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1 Comment utiliser ce livre

Nous ne vous proposons pas dans cet ouvrage une méthode de rétablissementde l’alcoolisme. Les Étapes des Alcooliques anonymes qui résument leur programme de rétablissement sont décrites en détail dans les livres Les Alcooliques anonymes et Les Douze Étapes et les Douze Traditions. On ne donne pas ici l’interprétation de ces Douze Étapes et on n’explique pas non plus les méthodes employées.

Nous nous limitons simplement à décrire certaines méthodes que nous avons utilisées pour vivre sans alcool. Vous pouvez à votre aise les essayer toutes, que vous soyez intéressés ou non au mouvement des Alcooliques anonymes.

Notre façon de boire était reliée à plusieurs habitudes importantes ou futiles. Dans certains cas, il s’agissait de façons de penser, ou de ce que nous ressentions à l’intérieur de nous-mêmes. Parfois aussi, il s’agissait de façons d’agir, de choses que nous faisions, de gestes que nous posions.

En nous habituant à ne pas boire, nous avons découvert qu’il nous fallait de nouvelles habitudes pour remplacer les anciennes.

(Par exemple, au lieu de prendre cet autre verre, celui que vous tenez à la main ou que vous vous proposez de prendre, pouvez-vous simplement le retarder jusqu’après la lecture de la page 7 ? Pendant que vous lisez, prenez une boisson gazeuse ou un jus de fruit plutôt que de l’alcool. Un peu plus loin, nous expliquerons plus à fond les raisons de ce changement d’habitude.)

Après avoir passé quelques mois à pratiquer ces nouvelles habitudes d’abstinence ou ces nouvelles façons de penser et d’agir, elles devinrent presque une seconde nature pour la majorité d’entre nous, comme l’était notre habitude de boire. Ne pas boire est devenu une chose naturelle, facile et non un long et fastidieux combat.

Ces méthodes pratiques, applicables d’heure en heure, peuvent être utilisées à la maison, au travail ou dans les réunions mondaines. Cet ouvrage signale aussi plusieurs choses que nous avons appris à ne pas faire ou à éviter. Il s’agissait de choses qui, nous le voyons maintenant, nous portaient jadis à boire ou menaçaient notre rétablissement.

Nous croyons que plusieurs ou même toutes les suggestions étudiées ici vous apporteront une aide précieuse pour vivre sans prendre d’alcool, avec facilité et confort. Il n’y a aucune importance particulière attachée à l’ordre dans lequel cet ouvrage présente ces suggestions. Vous pouvez les disposer dans tout autre ordre si cela vous convient mieux. Nous ne prétendons pas non plus avoir dressé ici une liste complète. Presque chaque membre des AA pourrait ajouter au moins une bonne idée non mentionnée ici. Et vous en inventerez probablement de toutes nouvelles qui vous aideront personnellement. Nous espérons que vous en ferez part à d’autres pour qu’ils en profitent à leur tour.

L’association des AA ne cautionne pas formellement ni ne recommande à chaque alcoolique tous les moyens d’action énumérés ici. Par contre, chacune de ces pratiques s’est avérée efficace pour certains membres et pourrait vous être utile.

Nous vous proposons ce livre comme un petit guide pratique à consulter de temps en temps, et non pas comme un ouvrage à lire une seule fois, pour l’oublier aussitôt.

Voici deux mises en garde qui se sont avérées utiles :

A. Ayez l’esprit ouvert. Il est possible que certaines des suggestions faites ici ne vous plaisent pas. Si tel est le cas, il vaut mieux, selon notre expérience, ne pas les rejeter définitivement, mais tout simplement les mettre de côté pour le moment. Si nous ne les rejetons pas d’une façon permanente, nous pourrons toujours les reconsidérer plus tard et tirer profit d’idées qui ne nous convenaient pas auparavant, suivant notre gré.

À titre d’exemple, plusieurs d’entre nous ont trouvé dans leurs premiers jours d’abstinence que la présence et les suggestions d’un parrain leur avaient été d’un grand secours pour demeurer abstinents. D’autres ont voulu attendre d’avoir fréquenté plusieurs groupes et rencontré plusieurs membres avant de demander l’aide d’un parrain.

Certains ont trouvé dans la prière traditionelle un solide appui pour ne pas boire, tandis que d’autres ont fui tout ce qui sentait la religion. Cependant, nous nous réservons tous le droit de changer d’avis sur ces questions plus tard, si nous jugeons pertinent de le faire.

Nous avons jugé préférable de nous mettre le plus tôt possible à l’étude desDouze Étapes proposées comme programme de rétablissement dans le livre Les Alcooliques anonymes. D’autres ont éprouvé le besoin d’observer une certaine période d’abstinence avant d’aborder cette étude.

Il importe de toujours se rappeler que chez les AA, il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » méthode. Chacun de nous prend ce qui lui convient le mieux sans rejeter complètement les autres ressources qui pourraient s’avérer utiles à un autre moment. Et nous tâchons de respecter le droit de chacun d’agir différemment.

Il arrive qu’un membre des AA rapporte qu’il préfère puiser dans le programme à la façon d’un libre-service : prendre ce qui lui convient le mieux et écarter ce qui ne lui plaît pas. D’autres viendront peut-être cueillir ces éléments laissés de côté, ou ce membre reprendra peut-être plus tard les idées qu’il avait écartées auparavant.

Néanmoins, il est bon de se rappeler qu’on peut être tenté, dans un libre-service, de ne choisir que des desserts, des féculents, des salades ou d’autres mets qui nous plaisent davantage. Cet exemple est important pour ne pas oublier de maintenir l’équilibre dans nos vies.

Nous nous sommes rendu compte, dans notre rétablissement de l’alcoolisme, que nous avions besoin d’un dosage équilibré de moyens, même si au premier abord, certains nous semblaient moins agréables que d’autres. Tout comme les bons plats, ces moyens à notre disposition nous ont été profitables dans la mesure où nous en avons usé intelligemment. Ce qui nous amène à notre seconde mise en garde.

B. Servez-vous de votre bon sens. Nous avons constaté que dans l’application des suggestions qui suivent, nous devons nous fier au gros bon sens de tous les jours.

Comme de toutes autres bonnes choses, on peut user à mauvais escient des suggestions contenues dans cet ouvrage. Prenons, par exemple, celle de manger des friandises. De toute évidence, les alcooliques souffrant de diabète, d’obésité ou d’une quelconque allergie au sucre ont dû découvrir des substituts de manière à ne pas mettre leur santé en péril, tout en conservant l’illusion de savourer des friandises dans leur rétablissement de l’alcoolisme. (En règle générale, plusieurs nutritionnistes préfèrent les mets riches en protéines aux sucreries.) De plus, il est déconseillé à tout le monde d’abuser de ce traitement. En plus de manger des bonbons, nous devrions prendre des repas équilibrés.

Le slogan « Agir aisément » nous en fournit un autre exemple. Certains d’entre nous ont pris prétexte de cette sage maxime pour justifier leur retard, leur paresse ou leur impolitesse. Ce n’est pas à cette fin, bien sûr, que le slogan est proposé. Appliqué à bon escient, il peut être curatif ; un mauvais usage peut compromettre notre rétablissement. Certains d’entre nous y ajouteraient : « Agir aisément oui, mais agir ! »

Il va de soi que nous devrons nous servir de notre jugement avant de suivre un conseil, quel qu’il soit. Chacune des méthodes décrites ici doit être utilisée judicieusement.

De plus, les AA ne prétendent à aucune compétence scientifique en matière d’abstinence. Nous ne pouvons partager avec vous que notre expérience personnelle et non des théories ou des explications professionnelles.

En conséquence, on ne trouvera pas dans ces pages quelque nouvelle for-mule médicale sur la façon d’arrêter de boire, si vous en êtes à ce stade, ni aucune recette miracle pour atténuer ou éviter la gueule de bois.

Il est parfois possible de devenir abstinent chez soi par ses propres moyens, mais bien souvent, l’usage prolongé de l’alcool a entraîné des complications médicales si graves qu’il vaudrait mieux avoir recours à un médecin ou à une clinique pour se désintoxiquer. Dans un cas aussi grave, il faudra faire appel à ces services professionnels avant de pouvoir vous intéresser aux suggestions proposées ici.

Toutefois, certains alcooliques qui n’étaient pas à ce point atteints ont pu traverser d’eux-mêmes la période de sevrage avec le soutien d’autres membres des AA. Parce que nous avons personnellement vécu cette expérience et à ce seul titre, nous sommes parfois en mesure de soulager quelque peu la misère et la souffrance. À tout le moins, nous comprenons. Nous sommes passés par là.

Ainsi donc, cet ouvrage traite de l’abstention de la consommation d’alcool (plutôt que de sa cessation). Vivre sans alcool, tel est son propos.

Nous avons découvert que pour nous, le rétablissement commençait par l’abstention de boire en devenant abstinent et en ne buvant aucun alcool, en quelque quantité et sous quelque forme que ce soit. Nous avons également compris que nous devions refuser toute autre drogue susceptible d’aliéner notre personnalité. Pour bénéficier d’une vie pleine et satisfaisante, il nous faut absolument demeurer abstinents. L’abstinence est le point de départ de notre rétablissement.

D’une certaine façon, ce livre nous montre comment apprivoiser l’abstinence. (Jadis, nous n’y arrivions pas alors, nous buvions.)

Vivre… sans alcool!

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