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IV

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Elle partait ravie du plaisir imprévu; car elle pressentait que cet homme, de mine audacieuse, devait, ainsi que le lui reprochait sa mère, se plaire aux courses folles qui distillent l'ivresse du danger. Et c'était vrai qu'elle aimait tout ce qui était violent. Sa maîtrise d'elle-même voilait une source vive de passion.

Dans la prairie, elle retrouva Mlle de Villebon qui, paisible et consciencieuse, surveillait, comme chaque jour, les ébats de son troupeau. Les petites bondissaient, criaient, venaient la harceler de leurs disputes, de leurs questions, voire même de leurs effusions qu'elle accueillait avec une inépuisable patience. De même que la veille, elle reçut par un sourire de bienvenue, Claude qui arrivait en coup de vent, toute fraîche des vives caresses de la brise.

—Bonjour, Claude. Vous n'avez pas oublié d'aller chez Mme de Ryeux?...

—Chère mademoiselle Cécile, je ne l'ai pas oublié... et j'en ai été récompensée. Mme de Ryeux m'envoie, tantôt, à Jobourg en auto, avec son fils. C'est délicieux, cette promenade!

—En auto?... A Jobourg?... Avec son fils?... Comment, Raymond de Ryeux est ici?

—Juste!... Vous le connaissez?

—Oui... Oh! oui... Certes oui... je le connais...

Claude la regarda, curieuse, voyant qu'elle s'arrêtait.

—Mademoiselle, de quel ton singulier vous me répondez!... C'est un monsieur bon à rien? n'est-ce pas... J'entends un monsieur qui ne fait rien, autrement dit qui ne compte pas!

Mlle de Villebon eut l'air un peu scandalisée.

—Mais si, il fait quelque chose. Il a une très importante écurie de courses!

—Ce n'est pas une occupation très intellectuelle... Mais enfin, on fait ce que l'on peut... A quoi réfléchissez-vous? mademoiselle Cécile... Vous avez une mine préoccupée...

Mlle de Villebon parut hésiter et ne répondit pas. Elle regardait vers un groupe de trois petites qui semblaient comploter quelque malice à l'égard des autres.

Claude, impatiente, répéta:

—Que pensez-vous donc, mademoiselle, qui vous rend ainsi songeuse subitement?

—Je pense que...

—Quoi donc? Dites!

—Je pense que... que... M. de Ryeux n'est peut-être pas... tout à fait, le chaperon qu'il vous faudrait comme compagnon de promenade... Ce n'est pas bien convenable que vous alliez avec lui...

Un sourire malicieux souleva les lèvres de Claude.

—Chère mademoiselle, est-ce que vous imagineriez encore que je m'occupe jamais de ce qui est ou non convenable, pour parler comme vous. C'est un luxe de fille riche, ça! Mme de Ryeux, qui m'a invitée, n'avait pas l'air, d'ailleurs, de penser rien de pareil!

—Mme de Ryeux est si bonne qu'elle ne soupçonne jamais le mal.

Taquine, Claude lança:

—Vous n'êtes pas «si bonne», à ce que je vois!

Mlle de Villebon devint pourpre.

—Claude... mais, Claude... je vous confie, dans votre intérêt... une réflexion qui m'est venue... J'ai entendu beaucoup parler, naturellement, de Raymond de Ryeux qui est un peu parent avec notre famille. C'est un homme très honorable, bien entendu. Mais... mais... je crois qu'il n'est pas un mari... bien fidèle!

—Ah! vraiment? Il est comme les autres, alors. Ce n'est pas bien étonnant. C'est peut-être la faute de sa femme? De quelle espèce est-elle?

—Une personne très élégante, blonde, un peu forte, mais jolie,... qui va beaucoup dans le monde...

—Et un peu sotte, n'est-il pas vrai? finit Claude.

—Oh! Claude, quelle idée!... Pourquoi supposez-vous cela?

—Mademoiselle, c'est votre signalement qui m'a donné cette idée... impertinente...

—Vous ne savez rien d'elle! Alors...

—Oh! non, rien du tout!... Je suppose seulement. Il doit être plus intelligent qu'elle!... Du reste, ça m'est égal! Je ne comprends pas très bien pourquoi, en somme, vous ne le trouvez pas pour moi un mentor assez sérieux, car enfin il m'a eu l'air de posséder l'âge canonique. Sa mère m'a annoncé qu'il pourrait être père de plusieurs enfants.

—Il n'en a pas!

—Oui, mais il pourrait en avoir! Je vous cite Mme de Ryeux. Alors, c'est tout comme, et je puis me fier à lui, ainsi qu'à un père. Bonne mademoiselle, ne soyez plus scandalisée... Et allons déjeuner! car mon protecteur viendra m'enlever à une heure et demie.

—Bien... bien... Claude. Je vais ramener, pour midi, les enfants. Voulez-vous avertir Pauline, afin que son déjeuner soit prêt?

—Oui, mademoiselle.

Et Claude, de son pas ailé, partit si bien houspiller la lente et humble servante, qu'à l'heure dite,—à peu près!...—le premier plat apparaissait dans la grande salle basse où Mlle de Villebon et Claude présidaient le repas des vingt fillettes affamées; Mlle de Villebon s'évertuant à les discipliner, tandis que Claude, distraite, intervenait seulement quand une incorrection trop grave la faisait sortir de son indifférence.

Le service de la grosse Pauline n'était pas rapide, et Claude commençait à croquer ses noix quand, sur la route, gronda le roulement de l'auto. Sans se troubler, elle continua d'enlever la peau d'une belle noix fraîche et en mordit la chair bien blanche. Alors seulement, elle grimpa dans sa chambre, tout en recommandant à Pauline d'annoncer qu'elle descendait.

Elle ne fut, d'ailleurs, pas longue à se préparer; et au bout de quelques minutes, elle revenait emprisonnée dans sa veste de laine, un long voile serrant le petit bonnet émeraude d'où s'échappaient quelques boucles vagabondes sur le front.

Elle eut un rapide adieu pour Mlle de Villebon qui retenait, au seuil de la salle, le troupeau des petites se bousculant pour voir... Et elle apparut dans le jardinet. Devant la barrière, stationnaient l'auto et son conducteur qui attendait, arpentant la route, le pas impatient.

Il eut un sourire à la vue de Claude, à laquelle, carrément, il tendit la main.

—J'avais toujours peur que vous ne changiez d'avis. Maintenant je suis sûr de vous emmener!... Est-ce que vous n'avez pas un manteau plus chaud?... Vous allez avoir froid!

Mais elle secoua la tête:

—Je n'ai jamais froid. D'ailleurs, voyez, je suis une personne prudente, quoi que vous supposiez; j'ai emporté mon plaid.

—Bien. Et puis, moi, j'ai des couvertures. Alors, filons vite, pour profiter du soleil.

Il l'installait avec ce soin et cette adresse des hommes habitués à servir les femmes, allongeant sur ses genoux une vaste fourrure. Puis il interrogea:

—Vous êtes bien ainsi?

—Très bien...

—Alors, en route!

Elle répéta: «En route!» sans tourner la tête vers lui; car ses yeux cherchaient, par delà les vieux arbres tors, l'immensité houleuse...

—Vous voulez aller très vite? j'imagine, interrogea-t-il.

—Oui, quand il n'y a rien à voir!

—Bon, entendu!... Vous doutez-vous que je suis enchanté de l'idée de ma mère?

Elle riposta, imperceptiblement ironique:

—Vous êtes enchanté à peu de frais!... Je vous ai prévenu que j'étais une ennuyeuse compagne!

—Je n'en suis pas, cependant, convaincu encore... Enfin, on verra bien, comme disent les bonnes gens prudents... Nous montons la côte de Landemer à une sage vitesse, puisqu'elle est jolie... C'est votre avis?

—Oh! oui!

Il n'insista pas. Et la voiture se prit à filer assez vite pour que la sensation de vol vînt griser Claude; pas assez, pour qu'elle ne pût distinguer que des images confuses. Le vent fouettait son visage, soulevant les boucles autour du voile dont les longs pans voletaient éperdument.

Elle regardait avec de larges prunelles, sans un mouvement, ni une exclamation. Ils traversèrent Landemer. Dans les creux des falaises, les bruyères roussissaient. Des fleurs d'or piquaient les buissons épineux des ajoncs. La brise violente courbait les branches, arrachait les feuilles brûlées par l'été, dressait en crêtes neigeuses les vagues qu'elle poussait au large.

Ils laissèrent derrière eux le village où les dernières maisons s'égrenaient sur le haut de la falaise... Et ce fut la route en corniche qui fuyait droite, au-dessus de la mer.

—Alors, maintenant, de la vitesse? fit-il brièvement, un peu tourné vers elle; et, une seconde, il y eut, dans ses prunelles, un éclair, tandis que ses yeux se posaient sur le jeune visage où, dans le pâle ivoire de la chair, les lèvres semblaient deux fleurs de sang.

Elle l'effleura d'un regard que rendait un peu vague l'ivresse du mouvement.

—Oui, c'est cela, vite!

Et alors, ainsi qu'elle l'avait souhaité, ce fut la course vertigineuse, la volupté du danger frôlé, les nerfs exaspérés, tout l'être vibrant sous le choc brutal du vent. Droite, elle regardait presque haletante, ses joues mordues par le souffle de la mer qui lui jetait aux lèvres une saveur de sel et d'eau. Comme des images de rêve, elle voyait fuir des plaines désertes; sur la route, quelques charrettes dont les conducteurs les saluaient d'exclamations furieuses... Puis Gruchy apparut, ses petites maisons écrasées, mélancoliques, dans leurs murs de pierre grise; avec leurs jardinets où, sur un banc, somnolaient des vieux qui se chauffaient au soleil d'automne et relevaient à demi la tête, au bruit de l'auto faisant accourir la bande des gamins aux joues écarlates et barbouillées.

Puis, encore, ce fut la lande, la route nue, la ligne lointaine de la mer, bleue comme le ciel de septembre où l'équinoxe amenait, sans relâche, des nuées lourdes d'un blanc d'argent... Et la silhouette grandissante du phare se découpa sur l'immensité des eaux.

Dans la solitude de la falaise, peuplée par quelques moutons noirs en quête d'une herbe courte, il se dessinait à chaque minute davantage, en lignes plus puissantes qui précisaient les détails de sa masse.

Et seulement alors, Raymond de Ryeux ralentit la course de sa machine, avec une autorité de maître. Plus lentement, elle roula; et il semblait, par contraste, qu'elle n'avançait plus... Puis, enfin, elle s'arrêta devant la barrière qui enserrait le phare et les constructions accroupies à sa base.

—Voilà! Nous sommes arrivés! dit Raymond de Ryeux, se tournant vers sa compagne. Êtes-vous contente? Était-ce bien ce que vous désiriez?...

—C'était exquis! fit-elle: et elle respira largement; une ondée de sang montait à ses joues pâlies un peu.

—Vous n'avez pas eu peur?

—Je n'y ai pas pensé... Vous donnez une telle sensation de sécurité! Vous conduisez très bien.

Il n'y avait nul accent complimenteur dans sa voix; elle énonçait un fait évident, ainsi que lui, le matin, quand il avait parlé de son talent de violoniste.

Tout de même, cette approbation lui fut sensible; elle en eut soudain l'intuition, encore qu'il n'en témoignât rien. Il interrogea seulement:

—Nous laissons un moment l'auto, voulez-vous?... Il faut que vous voyiez bien la côte...

—Oui, très volontiers.

Il avait sauté à terre et lui tendait la main. Elle se dressa, d'un mouvement un peu incertain de créature qui rentre dans la réalité, et se cambra une seconde, en arrière, d'un geste inconscient. Puis, sans toucher la main qu'il lui offrait, elle sauta à son tour et, au hasard, fit quelques pas, frappant le sol de ses pieds engourdis par l'immobilité.

—Oh! c'est bon de remuer! s'exclama-t-elle joyeusement.

Elle s'avançait vers l'extrémité de la falaise, laissant derrière elle le phare, dont le gardien les regardait, distrait par leur visite soudaine. Au bas de la gigantesque muraille de pierre, la mer jetait sur les roches, des torrents de mousse écumeuse; la côte profilait, loin, sa ligne dentelée, très précise, car il n'y avait pas de brume. Le ciel, balayé par les rafales, était d'un bleu violent, presque aigu.

Raymond de Ryeux arrêta sa compagne par une interrogation drôlement lancée.

—Est-ce que vous vous amusez encore? mademoiselle Suzore. J'espère bien que non.

—Pourquoi?

—Parce que je ne m'«amuse» plus à conduire, moi... Alors, j'aimerais bien causer...

—Quelle singulière idée! fit-elle, moqueuse.

—Ce serait plus gai!

—Croyez-vous?... Soit... Parlons. Commencez.

—Vous m'intimidez... Vous êtes si peu encourageante!

Ils se mirent à rire. En dépit des quelques sillons blancs qui rayaient ses cheveux sur les tempes, il était bien encore un homme jeune, et il en avait toute l'apparence, surtout en ce moment où ses yeux de loup, pailletés d'or, étincelaient brillants de gaieté, dans le visage fouetté de sang par le rude vent qui avait avivé la couleur des lèvres,—les lèvres gourmandes, saines et fortes, sûrement habiles à la morsure et à la caresse du baiser.

Claude en eut l'impression; et avec son hardiesse paisible de fille avertie, elle pensa, ainsi qu'elle eût jugé quelque lutteur antique:

—C'est un beau mâle que M. Raymond de Ryeux! Il doit, en effet, avoir du succès!

Puis elle continua tout haut:

—Nous allons jusqu'à la plage...

—Vous savez que le sentier est très difficile, taillé à peu près à pic dans la falaise!

—Qu'est-ce que cela fait? dit-elle, insouciante. Ce sera plus amusant!

Il insista:

—Vous n'allez pas vous tuer?... Avoir le vertige?

Dans les yeux qui s'attachaient à son visage, elle planta ses larges prunelles qui ignoraient la peur des êtres et des choses:

—Jamais je n'ai le vertige. J'ai une tête très solide. Pourquoi en doutez-vous? Ai-je donc l'air d'une femmelette?

—Pas du tout. Vous avez plutôt la mine d'un jeune garçon très résolu.

—Je ne me doutais pas que j'étais si masculine!

—J'ai dit que vous aviez une mine résolue de jeune garçon; mais je ne vous trouve pas masculine!... Oh! non, pas du tout!

Elle eut une imperceptible contraction des sourcils, hérissée tout de suite, devant la banalité du compliment possible. Et sans répondre, elle s'engagea dans l'étroit sentier qui dévalait jusqu'aux roches du rivage.

C'était vrai que le chemin constituait un vrai casse-cou; très étroit, pierreux, campé au bord du vide, abrupt de plus en plus, à mesure qu'il s'enfonçait vers le sable.

Mais Claude ne s'en embarrassait guère; le pied sûr, elle descendait, souple et ferme, de cette allure vive qui lui était propre, sans s'occuper de son compagnon qui la suivait en silence, attentif à la surveiller; lui aussi, avec une adresse d'alpiniste.

—Prenez garde! lui jeta-t-il seulement comme ils approchaient de la plage. Ici cela devient tout à fait laborieux! Voulez-vous ma main?

—Ce serait bien inutile; merci!... Je suis accoutumée à me tirer d'affaire toute seule.

Elle descendait, sans peine apparente, en effet, à travers les éboulis, les degrés de plus en plus hauts qui formaient des semblants de marches... D'un dernier bond, elle sauta sur le sable enfin atteint; et, se retournant, attendit son compagnon qui arrivait derrière elle, plus lent mais le pied aussi adroit, l'allure aussi libre.

Il sourit de la voir qui le regardait avec une attention un peu curieuse au fond des prunelles et l'accueillait d'une exclamation moqueuse:

—Eh bien, malgré vos craintes, nous ne sommes morts ni l'un ni l'autre... Et nous sommes fiers de nous! n'est-ce pas?

—Très fiers! approuva-t-il du même ton qu'elle avait eu. Mais vous aviez raison, vous n'avez pas besoin de secours... Est-ce que dans la vie, comme dans les sentiers de falaise, vous ne comptez que sur vous seule?

—Mais... heureusement!... oui.

—Même dans votre carrière?

—Dans ma carrière, je compte beaucoup sur moi-même... Mais je sais qu'il me faut aussi compter, non pas sur, mais avec les autres.

—Et vous comptez?...

—Que vous êtes curieux!

—Oh! vraiment?... Je suis confus alors...

Il le disait, mais l'était si peu que Claude se mit à rire:

—Oui, vraiment... Mais vous venez de me procurer une telle promenade, que je vous dois bien une réponse en guise de remerciement. Eh bien, les gens très sages...—comprenez, très avisés!...—qu'il m'arrive comme à tout le monde de fréquenter, prétendent que je manque de souplesse et devrais apprendre l'art des courbettes. Mais j'espère bien que je l'ignorerai toujours! Je suis pour cela à bonne école, auprès d'Élisabeth Ronal. Depuis ma petite enfance, je la vois prêcher et pratiquer l'indépendance que je trouve, comme elle, le bien par excellence.

Entre ses dents, elle l'entendit murmurer:

—L'indépendance! Est-ce que jamais l'on est indépendant?...

—Bah! quand on le veut fortement!... Regardez comme la mer nous en donne l'exemple... Comme elle vient vers nous, impérieuse, sans s'occuper de nos chétives présences, qu'elle culbuterait sans même les soupçonner en allant droit vers son but...

—Oui... mais nous ne sommes pas la mer! fit-il un peu ironique.

—Non, nous sommes des volontés conscientes.

Il la regarda curieusement. Elle ne prenait plus garde à lui. Elle s'avançait vers la mer, à travers le chaos des roches, insouciante du sol détrempé par le choc furieux des vagues qui s'écrasaient sur leurs têtes déchiquetées. Tout au bord de l'eau haletante, elle s'arrêta seulement, les mains tendues vers la poussière d'écume qui jaillissait des remous; ses yeux erraient sur l'immense horizon où, lointaines, des voiles passaient, blanches dans la lumière.

Une rafale plus violente fit sauter jusqu'à son visage quelques gouttelettes qui mouillèrent sa bouche. Alors, instinctivement, elle promena le bout de sa langue sur ses lèvres humides, pour recueillir la saveur de la mer.

—Vous avez soif? questionna près d'elle la voix railleuse de Raymond de Ryeux. Alors, nous pouvons remonter. J'ai fait placer votre goûter dans l'auto.

Elle se mit à rire:

—Quelle bonne idée vous avez eue là! Remontons... Prosaïquement, j'ai une faim dévorante!... Vous, pas?

—Moi?... Eh bien... moi, aussi!... Je vous préviens que la remontée va être plus dure encore que la descente. Aussi, je passe en avant.

—Soit, si vous voulez..

Le chemin qui descend

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