'exil 1852-1870

Оглавление

Victor Hugo. Actes et Paroles, Volume 2: Pendant l'exil 1852-1870

CE QUE C'EST QUE L'EXIL

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

XI

XII

XIII

XIV

XV

XVI

PENDANT L'EXIL

1852

I. EN QUITTANT LA BELGIQUE

II. EN ARRIVANT A JERSEY

III. DECLARATION A PROPOS DE L'EMPIRE

IV. BANQUET POLONAIS. ANNIVERSAIRE DE LA REVOLUTION DE POLOGNE

1853

I. SUR LA TOMBE DE JEAN BOUSQUET AU CIMETIERE SAINT-JEAN, A JERSEY

II. SUR LA TOMBE DE LOUISE JULIEN. CIMETIERE DE SAINT-JEAN

III. VINGT-TROISIEME ANNIVERSAIRE DE LA REVOLUTION POLONAISE

1854

I. AUX HABITANTS DE GUERNESEY

II. A LORD PALMERSTON. SECRETAIRE D'ETAT DE L'INTERIEUR EN ANGLETERRE

III. CINQUIEME ANNIVERSAIRE DU 24 FEVRIER 1848

IV. APPEL AUX CONCITOYENS

V. SUR LA TOMBE DE FELIX BONY

VI. LA GUERRE D'ORIENT

VII

1855

I. SIXIEME ANNIVERSAIRE DU 24 FEVRIER 1848

II. LETTRE A LOUIS BONAPARTE

III. EXPULSION DE JERSEY

DECLARATION

AUX ANGLAIS

1856

I

II. LA GRECE A M. ANDRE RIGOPOULOS

1859

I. L'AMNISTIE

II. JOHN BROWN

1860

I. RENTREE A JERSEY

II

1861

AU CAPITAINE BUTLER

1862

I. LES CONDAMNES DE CHARLEROI

II. ARMAND BARBES

III. LES MISERABLES

IV. LE BANQUET DES ENFANTS. A L'EDITEUR CASTEL

V. GENEVE ET LA PEINE DE MORT

VI. AFFAIRE DOISE. A M. LE REDACTEUR DU TEMPS

1863

I. A L'ARMEE RUSSE

II. GARIBALDI

III. LA GUERRE DU MEXIQUE

1864

I. LE CENTENAIRE DE SHAKESPEARE

II. LES RUES ET MAISONS DU VIEUX BLOIS

1865

I. EMILY DE PUTRON. CIMETIERE DES INDEPENDANTS DE GUERNESEY

II. LA STATUE DE BECCARIA

III. LE CENTENAIRE DE DANTE

IV. CONGRES DES ETUDIANTS

1866

I. LA LIBERTE

II. LE CONDAMNE A MORT DE JERSEY BRADLEY. LETTRE A UN AMI

III. LA CRETE

1867

I. LA CRETE. LE PEUPLE CRETOIS A VICTOR HUGO

II. LES FENIANS

III. L'EMPEREUR MAXIMILIEN. AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE MEXICAINE

IV. VOLTAIRE

V. JOHN BROWN

VI. LA PEINE DE MORT. ABOLIE EN PORTUGAL

VII. HERNANI

VIII. MENTANA. A GARIBALDI

IX. LES ENFANTS PAUVRES

1868

I. MANIN

II. GUSTAVE FLOURENS

III. L'ESPAGNE

IV. SECONDE LETTRE A L'ESPAGNE

V. LES ENFANTS PAUVRES

1869

I. LA CRETE

II. AUX CINQ REDACTEURS-FONDATEURS DU RAPPEL

III. CONGRES DE LA PAIX A LAUSANNE

IV. REPONSE A FELIX PYAT

V. LA CRISE D'OCTOBRE 1869

VI. GEORGE PEABODY

VII. A CHARLES HUGO

VIII. LES ENFANTS PAUVRES

1870

I. CUBA

II. POUR CUBA

III. LUCRECE BORGIA. GEORGE SAND A VICTOR HUGO

V. WASHINGTON

V. HENNETT DE KESLER

VI. AUX MARINS DE LA MANCHE

VII. LES SAUVETEURS

VIII. LE TRAVAIL EN AMERIQUE

IX. LE PLEBISCITE

X. LA GUERRE EN EUROPE

NOTES

1853. CALOMNIES IMPERIALES

1854. AFFAIRE TAPNER

1860. ADRESSE DE L'ILE DE JERSEY A VICTOR HUGO

1862. LE BANQUET DE BRUXELLES

1863. AUX MEMBRES DU MEETING DE JERSEY POUR LA POLOGNE

1864. LE CENTENAIRE DE SHAKESPEARE

1865. LA PEINE DE MORT

1866. LES INSURRECTIONS ETOUFFEES

1867. LE DINER DES ENFANTS PAUVRES

1869

1870. LUCRECE BORGIA

1883

Отрывок из книги

Le droit incarne, c'est le citoyen; le droit couronne, c'est le legislateur. Les republiques anciennes se representaient le droit assis dans la chaise curule, ayant en main ce sceptre, la loi, et vetu de cette pourpre, l'autorite. Cette figure etait vraie, et l'ideal n'est pas autre aujourd'hui. Toute societe reguliere doit avoir a son sommet le droit sacre et arme, sacre par la justice, arme de la liberte.

Dans ce qui vient d'etre dit, le mot force n'a pas ete prononce. La force existe pourtant; mais elle n'existe pas hors du droit; elle existe dans le droit.

.....

Citoyens, c'est ici qu'il faut se recueillir. Les choses necessaires arrivent toujours; mais par quelle voie? c'est la ce qui est admirable, et j'appelle sur ceci votre attention.

Nicolas de Russie semblait avoir triomphe; le despotisme, vieil edifice restaure, dominait de nouveau l'Europe, plus solide en apparence que jamais, avec le meurtre de dix nations pour base et le crime de Bonaparte pour couronnement. La France, que le grand poete anglais, que Shakespeare appelle le "soldat de Dieu ", la France etait a terre, desarmee, garrottee, vaincue. Il paraissait qu'il n'y avait plus qu'a jouir de la victoire. Mais, depuis Pierre, les czars ont deux pensees, l'absolutisme et la conquete. La premiere satisfaite, Nicolas a songe a la seconde. Il avait a cote de lui, a son ombre, j'ai presque dit a ses pieds, un prince amoindri, un empire vieillissant, un peuple affaibli par son peu d'adherence a la civilisation europeenne. Il s'est dit: c'est le moment; et il a etendu son bras vers Constantinople, et il a allonge sa serre vers cette proie. Oubliant toute dignite, toute pudeur, tout respect de lui-meme et d'autrui, il a montre brusquement a l'Europe les plus cyniques nudites de l'ambition. Lui, colosse, il s'est acharne sur une ruine; il s'est rue sur ce qui tombait, et il s'est dit avec joie: Prenons Constantinople; c'est facile, injuste et utile.

.....