Читать книгу Тайны Арсена Люпена. Уровень 1 / Les Confi dences d’Arsène Lupin - Морис Леблан, Морис Леблан, André de Maricourt - Страница 2

Maurice Leblanc
Les Confidences d'Arsène Lupin
Les jeux du soleil

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«Lupin, racontez-moi donc quelque chose.

– Eh! que voulez-vous que je vous raconte? – me répondit Lupin qui somnolait sur le divan de mon cabinet de travail. – Un tas de potins[1] qui n’ont aucun intérêt.

– Aucun intérêt, votre cadeau de cinquante mille francs à la femme de Nicolas Dugrival! Aucun intérêt, la façon mystérieuse dont vous avez déchiffré l’énigme des Trois tableaux!

– Étrange énigme, en vérité, dit Lupin. Je vous propose un titre: Le signe de l’ombre[2]

C’était l’époque où[3] Lupin, déjà célèbre, n’avait pourtant pas encore livré ses plus formidables batailles[4].

Comme il se taisait, je répétai:

«Lupin, je vous en prie!»

À ma stupéfaction, il répliqua:

«Prenez un crayon, mon cher, et une feuille de papier.»

J’obéis vivement.

– Vous y êtes?[5] dit-il. Inscrivez: 19–21 – 18–20 – 15–21 – 20

– Comment?

– Inscrivez, vous dis-je.

Il était assis sur le divan, les yeux tournés vers la fenêtre ouverte, et ses doigts roulaient une cigarette de tabac oriental.

Il prononça:

«Inscrivez: 9 – 12 – 6–1…»

Il y eut un arrêt. Puis il reprit:

«21.»

Et, après un silence:

«20 – 6…»

Était-il fou? Je le regardai: il n’avait plus les mêmes yeux indifférents qu’aux minutes précédentes, mais que ses yeux étaient attentifs.

Cependant, il dictait, avec des intervalles entre chacun des chiffres:

«21 – 9 – 18 – 5…12 – 5–4 – 1.»

Et soudain, je compris…, ou plutôt, je crus comprendre[6]. Par la fenêtre il comptait les reflets intermittents d’un rayon de soleil qui se jouait sur la façade noircie de la vieille maison, à la hauteur du[7] second étage.

«14 – 7…» me dit Lupin.

Le reflet disparut pendant quelques secondes, puis, coup sur coup[8], à intervalles réguliers, frappa la façade, et disparut de nouveau.

Instinctivement, j’avais compté, et je dis à haute voix[9]:

«5…

– Vous avez saisi? Pas dommage[10], ricana Lupin. – À votre tour, maintenant, comptez…»

J’obéis, tellement ce diable d’homme[11] avait l’air de savoir[12] où il voulait en venir. Le soleil continuait à danser en face de[13] moi, avec une précision vraiment mathématique.

«Et après? me dit Lupin, à la suite d’un silence plus long[14]

– Ma foi[15], cela me semble terminé…»

Sans bouger de son divan, Lupin reprit:

«Ayez l’obligeance[16], mon cher, de remplacer chacun de ces chiffres par la lettre de l’alphabet qui lui correspond en comptant, n’est-ce pas, A comme 1, B comme 2, etc.»

Je notai les premières lettres: S-U-R-T-O-U-T…

«Un mot! m’écriai-je… Voici un mot qui se forme.

– Continuez donc, mon cher.»

Et je continuai.

«Ça y est? me dit Lupin, au bout d’un instant[17].

– Ça y est!.. Par exemple, il y a des fautes d’orthographe.

– Ne vous occupez pas de cela, je vous prie…, lisez lentement.»

Alors je lus cette phrase inachevée:

«Surtout il faut fuire le danger, éviter les ataques, n’affronter les forces enemies qu’avec la plus grande prudance, et…»

Lupin fit quelques pas de droite et de gauche dans la pièce, puis alluma une cigarette, et me dit:

«Ayez l’obligeance d’appeler au téléphone le baron Repstein et de le prévenir que je serai chez lui à dix heures du soir[18].

– Le baron Repstein? demandai-je, le mari de la fameuse baronne?

– Oui.

– C’est sérieux?

– Très sérieux.»

Absolument confondu, je décrochai l’appareil[19]. Mais, à ce moment, Lupin m’arrêta d’un geste autoritaire et prononça:

«Non… C’est inutile de le prévenir… Il y a quelque chose de plus urgent…»

Rapidement, il empoigna sa canne et son chapeau.

«Partons. Si je ne me trompe pas, c’est une affaire qui demande une solution immédiate.»

Dans l’escalier, il passa son bras sous le mien et me dit:

«Je sais ce que tout le monde sait. Le baron Repstein, financier et sportsman, dont le cheval Etna a gagné cette année le Derby d’Epsom et le Grand-Prix de Longchamp, le baron Repstein a été la victime de sa femme, qui s’est enfuie voilà quinze jours[20], emportant avec elle[21] une somme de trois millions, volée à son mari[22], et toute une collection de diamants, de perles et de bijoux, que la princesse de Berny lui avait confiée[23] et qu’elle devait acheter. Le baron Repstein offre une prime de cent mille francs à qui fera retrouver sa femme.

– Seulement, je ne vois pas, en vérité, le rapport qui existe entre cette histoire et la phrase énigmatique…»

Lupin ne daigna pas me répondre. Il descendit du trottoir et se mit à examiner[24] un immeuble de construction déjà ancienne.

«D’après mes calculs, me dit-il, c’est d’ici que partaient les signaux, sans doute de cette fenêtre encore ouverte.»

Il se dirigea vers la concierge et lui demanda:

«Est-ce qu’un de vos locataires ne serait pas en relation avec le baron Repstein?

– Comment donc! Mais oui, s’écria la bonne femme, nous avons ce brave M. Lavernoux, qui est le secrétaire, l’intendant du baron. Il est bien malade, ce pauvre monsieur…

– Malade?

– Depuis quinze jours… depuis l’aventure de la baronne… Et son docteur défend qu’on entre dans sa chambre. Il m’a repris la clef.

– Qui?

– Le docteur. Un vieux à barbe grise et à lunettes, tout cassé[25]… Mais où allez-vous, monsieur?

– Je monte.»

L’un derrière l’autre[26], ils montèrent les trois étages. Lupin ouvrit la porte. Nous entrâmes. Lupin poussa un cri[27]:

«Trop tard!»

Je vis un homme à moitié nu gisait sur le tapis[28].

«Il est mort, fit Lupin, après un examen rapide. – On l’aura saisi d’une main à la gorge, et de l’autre on l’aura piqué au cœur[29]. Je dis «piqué», car vraiment, la blessure est imperceptible.»

Soudain, comme la concierge se lamentait et appelait au secours, Lupin se jeta sur elle et la bouscula:

«Taisez-vous!..[30] Écoutez-moi et répondez. C’est d’une importance considérable.[31] M. Lavernoux avait un ami dans cette rue, n’est-ce pas? à droite et sur le même côté… un ami intime?[32]

– Oui.

– Son nom?

– Monsieur Dulâtre.

– Son adresse?

– Au 92 de la rue.

– Un mot encore: ce vieux médecin, à barbe grise et à lunettes, dont vous m’avez parlé, venait depuis longtemps?

– Non. Je ne le connaissais pas. Il est venu le soir même où M. Lavernoux est tombé malade.»

Sans en dire davantage[33], Lupin m’entraîna de nouveau, redescendit et, une fois dans la rue, tourna sur la droite, ce qui nous fit passer devant[34] mon appartement. Quatre numéros plus loin, il s’arrêtait en face du 92. Lupin s’informa si M. Dulâtre se trouvait chez lui.

«M. Dulâtre est parti, répondit le marchand… voilà peut-être une demi-heure… Il semblait très agité, et il a pris une automobile, ce qui n’est pas son habitude[35]. Il a crié l’adresse assez fort! «À la Préfecture de Police»«

Lupin demanda encore si personne n’était venu après le départ de M. Dulâtre.

«Si, un vieux monsieur à barbe grise et à lunettes.

– Je vous remercie, monsieur,» dit Lupin.

Il se mit à marcher lentement, sans m’adresser la parole[36]. Nous étions arrivés sur les boulevards. Lupin entra dans un cabinet de lecture[37] et consulta très longuement les journaux de la dernière quinzaine[38].

La nuit était venue[39], nous dînâmes dans un petit restaurant et je remarquai que le visage de Lupin s’animait peu à peu. Quand nous partîmes, c’était vraiment le Lupin qui a résolu d’agir[40] et de gagner la bataille.

Le baron Repstein habitait dans un hôtel à trois étages.

«Halte![41] dit Lupin tout à coup. – Crebleu![42] le combat sera rude. Allez-vous coucher, mon bon ami. Demain, je vous raconterai mon expédition si elle ne me coûte pas la vie.»

Il déclama:

«Plantez un saule au cimetière,

J’aime son feuillage éploré…»[43]

Je m’éloignai aussitôt. Trois minutes plus tard Lupin sonnait à la porte de l’hôtel Repstein.

«M. le baron est-il chez lui?

– Oui, répondit le domestique.

– M. le baron connaît l’assassinat de son intendant Lavernoux?»

Une voix cria d’en haut[44]:

«Faites monter, Antoine.»

Le domestique conduisit Lupin au premier étage. Là, le baron Repstein l’attendait.

C’était un homme très grand. Il portait des vêtements de coupe élégante[45].

Il introduisit Lupin dans son cabinet de travail et demanda:

«Vous savez quelque chose?

– Oui, monsieur le baron.»

Lupin s’assit, et commença:

«– Eh bien, monsieur le baron. Tantôt, de sa chambre, Lavernoux, qui, depuis quinze jours, était tenu par son docteur en une sorte de réclusion[46], a télégraphié certaines révélations à l’aide de signaux, que j’ai notés en partie[47]. Lui-même a été surpris au milieu de cette communication[48] et assassiné.

– Mais par qui? par qui?

– Par son docteur?

– Le nom de ce docteur?

– Je l’ignore. Mais le résultat, monsieur le baron, c’est que votre hôtel est cerné. Douze agents se promènent sous vos fenêtres. Dès que le soleil sera levé, ils entreront au nom de la loi[49], et ils arrêteront le coupable.»

Le baron Repstein se leva:

«Allez jusqu’au bout[50], monsieur. Il m’est impossible d’attendre davantage.»

Lupin reprit d’une voix lente et qui hésitait:

«C’est que… voilà… l’explication devient difficile… Il s’agit aussi de votre femme, la baronne…

– Je ne comprends pas.

– Il faut pourtant que vous compreniez, Monsieur le baron… Eh bien, il y a une excellente raison pour qu’on ne l’ait pas revue après sa fuite.

– Laquelle?

– C’est que la baronne Repstein a été assassinée…

– Assassinée!.. la baronne!.. mais vous êtes fou![51]

– Assassinée, et ce soir-là, tout probablement.

– Et cet assassin?

– Celui-là même qui, depuis quinze jours, sachant que Lavernoux, par la situation qu’il occupait dans cet hôtel, a découvert la vérité, le tient enfermé; celui-là même qui, surprenant Lavernoux en train de communiquer avec un de ses amis, le supprime froidement d’un coup de stylet au cœur.

– Le docteur, alors? Mais qui est ce docteur? Et je le connais?

– Oui.

– Qui est-ce?

– Vous!

– Moi!..»

L’accusation était portée[52], précise, violente, implacable.

Il répéta:

«Vous êtes coupable, vous avez assassiné la baronne pour vous débarrasser d’elle et manger les millions[53] avec une autre femme, – oh! alors, tout s’explique.»

Le baron ayant sorti de son bureau un revolver[54] revint auprès de Lupin, mit l’arme dans sa poche, et dit très calmement:

«Vous excuserez, monsieur, cette petite précaution, que je suis obligé de prendre au cas, d’ailleurs invraisemblable, où vous seriez devenu fou.»

Il avait une voix émue, et ses yeux tristes semblaient mouillés de larmes[55].

Lupin frissonna. S’était-il trompé? Un détail attira son attention[56]: par l’échancrure du gilet, il aperçut la pointe de l’épingle[57] fixée à la cravate du baron, et il constata ainsi la longueur insolite de cette épingle. De plus, la tige d’or en était triangulaire[58], et formait comme un menu poignard[59], très fin, très délicat, mais redoutable en des mains expertes.

«Vous êtes rudement fort, car il est évident que la baronne n’a fait qu’obéir à vos ordres[60]. Et il est évident que la personne qui est sortie de votre hôtel avec un sac de voyage, n’était pas votre femme, mais une complice, votre amie, probablement. Que risque cette femme puisque c’est la baronne que l’on cherche?[61] Et comment chercherait-on une autre femme que la baronne, puisque vous avez promis une prime de cent mille francs à qui retrouverait la baronne? Dieu! que c’est drôle!»

Le baron s’avança vers Lupin et lui dit:

«Qui êtes-vous?»

Lupin éclata de rire[62]:

«Mettons que je sois l’envoyé du destin[63], et que je surgisse de l’ombre pour vous perdre! Ou pour te sauver, baron. Écoute-moi. Ta fuite est prête. Cette nuit, bien déguisé, méconnaissable, toutes tes précautions prises, tu rejoignais ta maîtresse[64], celle pour qui tu as tué: Nelly Darbel. Un seul obstacle, soudain, imprévu, la police, les douze agents que les révélations de Lavernoux ont postés sous tes fenêtres. Tu es fichu![65] Eh bien, je te sauve. Un coup de téléphone et, vers trois ou quatre heures du matin, vingt de mes amis suppriment l’obstacle. Comme condition, presque rien, une bêtise pour toi, le partage des millions et des bijoux. Ça colle?[66]«

Le baron chuchota:

«Je commence à comprendre, c’est du chantage…

– Chantage ou non, appelle ça comme tu veux, mon bonhomme.»

Un geste brusque. Le baron empoigna son revolver et tira deux fois. Lupin se jeta de côté[67] d’abord, puis s’abattit aux genoux du baron qu’il saisit par les jambes et fit basculer.

Tout à coup, Lupin sentit une douleur à la poitrine.

«Ah! canaille, – hurla-t-il. – C’est comme avec Lavernoux. L’épingle!..»

Il se raidit désespérément, maîtrisa le baron et l’étreignit à la gorge[68].

«Alors, soyez sage[69]… Bien, une toute petite ficelle autour des poignets… Vous permettez? Et maintenant, petit frère, attention! Et mille excuses!..»

Et Lupin lui assena au creux de l’estomac[70] un coup de poing effroyable. Puis il se mit à fouiller les poches[71] du baron, prit un trousseau de clefs et se dirigea vers le coffre-fort.

Mais à ce moment, il s’arrêta court; il entendait du bruit quelque part. Il écouta. Le bruit provenait d’en bas: les agents frappaient à la grande porte sans attendre le lever du jour.

«Crebleu! dit-il, – Voilà ces Messieurs maintenant… Voyons, voyons, Lupin, du sang-froid[72]! De quoi s’agit-il? D’ouvrir en vingt secondes un coffre dont tu ignores le secret. Combien qu’il y a de lettres dans le mot? Quatre?»

Il continuait à réfléchir tout en parlant et tout en écoutant les allées et venues de l’extérieur. Il ferma à double tour la porte de l’antichambre, puis il revint au coffre.

«Quatre chiffres… Quatre lettres… Quatre lettres… Qui diable pourrait me donner un petit coup de main…[73] Qui? Mais Lavernoux, parbleu![74] Dieu! que je suis bête. Mais oui, mais oui, nous y sommes! Crénom![75] Lupin, tu vas compter jusqu’à dix et comprimer les battements trop rapides de ton cœur. Sinon, c’est de la mauvaise ouvrage.»

Ayant compté jusqu’à dix, tout à fait calme, il s’agenouilla devant le coffre-fort. Après quelques tentatives la serrure fonctionna.

«À nous les millions, dit-il.»

Mais, d’un bond[76], il sauta en arrière. Dans le coffre-fort il vit un corps de femme à moitié vêtu.

«La baronne! bégaya-t-il, la baronne!.. Oh! le monstre!..»

Cependant, aux étages supérieurs, des cris répondaient à l’appel des agents. Il était temps de songer à la retraite.[77]

Lupin passa dans la chambre voisine. Elle donnait sur un jardin. À la minute même où les agents étaient introduits, il enjambait le balcon et se laissait glisser le long d’une gouttière.

«Eh bien, qu’en dites-vous, du baron Repstein?» s’écria Lupin, après m’avoir raconté tous les détails de cette nuit tragique.

Je lui demandai:

«Mais… les millions? les bijoux de la princesse?

– Ils étaient dans le coffre. Je me rappelle très bien avoir aperçu le paquet.

– Alors?

– Ils y sont toujours.

– Pas possible…

– Ma foi, oui. Je pourrais vous dire que j’ai eu peur des agents, ou bien alléguer une délicatesse subite.[78] La vérité est plus simple… et plus prosaïque… Ça sentait trop mauvais!.. Est-ce assez idiot? Tenez, voilà tout ce que j’ai rapporté de mon expédition, l’épingle de cravate…

– Encore une question, repris-je. Le mot du coffre-fort? Comment l’avez-vous deviné?

– Il était contenu dans les révélations télégraphiées par ce pauvre Lavernoux. Voyons, mon cher, les fautes d’ortographe… Serait-il admissible que le secrétaire, que l’intendant du baron, fît des fautes d’orthographe et qu’il écrivît fuire avec un e final, ataque avec un seul t, enemies avec un seul n et prudance avec un a? J’ai réuni les quatre lettres, et j’ai obtenu le mot ETNA, le nom du fameux cheval.

– Et voilà, m’écriai-je, c’est tout simple!

– Très simple. Et l’aventure prouve une fois de plus qu’il y a, dans la découverte des crimes, quelque chose de bien supérieur à l’examen des faits, à l’observation, déduction, c’est, je le répète, l’intuition… l’intuition et l’intelligence… Et Arsène Lupin, sans se vanter, ne manque ni de l’une ni de l’autre.»

1

un tas de potins – множество сплетен

2

le signe de l’ombre – знак тьмы

3

C’était l’époque où… – Это было время, когда…

4

…n’avait pourtant pas encore livré ses plus formidables batailles – еще, однако, не участвовал в своих самых великолепных сражениях (livrer (une) bataille – дать сражение)

5

Vous y êtes? – Вы готовы?

6

je crus comprendre – я подумал, что понял (crus – форма прошедшего времени (passé simple) глагола croire).

7

à la hauteur du – на высоте, на уровне

8

coup sur coup – вспышка за вспышкой

9

à haute voix – громко, громким голосом

10

Pas dommage – Наконец-то!

11

ce diable d’homme – этот чертов человек

12

avait l’air de savoir – знал (имел вид того, кто знает…)

13

en face de – напротив

14

à la suite d’un silence plus long – после продолжительной паузы

15

Ma foi – Право (же); Признаться; Честное слово

16

Ayez l’obligeance – Будьте любезны

17

au bout d’un instant – через некоторое время

18

je serai chez lui à dix heures du soir – я буду у него в десять часов вечера (serai – будущее время (future simple) глагола être)

19

je décrochai l’appareil – я снял телефонную трубку

20

…qui s’est enfuie voilà quinze jours – …которая сбежала две недели назад

21

emportant avec elle – унеся с собой (emportant – форма причастия настоящего времени (participe présent) глагола emporter).

22

une somme de trois millions, volée à son mari – сумму в размере трех миллионов, украденную у ее мужа (volée – форма причастия прошедшего времени (participe passé) глагола voler)

23

que la princesse de Berny lui avait confiée – которые ей доверила княгиня де Берни (avait confiée – форма предпрошедшего времени (plus-que-parfait) глагола confier в значении предшествования)

24

se mit à examiner – он принялся изучать (se mettre à faire qch – приняться что-то делать, начать что-то делать)

25

tout cassé – сгорбленный

26

l’un derrière l’autre – один за другим

27

poussa un cri – воскликнул

28

Je vis un homme à moitié nu gisait sur le tapis – Я увидел полуголого человека, лежащего на ковре (gisait – форма прошедшего времени (imparfait) глагола gésir)

29

On l’aura saisi d’une main à la gorge, et de l’autre on l’aura piqué au cœur – Должно быть, одной рукой его схватили за горло, а другой укололи в сердце

30

Taisez-vous!.. – Замолчите!..

31

C’est d’une importance considérable – Это имеет огромное значение

32

un ami intime – близкий друг

33

Sans en dire davantage – не говоря больше ни слова

34

passer devant – проходить мимо

35

ce qui n’est pas son habitude – что не входит в его привычки

36

sans m’adresser la parole – не говоря мне ни слова

37

un cabinet de lecture – читальный зал

38

les journaux de la dernière quinzaine – газеты за последние две недели

39

La nuit était venue – стемнело

40

le Lupin qui a résolu d’agir – тот самый Люпен, который решил действовать (употребление определенного артикля «le» с именем собственным в значении «тот самый»)

41

Halte! – Стоп!

42

Crebleu! – Черт возьми!

43

«Plantez un saule au cimetière, // J’aime son feuillage éploré…» – «Посадите иву на кладбище, // Мне нравится ее заплаканная листва…» (Alfred Musset «Lucie»)

44

Une voix cria d’en haut… – Сверху донесся голос…

45

Il portait des vêtements de coupe élégante – Он носил одежду элегантного покроя

46

était tenu par son docteur en une sorte de réclusion – которого держали в своего рода заключении

47

en partie – частично

48

Lui-même a été surpris au milieu de cette communication… – Он был застигнут врасплох посреди этого сообщения…

49

au nom de la loi – именем закона

50

Allez jusqu’au bout – Договаривайте

51

mais vous êtes fou! – вы сошли с ума!

52

L’accusation était portée – Обвинение было предъявлено

53

manger les millions – тратить миллионы

54

ayant sorti de son bureau un revolver – достав из своего письменного стола револьвер (ayant sorti – форма причастия прошедшего времени (participe passé composé) глагола sortir)

55

ses yeux tristes semblaient mouillés de larmes – на глазах у него, казалось, выступили слезы

56

Un détail attira son attention – Одна деталь привлекла его внимание

57

il aperçut la pointe de l’épingle… – он заметил острый конец булавки…

58

la tige d’or en était triangulaire – золотой стебелек был треугольной формы

59

formait comme un menu poignard – представлял своего рода кинжал

60

la baronne n’a fait qu’obéir à vos ordres – баронесса только лишь подчинялась вашим приказам

61

Que risque cette femme puisque c’est la baronne que l’on cherche? – Чем рискует эта женщина, если разыскивают не ее, а баронессу?

62

Lupin éclata de rire – Люпен рассмеялся

63

Mettons que je sois l’envoyé du destin… – Предположим, что я послан судьбой…

64

Cette nuit, bien déguisé, méconnaissable, toutes tes précautions prises, tu rejoignais ta maîtresse… – Этой ночью ты, тщательно переодетый, неузнаваемый, со всеми возможными предосторожностями, должен присоединиться к своей любовнице…

65

Tu es fichu! – Тебе конец!

66

Ça colle? – Подходит?

67

Lupin se jeta de côté… – Люпен кинулся в сторону…

68

Il se raidit désespérément, maîtrisa le baron et l’étreignit à la gorge – Он отчаянно напрягся, скрутил барона и схватил его за глотку

69

soyez sage – ведите себя хорошо

70

au creux de l’estomac – под диафрагму

71

Puis il se mit à fouiller les poches… – Потом он принялся обшаривать карманы…

72

du sang-froid – сохраняй хладнокровие

73

donner un petit coup de main… – помочь…

74

…parbleu! – …черт возьми!

75

Crénom! – Черт возьми!

76

d’un bond – сразу, вдруг

77

Il était temps de songer à la retraite – Настало время думать об отступлении

78

Je pourrais vous dire que j’ai eu peur des agents, ou bien alléguer une délicatesse subite – Я мог бы сказать, что я испугался полиции, или сослаться на внезапную деликатность

Тайны Арсена Люпена. Уровень 1 / Les Confi dences d’Arsène Lupin

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