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A MONSIEUR LE PRÉSIDENT

ET A MESSIEURS LES MEMBRES

DU CONSEIL GÉNÉRAL D’ADMINISTRATION

DES

HOPITAUX ET HOSPICES CIVILS

DE LYON.

MESSIEURS ET HONORABLES COLLÈGUES,

Sous les présidences successives et si bien appréciées de MM. Terme et Delahante, ainsi que pendant la présidence actuelle, l’Hôtel-Dieu et l’hospice de la Charité ont éprouvé dans leur organisation et leurs dispositions matérielles des changements considérables.

Envisagés au point de vue de l’hygiène, ceux-ci m’ont, en raison de ma position, inspiré un intérêt particulier. En effet, médecin de l’Hôtel-Dieu, puis de l’hospice de la Charité, je me trouvais dans la vingtième année de mon exercice, lorsque les suffrages bienveillants des Membres de l’Administration m’appelèrent à faire partie de ce Conseil où je m’honore de siéger.

Témoin, dans le principe, des travaux qui s’accomplissaient sous mes yeux, j’y ai pris plus tard une part active.

Il ne pouvait pas en être autrement: successeur de mes anciens et chers collègues MM. Ferrez et Delore dans les fonctions d’Administrateur-Directeur de l’hospice de la Charité et ensuite de l’Hôtel-Dieu, je devais chercher à justifier par un dévouement absolu la confiance qu’on avait bien voulu m’accorder. Et comment d’ailleurs, en présence de ce zèle et de cette abnégation dont les Membres dn Conseil ont toujours donné les preuves les plus éclatantes, ne me serais-je pas senti entraîné à l’accomplissement de la mission qui m’était attribuée?

Si, voulant vous imiter, Messieurs, pendant ces douze années de collaboration administrative, je n’ai pas fait tout le bien que j’aurais voulu, il me reste au moins la consolante pensée que je me suis appliqué sans relâche à servir, comme vous, la cause sacrée de l’humanité pauvre et souffrante et à lui consacrer la plénitude de mes forces.

En considérant la suite des travaux qui ont transformé, on peut le dire, l’aspect et les conditions de ces deux établissements hospitaliers, en supputant les sommes d’argent que vous y avez si libéralement affectées, je me suis demandé : Quels ont été les motifs de ces dépenses, quels en ont été les résultats?

Telle a été l’origine de ces recherches, que j’avais entreprises uniquement pour mon utilité personnelle et pour une sorte de satisfaction de conscience. Croyant qu’elles pouvaient ne vous être pas indifférentes, j’ai osé vous les présenter, en 1851 et en 1852, sous la forme de rapports que vous avez accueillis avec indulgence et dont vous avez bien voulu, en 1853, voter l’impression. Cette haute marque d’approbation m’a imposé le devoir de rendre ce travail plus digne d’être placé sous votre patronage. Je l’ai donc revu avec soin et notablement augmenté par des appréciations nouvelles et des documents puisés dans vos délibérations d’une date récente, de manière à embrasser tous les faits marquants depuis l’année 1830 jusqu’à la fin de l’année 1852. Ces faits et les observations qui s’y rattachent mettent en vive lumière ces axiomes d’hygiène:

Dans un hôpital, l’augmentation du nombre des guérisons, et par conséquent la diminution des décès, dépendent essentiellement de l’influence puissante de la salubrité ;

Celle-ci doit dominer dans toutes les parties d’un établissement hospitalier;

L’acquérir par tous les moyens possibles est un impérieux devoir;

Un tel bienfait n’est jamais payé trop cher.

Puissent ces vérités fécondes, et qui vous sont familières, pénétrer dans tous les esprits!

Profondément touché, Messieurs, du sympathique encouragement que vous m’avez donné, j’ai l’honneur de vous offrir cette revue de vos actes et de ceux de vos dignes prédécesseurs, comme un témoignage des sentiments respectueux avec lesquels je suis,

MONSIEUR LE PRÉSIDENT,

MESSIEURS LES ADMINISTRATEURS,

Votre très humble et très

obéissant serviteur et collègue,

Polinière.

Ce 15 décembre 1853.

Considérations sur la salubrité de l'Hôtel-Dieu et de l'hospice de la Charité de Lyon

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