Childéric, Roi des Francs, (tome premier)
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Comtesse de Beaufort d’Hautpoul Anne Marie. Childéric, Roi des Francs, (tome premier)
CHILDÉRIC. LIVRE PREMIER
LIVRE PREMIER
CHILDÉRIC. LIVRE SECOND
LIVRE SECOND
CHILDÉRIC. LIVRE TROISIÈME
LIVRE TROISIÈME
CHILDÉRIC. LIVRE QUATRIÈME
LIVRE QUATRIÈME
CHILDÉRIC. LIVRE CINQUIÈME
LIVRE CINQUIÈME
CHILDÉRIC. LIVRE SIXIÈME
LIVRE SIXIÈME
CHILDÉRIC. LIVRE SEPTIÈME
LIVRE SEPTIÈME
CHILDÉRIC. LIVRE HUITIÈME
LIVRE HUITIÈME
CHILDÉRIC. LIVRE NEUVIÈME
LIVRE NEUVIÈME
CHILDÉRIC. LIVRE DIXIÈME
LIVRE DIXIÈME
Отрывок из книги
Childéric annonce, dès son enfance, les vertus qu'il doit développer un jour. Les Huns attaquent les Francs; ce qu'étoient ces peuples. Portrait d'Attila. Childéric, âgé de douze ans, s'arme secrètement du javelot de Pharamond, et se cache parmi les guerriers. Il ne se découvre à son père que loin de Tournay; il en obtient la permission d'assister au combat. Mérovée le confie aux soins de son ami Viomade. Le roi, attaqué par un gros d'ennemis, est secouru par Viomade qui reçoit le coup destiné à son maître, et tombe baigné dans son sang. Mérovée poursuit la victoire. Il chasse les Huns, et revient dans sa tente, où l'on a transporté le brave. Son inquiétude sur son fils, qui ne paroît point. Recherches inutiles. Mérovée reprend avec tristesse la route de Tournay. La reine vole à sa rencontre, et n'apercevant pas son fils, tombe évanouie; rendue à la vie, elle se livre à toute sa douleur.
Aboflède étoit l'heureuse et sensible épouse que le ciel avoit accordée à Mérovée; belle et vertueuse, elle adoucissoit pour lui les fatigues de la guerre, les soins du gouvernement; partageoit ses triomphes, le consoloit dans ses revers, portoit à ses pieds la plainte de la timide infortune et l'hommage de sa reconnoissance. De cette union heureuse étoit né un fils, l'espoir et l'amour des auteurs de sa naissance. Childéric, à peine âgé de douze ans, flatte déjà l'orgueil d'un père. A sa chevelure blonde, à ses yeux d'azur, on reconnoît le descendant d'un Germain; à son cœur avide de gloire, on reconnoît un Français: tandis que la justesse de son esprit charme les Druides qui l'instruisent, sa beauté ravit sa mère, et ses nobles vertus remplissent d'une orgueilleuse joie l'ame superbe de Mérovée.
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Dans ces premiers tems de simplicité, le trône ne s'environnoit point encore des prestiges brillans qui l'entourent aujourd'hui; le roi n'étoit que le premier soldat de son armée, le butin se partageoit au sort, on n'avoit de rang que celui que l'on tenoit de la gloire, la voix publique en décidoit, non la volonté du prince; l'intrigue et la flatterie ne rampoient point pour s'élever, on aimoit la personne du roi, non sa grandeur; on chérissoit ses vertus, non sa puissance; il comptoit sur ses braves qu'aucun intérêt ne portoit à feindre; le roi étoit aimé, le roi aimoit, et la défiance n'obscurcissoit point pour lui l'éclat du trône; la noblesse, fière de sa gloire déjà acquise par des ancêtres respectés des nations, s'efforçoit de surpasser encore l'éclat d'un nom déjà fameux, on la reconnoissoit à ses actions comme à ses vertus, et le roi, au milieu des fermes défenseurs de sa couronne et de sa vie, trouvoit dans chaque brave un soutien, un ami, un héros. Qu'elle est belle cette noblesse antique, cette vertu qui, transmise pure et d'âge en âge, enrichie sans cesse et de siècle en siècle, de faits héroïques ou généreux, répand autour du nouveau rejeton qui va l'honorer encore, cette gloire dont l'éclat le guide, et doit le forcer à l'imiter! Osera-t-il donc être un lâche, montrer un cœur coupable, celui pour qui le nom d'un père est une leçon, un exemple, et deviendroit un reproche? Non, sans doute, et notre histoire en est la preuve auguste, puisqu'on y retrouve sans cesse les mêmes noms s'inscrivant, de nouveau, glorieux et sans tache dans le temple de mémoire.
Mais déjà Mérovée a repris Cologne, et poursuivant sa victoire, il attaque l'ennemi en pleine campagne. Plusieurs fois Ulric, Arthaut, Amblar, Mainfroy se sont placés entre le roi et le danger; lui-même a reçu une légère blessure en détournant le trait prêt à percer Ulric. O bon tems! où de pareils traits n'étonnoient personne, où l'admiration ne le répétoit même pas, et laissoit à la seule reconnoissance le soin d'en perpétuer le souvenir!
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