L'autre monde ou Histoire comique des Etats et Empires de la Lune

L'autre monde ou Histoire comique des Etats et Empires de la Lune
Авторы книги: id книги: 745780     Оценка: 0.0     Голосов: 0     Отзывы, комментарии: 0 0 руб.     (0$) Читать книгу Скачать бесплатно Купить бумажную книгу Электронная книга Жанр: Зарубежная классика Правообладатель и/или издательство: Public Domain Дата добавления в каталог КнигаЛит: Скачать фрагмент в формате   fb2   fb2.zip Возрастное ограничение: 0+ Оглавление Отрывок из книги

Реклама. ООО «ЛитРес», ИНН: 7719571260.

Оглавление

Cyrano de Bergerac. L'autre monde ou Histoire comique des Etats et Empires de la Lune

PIÈCES JUSTIFICATIVES

A MESSIRE TANNEGUY RENAULT DES BOISCLAIRS

A L’AUTEUR DES ETATS ET EMPIRES DE LA LUNE

PREFACE

L'AUTRE MONDE OU HISTOIRE COMIQUE DES ETATS ET EMPIRES DE LA LUNE

Отрывок из книги

Je satisfais à la dernière volonté d’un Mort que vous obligeâtes d’un signalé bienfait pendant sa vie. Comme il était connu d’une infinité de gens d’esprit, par le beau feu du sien, il fut absolument impossible que beaucoup de personnes ne sussent la disgrâce qu’une dangereuse blessure, suivie d’une violente fièvre, lui causa quelques mois devant sa mort. Plusieurs ont ignoré par quel bon Démon il y avait été secouru; mais il a cru que le nom n’en devait pas être moins public que l’action lui en fut avantageuse. Vous étiez son ami, vous l’en aviez souvent assuré, et même vous le lui aviez témoigné en plusieurs rencontres où vous saviez le besoin qu’il en avait; mais qu’était-ce faire, que quelques autres hommes n’eussent fait comme vous? qu’était-ce paraître envers notre ami, que ce que vous paraissiez envers cent autres qui n’étaient point de sa trempe? Il fallait donc le tirer de la presse, et que votre générosité le distinguant du grand nombre de ceux que vous obligiez, fit voir non seulement, comme parle Aristote, qu’elle n’avait pas dégénéré, mais qu’elle avait enchéri sur soi-même en faveur d’un si digne sujet. De sorte que quand vous eûtes la bonté de lui rendre des preuves de votre protection et de votre amitié dans sa maladie, dont vous arrêtâtes le cours par vos soins et les assistances généreuses que vous lui rendîtes en l’extrémité de ses maux les plus violents, ce fut d’une si puissante protection pour lui, qu’il espéra de vous encore celle qu’un peu devant sa mort il me pria de vous demander pour cet ouvrage; et ce sera aussi de cette grande confiance et de ce dernier sentiment que vous jugerez de ceux qu’il doit avoir eus de votre amitié, puisque c’est dans ce moment fatal que la bouche parle comme le cœur:

Et je me suis rendu l’interprète du sien d’autant plus volontiers, que je prenais part également à ses disgrâces, comme au bien qu’on lui faisait; et que, par cette raison, comme par mon inclination particulière, je suis, en vérité,

.....

Il accompagnait ces deux qualités d’une si grande retenue envers le beau sexe, qu’on peut dire qu’il n’est jamais sorti du respect que le nôtre lui doit; et il avait joint à tout cela une si grande aversion pour tout ce qui lui semblait intéressé, qu’il ne put jamais s’imaginer ce que c’était de posséder du bien en particulier, le sien étant bien moins à lui qu’à ceux de sa connaissance qui en avaient besoin. Aussi le ciel, qui n’est point ingrat, voulut que d’un grand nombre d’amis qu’il eut pendant sa vie, plusieurs l’aimassent jusqu’à la mort, et quelques-uns même par delà.

Je me doute, Lecteur, que ta curiosité, pour sa gloire et ma satisfaction, demande que j’en consigne les noms à la postérité; et j’y défère d’autant plus volontiers, que je ne t’en nommerai aucun qui ne soit d’un mérite extraordinaire, tant il les avait bien su choisir. Plusieurs raisons, et principalement l’ordre du temps, veulent que je commence par Monsieur de Prade, en qui la belle science égalait un grand cœur et beaucoup de bonté, que son admirable histoire de France fait si justement nommer le Corneille Tacite des Français, et qui sut tellement estimer les belles qualités de Monsieur de Bergerac, qu’il fut après moi le plus ancien de ses amis et un de ceux qui le lui a témoigné le plus obligeamment en une infinité de rencontres. L’illustre Cavois, qui fut tué à la bataille de Lens, et le vaillant Brissailles, Enseigne des Gens-d’armes de son Altesse Royale, furent non seulement les justes estimateurs de ses belles actions, mais encore ses glorieux témoins, et ses fidèles compagnons en quelques-unes. J’ose dire que mon frère et Monsieur de Zedde, qui se connaissent en braves, et qui l’ont servi, et en ont été servis dans quelques occasions souffertes en ce temps-là aux gens de leur métier, égalaient son courage à celui des plus vaillants; et, si ce témoignage était suspect, à cause de la part qu’y a mon frère, je citerais encore un brave de la plus haute classe, je veux dire Monsieur Duret de Monchenin, qui l’a trop bien connu et trop estimé, pour ne pas confirmer ce que j’en dis. J’y puis ajouter Monsieur de Bourgongne, Mestre de Camp du Régiment d’Infanterie de Monseigneur le Prince de Conti; puisqu’il vit le combat surhumain dont j’ai parlé, et que le témoignage qu’il en rendit avec le nom d’intrépide, qu’il lui en donne toujours depuis, ne permet pas qu’il en reste l’ombre du moindre doute, au moins à ceux qui ont connu Monsieur de Bourgongne, qui était trop savant à bien faire le discernement de ce qui n’en mérite point, et dont le génie était universellement trop beau pour se tromper dans une chose de cette nature. Monsieur de Chavagne, qui court toujours avec une si agréable impétuosité au-devant de ceux qu’il veut obliger, cet illustre Conseiller Monsieur de Longueville-Gontier, qui a toutes les qualités d’un homme achevé, Monsieur de Saint-Gilles, en qui l’effet suit toujours l’envie d’obliger, et qui n’est pas un petit témoin de son courage et de son esprit, Monsieur de Lignières, dont les productions sont les effets d’un parfaitement beau feu, Monsieur de Châteaufort, en qui la mémoire et le jugement sont si admirables, et l’application si heureuse d’une infinité de belles choses qu’il sait, Monsieur des Billettes qui n’ignore rien à vingt-trois ans de ce que les autres font gloire de savoir à cinquante, Monsieur de la Morlière, dont les mœurs sont si belles, et la façon d’obliger si charmante, Monsieur le Comte de Brienne, de qui le bel esprit répond si bien à sa grande naissance, eurent pour lui toute l’estime qui fait la véritable amitié, dont à l’envi ils prirent plaisir de lui donner des marques très sensibles. Je ne particulariserai rien de ce fort esprit, de ce tout savant, de cet infatigable à produire tant de bonnes et si utiles choses, Monsieur l’Abbé de Villeloin, parce que je n’ai pas eu l’honneur de le pratiquer, mais je puis assurer que Monsieur de Bergerac s’en louait extrêmement, et qu’il en avait reçu plusieurs témoignages de beaucoup de bonté.

.....

Добавление нового отзыва

Комментарий Поле, отмеченное звёздочкой  — обязательно к заполнению

Отзывы и комментарии читателей

Нет рецензий. Будьте первым, кто напишет рецензию на книгу L'autre monde ou Histoire comique des Etats et Empires de la Lune
Подняться наверх