Читать книгу Contact Immédiat - Bryant Johnson - Страница 3

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1 Chapitre 2

Quelques heures plus tard, j'embrassai ma femme et ma fille, et leur dis que je serais de retour dans quelques jours. Je fis en sorte de bien préciser qu’il allait nous rester des jours de vacances ensemble, en famille.

Je sautai dans ma Jeep, et me mis en route pour l’aéroport de Norfolk. Prendre l’avion depuis cet endroit-là m’était familier, en raison d’autres reportages que j'avais eu la chance que l’on m’attribue pour le journal. Je connaissais bien la routine. Chaque fois qu'il y avait une occasion de prendre l'avion, c’était toujours une nouvelle expérience, à l’exception du détecteur de métaux.

Enlever ses chaussures, placer ses affaires dans le conteneur en plastique, et entendre à chaque fois les mêmes mots… « Avancez, s’il vous plait ». En regardant les billets, je me disais que le temps de vol était correct, environ une heure et 20 minutes avant d’atterrir à l’aéroport international de Portsmouth dans le New Hampshire. Seabrook était à environ 12 kilomètres de l'aéroport. Le temps passe vite sur un trajet court.

Alors que je débarquais, je remarquai, déjà, deux choses différentes de la Virginie. L’un des accents que j'entendais, et que l’on nomme l’accent de la Nouvelle-Angleterre. « Pas de « R » dans la plupart de leurs discours. « Et je sais que lorsqu’ils vont m’entendre parler, moi, ils vont dire que j'ai un accent. »

Je ne parlais pas beaucoup, j'étais toute ouïe, j’écoutais les accents des gens pendant qu’ils marchaient, et je comprenais tout, tout en découvrant l'accent de Nouvelle-Angleterre du New Hampshire. La deuxième chose que je remarquai, c’était le temps, il faisait un peu plus froid qu’en Virginie. Je me dirigeai vers la zone de location de voitures Hertz, leur remis les détails de ma réservation, et ils m'indiquèrent qu'une voiture m'était réservée, juste à l'extérieur. Je me demandais quel genre de voiture Amelia m'avait réservé. J'aimais bien quand elle choisissait les voitures de location, alors je savais qu'il ne fallait pas exagérer avec les prix en choisissant les modèles, et que c’était elle, la chef.

Elle m'avait loué une Chevrolet Malibu 2017. J'étais heureux de son choix, il y avait de la place à l’intérieur. J'appelai ma femme pour lui dire que j'étais bien arrivé dans le New Hampshire : « Salut chérie, ça va ? Je suis arrivé. »

« Je vois », dit Sundara. Je peux dire que ma femme était à la fois heureuse que tout se soit bien passé, et triste que je sois loin d'elle et de ma fille.

Je parlais plus fort que d'habitude, dans le hall de l'aéroport.

« Laura a-t-elle mangé le reste de cookies que je lui ai laissés ? »

Derrière, j'entendis une voix qui criait, « Oui » Je souris dans le téléphone.

« D'accord, juste pour être sûr, je vous dirai quand je serai…gardez votre téléphone à proximité, s’il vous plait ». Et je lui dis aussi « J'aurais bien voulu que tu sois là avec moi, à cause du temps, il fait froid ici. » Je l’entendis rire, à l’autre bout du fil, en Virginie.

Dès la fin de l'appel, je revins mentalement dans le New Hampshire. Comme si je sortais d'une cabine téléphonique à la Clark Kent. Je débutai mon trajet en voiture depuis l'aéroport en direction de Seabrook, à une allure de 90 km/h.

Le paysage était agréable. Je n'avais même pas envie d’allumer la radio. C'était tellement beau à voir, à cette époque de l’année. L'automne, les feuilles multicolores sur le sol et sur les arbres, une véritable sensation de plein air...

Un plaisir pour les yeux. Et l'odeur de l’air frais… « Je comprends pourquoi beaucoup de gens veulent s’installer par ici »…

Il me fallut très peu de temps pour arriver dans la petite ville océanique de Seabrook. Je tombai sur un panneau « Bienvenue à Seabrook Beach, New Hampshire. »

Je séjournais dans un hôtel près de la mer, le Holiday Inn Express Hotel & Suites, qui se trouvait au 11 Rocks Road. À mon arrivée, je vis le journal dans le hall d’entrée, The Laconia Daily Sun que j'avais lu au Pilot, sur le comptoir.

Cette fois, sur la page d'accueil, figurait un nouvel article à propos des résidents qui auront la possibilité de devenir membres de la chambre des représentants de l'état. Je ne vis pas d’autres allusions, ni d'autres articles dans le journal à propos du gagnant de la Loterie. On avait l’impression que la personne qui avait gagné, avait disparu des pensées de la communauté.

Je savais que ce n’était pas vrai.

Pendant que je me trouvais dans la chambre d'hôtel, je me disais, « Je vais relire l'article pour essayer de trouver plus d’indices. » Je sortis le journal local de ma valise, et je pensai que je n'avais pas saisi le nom de la personne, ici, dans le New Hampshire. Je regardai à nouveau en me concentrant. Au-dessous de la photo, je vis le nom indiqué, Brent Brooks. J'écrivis le nom sur mon bloc-notes. J'avais déjà d’autres éléments pour mes recherches sur mon téléphone et sur mon ordinateur portable.

J’observais l’intérieur de la chambre, avec toutes ses commodités…elle semblait vous étreindre avec tout son confort. Pendant que je recherchais le gagnant de la Loterie, j'avais des morceaux de papier partout. J’avais une façon de m’organiser dans mon travail un peu dingue, et qui n’avait de sens que pour moi. « Cette chambre n'aura pas la même allure quand je vais m’en aller. »

Je me mis à penser qu'il était temps de rechercher son nom complet sur Google avant toute chose. Je tapai « Brent Brooks, Seabrook, New Hampshire » dans la barre de recherche, et j'attendis les résultats des moteurs de recherche.

Cela disait « Coastal Beach Watershed », que j'écrivis sur mon bloc-notes, puis je lus « American Motocyclist ». Enfin, un autre résultat affichait « The Greenpeace Chronicles ».

Je notai tout cela. Je pensai ensuite, « Il faut que je regarde à nouveau l'image de la Loterie ».

Et je parcourus celle-ci des yeux, tel un faucon à la recherche de nourriture depuis les airs.

Mes yeux s’illuminèrent, je venais de trouver mon premier indice. Je sortis ma loupe de ma valise, tel Sherlock Holmes. Et là, sur la chemise, un logo. Beaucoup de personnes sur la photo portaient ce genre de chemise. Brent n’en portait pas, mais il y avait environ cinq personnes qui en portaient une du même genre. Je me dis aussi que j'avais vu un magasin Lowe’s, ici, à Seabrook. Alors dans Google, je tapai « Lowe's Hardware Store, Seabrook, NH », et le résultat de la recherche apparut. Comme illuminé par des lampes fluorescentes.

LOWE'S OF SEABROOK, NH - Magasin #1979. Je fis alors une pause.

L'adresse disait « 417 Lafayette Rd., Seabrook, NH, » et il y avait aussi un numéro de téléphone. J'arrêtai un moment, puis je vérifiai l'heure sur ma montre, pour voir si c'était le bon moment pour téléphoner. Il était 15 heures EST, alors je décidai d'appeler le 603-760-4019. Le téléphone se mit à sonner, et une voix de femme répondit, « Seabrook Lowe's, puis-je vous aider ? »

Après avoir pris une pause, je dis : « Bonjour, je m’appelle Marc, j'appelle pour savoir si vous connaissez un certain Brent Brooks ? » Elle s'arrêta presque, pour crier, « Oui ». Puis elle parla plus calmement, « Il ne travaille plus ici. » Dès que j'entendis le mot « plus », mon intuition se mit alors en route.

« D’accord, merci beaucoup. » Dans la chambre, cela commençait vraiment à ressembler à mon bureau de Norfolk, en Virginie, les papiers éparpillés sur par terre et sur le lit, remplis d’indices sur Seabrook. Mes pensées se mirent à tourbillonner dans ma tête. « Qui que ce soit, qui remporte une Loterie, ces gens-là ne retournent pas au travail. Ils ont de nouveaux projets de vie. »

Je me mis à sa place, « Est-ce que je retournerais au journal, si je gagnais à la Loterie ? » La réponse me vint à l’esprit au bout de deux minutes environ. « Non, j’y retournerais, mais j'aiderais le journal avec les reportages. Un peu comme un justicier. J'aurais un surnom, et tout. »

Revenons à l'affaire en cours. . . Je devais me rendre chez Lowe’s, pour parler avec certains des employés. Quelqu'un pourrait peut-être m'aider à obtenir quelques informations pour que je puisse trouver Brent, « le gagnant de la Loterie du New Hampshire ».

J'avais faim. Je voulais manger quelque chose. Je demandai à la réceptionniste si elle connaissait une bonne adresse dans les environs. Selon elle, il y avait un Wendy's pas trop loin. Je la remerciai.

Je me rendis au Wendy's, et je revins ensuite à l'hôtel, pour me détendre un peu. J'avais décidé de commencer mes recherches dès le lendemain matin.

Plus tard ce soir-là, j'entendis sonner le téléphone dans la chambre. Je me disais, « Qui est au courant que je suis là, à part ma rédactrice en chef et ma femme. » Au bout de la troisième sonnerie, je me décidai à décrocher. Il n’y avait que le silence au bout du fil. Je continuais à dire « Bonjour ». Personne ne répondait. J'attendis quelques secondes, au cas où quelqu'un se mettrait à parler, mais c’était toujours le vide au bout du fil. Je raccrochai, et me mis à paniquer immédiatement, en pensant qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Je me dis alors « Je vais appeler à la maison. Le téléphone sonna, puis j’entends la voix de ma femme « Chéri, est-ce que ça va ? »

« Tu viens de m'appeler ? » Sundara me répondit que non, elle ne m'avait pas appelé.

« C’est bizarre, Marc. Quelqu'un sait que tu es là, ou alors c'est quelqu’un qui s’est trompé. »

Marc répondit : « Je me suis inquiété, c’est pour cela que j’ai appelé. »

« Tout va bien, chéri », fit remarquer Sundara.

« Comment va notre fille, chérie ? » « Elle va bien, Marc. »

« D'accord ». Je parlais lentement. « J'aimerais que tu sois là, Sundara. Tu aimerais le temps qu’il fait ici, c'est un peu comme en Virginie, d'une certaine manière. »

Je décidai de dire à Sundara où j'allais me rendre le lendemain, de manière à ce qu’elle sache où je me trouvais.

« Je dois aller au Lowe’s Department store pour en savoir plus sur le gagnant de la Loterie. J’ai découvert qu’il s'appelait « réellement » Brent Brooks… Je ne suis pas certain qu’on me dira quoi que ce soit, quand j'y serai. Mais il faut que j’essaye… »

« D’accord Marc, va chercher ce qu’il faut. Nous attendrons que tu rentres à la maison.

Je t’aime, mon mari, on se reparle demain. »

« D'accord, Madame Dazet. »

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