L'appellativisation du prénom
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Vincent Balnat. L'appellativisation du prénom
Inhalt
Remerciements
Abréviations et signes
Banques de données, corpus en ligne
Dictionnaires et glossaires
Signes
Introduction
1. État de la recherche
1.1. La recherche sur les déonomastiques jusqu’aux années 1930. 1.1.1. L’émergence de l’onomastique en Allemagne et en France : des débuts décalés
1.1.2. Présentation chronologique des travaux
1.2. Les nouvelles orientations à partir du milieu du XXe siècle
1.2.1. Travaux à orientation syntaxique
1.2.2. Travaux à orientation morphologique
1.2.3. Travaux à orientation phraséologique
1.3. Tour d’horizon des approches autres que linguistiques
1.4. Bilan et perspectives
2. Le déonomastique de prénom : délimitation de l’objet d’étude. 2.1. Remarques liminaires
2.2. Le prototype du « déonomastique de prénom »
2.2.1. Le déonomastique de prénom est issu … d’un prénom !
2.2.1.1. Le prénom comme sous-catégorie du nom propre
2.2.1.2. Aspects linguistiques
2.2.1.3. Aspects historiques et socioculturels
2.2.1.4. Délimitation de la classe des prénoms
2.2.1.5. Le statut du prénom à l’époque du porteur initial
2.2.2. Le prénom devient un nom commun
Le pôle de la communitude
2.2.3. Le nom commun est lexicalisé
2.2.4. Pondération des critères définitoires
2.3. Les types d’items moins prototypiques
2.3.1. Les noms complexes
2.3.1.1. La déonymisation morphologique
La dérivation déonymique
La composition déonymique
2.3.1.2. La formation de mots à partir d’un déonomastique
2.3.1.3. Difficultés de délimitation
2.3.2. Les locutions
2.3.3. Les mots simples semi-lexicalisés : le type Adolf/adolf et Robinson/robinson
2.3.4. Les types nach Adam Riese et Bernhardiner/saint-bernard : la place du prénom dans le processus de déonymisation
2.3.5. Les personnifications et les allégories
2.3.6. Les emprunts
2.4. Les cas en marge de la catégorie
2.4.1. Les déonomastiques antérieurs à l’époque considérée
2.4.2. Les items issus de noms ‘païens’ : le type Adonis/adonis et Krösus/Crésus
2.4.3. Les items ne relevant pas de la classe des noms communs
2.4.4. Les expressions du type Danke, Anke! et Tu parles, Charles !
3. Aspects sémantiques
3.1. Difficultés épistémologiques : de la nécessité de garde-fous
3.1.1. La notion de (mono)causalité
3.1.2. Les limites de l’explication et les charmes de l’anecdote
3.1.3. Quel champ d’investigation reste-t-il au linguiste ?
3.2. Les voies de l’appellativisation : un tour d’horizon
3.2.1. La référence à un porteur identifié
3.2.1.1. L’emploi métaphorique
3.2.1.2. L’emploi métonymique
3.2.1.3. Les limites de l’approche tropologique
3.2.2. La popularité du prénom
3.2.2.1. Qu’est-ce qu’un « prénom populaire » ?
3.2.2.2. Les items issus de prénoms populaires : difficultés de délimitation
3.2.2.3. Relevés et analyse
3.2.3. Les aspects formels
3.2.3.1. La paronymie
3.2.3.2. La recherche d’effets sonores
3.2.3.3. Les procédés graphiques
3.2.3.4. L’étymologie populaire
3.2.4. Quand plusieurs chemins mènent au nom commun
3.3. Classification sémantique des déonomastiques issus de prénoms
3.3.1. Les désignations de personnes
3.3.1.1. Les hommes, femmes et personnes quelconques
3.3.1.2. Les sots, les niais, les simples d’esprit
3.3.1.3. Les lourdauds, les rustres et les mufles
3.3.1.4. Les relations humaines
3.3.1.5. Les désignations de métiers
3.3.1.6. L’appartenance géographique, ethnique ou religieuse
3.3.1.7. Les traits de caractère et comportements condamnables
3.3.1.8. La péjoration
La popularité du prénom
Les clivages sociaux
Aspects fonctionnels et psycholinguistiques
L’influence de la péjoration sur le choix du prénom
3.3.2. Les désignations de parties du corps et de manifestations corporelles
3.3.3. Les désignations d’animaux
3.3.4. Les désignations de végétaux
3.3.5. Les objets
3.3.5.1. Les types de référents
3.3.5.2. Aspects fonctionnels
3.3.5.3. Les voies de l’appellativisation
4. L’évolution de l’appellativisation du prénom : pistes de réflexion
4.1. Approche méthodologique
4.2. Les grandes étapes de l’évolution du phénomène
4.2.1. Du XIIe siècle au XVe siècle : les débuts timides
4.2.2. Du XVIe au XVIIIe siècle : l’essor
4.2.3. Le XIXe et le XXe siècle : l’apogée
4.3. Tendances actuelles
4.3.1. Les items vieillis et désuets
4.3.2. Les items apparus dans les dernières décennies du XXe siècle et au XXIe siècle
4.3.3. Tentatives d’interprétation
Pourquoi cette baisse de productivité ?
Conclusion
Bibliographie. Dictionnaires et lexiques
Littérature secondaire
Fußnoten. Introduction
1. État de la recherche
1.1.1. L’émergence de l’onomastique en Allemagne et en France : des débuts décalés
1.1.2. Présentation chronologique des travaux
1.2. Les nouvelles orientations à partir du milieu du XXe siècle
1.2.1. Travaux à orientation syntaxique
1.2.2. Travaux à orientation morphologique
1.2.3. Travaux à orientation phraséologique
1.3. Tour d’horizon des approches autres que linguistiques
1.4. Bilan et perspectives
2.1. Remarques liminaires
2.2.1. Le déonomastique de prénom est issu … d’un prénom !
2.2.1.1. Le prénom comme sous-catégorie du nom propre
2.2.1.2. Aspects linguistiques
2.2.1.3. Aspects historiques et socioculturels
2.2.1.4. Délimitation de la classe des prénoms
2.2.1.5. Le statut du prénom à l’époque du porteur initial
2.2.2. Le prénom devient un nom commun
Le pôle de la communitude
2.2.3. Le nom commun est lexicalisé
La dérivation déonymique
La composition déonymique
2.3.1.2. La formation de mots à partir d’un déonomastique
2.3.1.3. Difficultés de délimitation
2.3.2. Les locutions
2.3.3. Les mots simples semi-lexicalisés : le type Adolf/adolf et Robinson/robinson
2.3.4. Les types nach Adam Riese et Bernhardiner/saint-bernard : la place du prénom dans le processus de déonymisation
2.3.5. Les personnifications et les allégories
2.4.1. Les déonomastiques antérieurs à l’époque considérée
2.4.2. Les items issus de noms ‘païens’ : le type Adonis/adonis et Krösus/Crésus
2.4.3. Les items ne relevant pas de la classe des noms communs
2.4.4. Les expressions du type Danke, Anke! et Tu parles, Charles !
3.1. Difficultés épistémologiques : de la nécessité de garde-fous
3.1.1. La notion de (mono)causalité
3.1.2. Les limites de l’explication et les charmes de l’anecdote
3.2. Les voies de l’appellativisation : un tour d’horizon
3.2.1. La référence à un porteur identifié
3.2.1.1. L’emploi métaphorique
3.2.1.2. L’emploi métonymique
3.2.1.3. Les limites de l’approche tropologique
3.2.2.1. Qu’est-ce qu’un « prénom populaire » ?
3.2.2.2. Les items issus de prénoms populaires : difficultés de délimitation
3.2.2.3. Relevés et analyse
3.2.3. Les aspects formels
3.2.3.1. La paronymie
3.2.3.2. La recherche d’effets sonores
3.2.3.3. Les procédés graphiques
3.2.3.4. L’étymologie populaire
3.2.4. Quand plusieurs chemins mènent au nom commun
3.3. Classification sémantique des déonomastiques issus de prénoms
3.3.1. Les désignations de personnes
3.3.1.1. Les hommes, femmes et personnes quelconques
3.3.1.2. Les sots, les niais, les simples d’esprit
3.3.1.3. Les lourdauds, les rustres et les mufles
3.3.1.4. Les relations humaines
3.3.1.5. Les désignations de métiers
3.3.1.6. L’appartenance géographique, ethnique ou religieuse
3.3.1.7. Les traits de caractère et comportements condamnables
La popularité du prénom
Les clivages sociaux
Aspects fonctionnels et psycholinguistiques
3.3.2. Les désignations de parties du corps et de manifestations corporelles
3.3.3. Les désignations d’animaux
3.3.4. Les désignations de végétaux
3.3.5.1. Les types de référents
3.3.5.3. Les voies de l’appellativisation
3.3.5.3. Les voies de l’appellativisation
4.1. Approche méthodologique
4.2. Les grandes étapes de l’évolution du phénomène
4.2.1. Du XIIe siècle au XVe siècle : les débuts timides
4.2.2. Du XVIe au XVIIIe siècle : l’essor
4.2.3. Le XIXe et le XXe siècle : l’apogée
4.3.1. Les items vieillis et désuets
4.3.2. Les items apparus dans les dernières décennies du XXe siècle et au XXIe siècle
Pourquoi cette baisse de productivité ?
Conclusion
Отрывок из книги
Vincent Balnat
L'appelativisation du prénom
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Josef REINIUS (1871–1937) a rédigé en anglais une thèse volumineuse pour l’époque (1903 ; 296 pages) consacrée aux mots et expressions issus de noms propres en anglais et en allemand35, poursuivant ainsi l’approche contrastive de KRUEGER (1891). L’auteur distingue les noms historiques et littéraires (« historical and literary names »), qui renvoient à un individu ou à un personnage identifiable (croesus ‘homme très riche’, Methusalem ‘vieillard’)36, des noms courants ou formant type37 (« current or class-names »), pour lesquels ce n’est pas le cas (jack ‘homme’, Hans ‘sot’ ; 1903 : 12)38. Ces deux groupes ont des caractéristiques sémantiques distinctes :
Les noms formant type dénotent des êtres humains de manière générale ou des personnes d’une certaine classe, profession, origine, puis des personnes présentant des caractéristiques associées à cette classe, profession, etc., la dénotation étant rarement avantageuse pour les personnes concernées. Une connotation dépréciative, dans le meilleur des cas humoristique, s’attache également aux significations neutres citées plus haut, alors que les noms historiques et littéraires sont souvent élogieux. Une autre différence entre ces groupes réside bien entendu dans le fait que les noms historiques et littéraires, étant donné leurs associations plus précises, ont souvent un contenu plus particulier, un sens plus spécial[39]. Un adjectif qualificatif ou un élément de composition peut servir à renforcer ou à spécifier le sens dépréciatif d’un nom formant type dans le but de dénoter, pour ce qui est des qualités extérieures, un comportement maladroit, une démarche lourde, la saleté, etc., puis des qualités intérieures comme la stupidité, la paresse, la couardise, l’arrogance, la malhonnêteté, la lubricité, la mauvaise humeur, la volubilité, l’avarice, etc. Ces qualités étant exprimées par l’élément qualifiant, les noms propres jouent le rôle de préfixes ou suffixes dépréciatifs désignant des personnes.40
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