Les Ruines, ou méditation sur les révolutions des empires
Реклама. ООО «ЛитРес», ИНН: 7719571260.
Оглавление
Constantin-François Volney. Les Ruines, ou méditation sur les révolutions des empires
NOTICE SUR LA VIE ET LES ÉCRITS DE C.-F. VOLNEY
INVOCATION
LES RUINES, OU MÉDITATION SUR LES RÉVOLUTIONS DES EMPIRES
CHAPITRE PREMIER. Le voyage
CHAPITRE II. La méditation
CHAPITRE III. Le fantôme
CHAPITRE IV. L'exposition
CHAPITRE V. Condition de l'homme dans l'univers
CHAPITRE VI. État originel de l'homme
CHAPITRE VII. Principe des sociétés
CHAPITRE VIII. Source des maux des sociétés
CHAPITRE IX. Origine des gouvernements et des lois
CHAPITRE X. Causes générales de la prospérité des anciens états
CHAPITRE XI. Causes générales des révolutions et de la ruine des anciens états
CHAPITRE XII. Leçons des temps passés répétées sur les temps présents
CHAPITRE XIII. L'espèce humaine s'améliorera-t-elle?
CHAPITRE XIV. Le grand obstacle au perfectionnement
CHAPITRE XV. Le siècle nouveau
CHAPITRE XVI. Un peuple libre et législateur
CHAPITRE XVII. Base universelle de tout droit et de toute loi
CHAPITRE XVIII. Effroi et conspiration des tyrans
CHAPITRE XIX. Assemblée générale des peuples
CHAPITRE XX. La recherche de la vérité
CHAPITRE XXI. Problème des contradictions religieuses
CHAPITRE XXII. Origine et filiation des idées religieuses
§. I. Origine de l'idée de Dieu: culte des éléments et des puissances physiques de la nature
§ II. Second système. Culte des astres, ou sabéisme
§ III. Troisième système. Culte des symboles, ou idolâtrie
§ IV. Quatrième système. Culte des deux principes, ou dualisme
§ V. Culte mystique et moral, ou système de l'autre monde
§ VI. Sixième système. Monde animé, ou culte de l'univers sous divers emblèmes
§ VII. Septième système. Culte de l'amedu monde, c'est-à-dire de l'élément du feu, principe vital de l'univers
§ VIII. Huitième système. Monde-Machine: culte du Démi-Ourgos ou Grand-Ouvrier
§ IX. Religion de Moïse, ou culte de l'ame du monde (You-piter)
§ X. Religion de Zoroastre
§ XI. Brahmisme, ou système indien
§ XII. Boudhisme, ou systèmes mystiques
§ XIII. Christianisme, ou culte allégorique du soleil, sous ses noms cabalistiques de Chris-en ou Christ, et d'Yêsus ou Jésus
CHAPITRE XXIII. Identité du but des religions
CHAPITRE XXIV. Solution du problème des contradictions
LA LOI NATURELLE, OU PRINCIPES PHYSIQUES DE LA MORALE, DÉDUITS DE L'ORGANISATION DE L'HOMME ET DE L'UNIVERS
AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR
LA LOI NATURELLE, OU PRINCIPES PHYSIQUES DE LA MORALE
CHAPITRE PREMIER. De la loi naturelle
CHAPITRE II. Caractères de la loi naturelle
CHAPITRE III. Principes de la loi naturelle par rapport à l'homme
CHAPITRE IV. Bases de la morale; du bien, du mal, du péché, du crime, du vice et de la vertu
CHAPITRE V. Des vertus individuelles
CHAPITRE VI. De la tempérance
CHAPITRE VII. De la continence
CHAPITRE VIII. Du courage et de l'activité
CHAPITRE IX. De la propreté
CHAPITRE X. Des vertus domestiques
CHAPITRE XI. Des vertus sociales; de la justice
CHAPITRE XII. Développement des vertus sociales
NOTES
LETTRE AU DOCTEUR PRIESTLEY
REPONSE DE VOLNEY AU DOCTEUR PRIESTLEY,37
DISCOURS. SUR. L'ÉTUDE PHILOSOPHIQUE. DES LANGUES
AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR
DISCOURS SUR L'ÉTUDE PHILOSOPHIQUE DES LANGUES
§. 1er. NOUVEAUTÉ DE CETTE ÉTUDE CHEZ LES MODERNES: IGNORANCE ABSOLUE DES ANCIENS À CET ÉGARD
§. II. ÉCOLE GRECQUE: SYSTÈMES ÉTABLIS AVANT LES FAITS OBSERVÉS
§. III. ÉCOLE ÉGYPTIENNE
§ IV. ÉCOLE JUIVE
§ V. ÉCOLE CHRÉTIENNE
§ VI. ÉCOLE PHILOSOPHIQUE. OBSERVATION DES FAITS, ÉTABLIE COMME PRÉLIMINAIRE INDISPENSABLE À TOUTE THÉORIE
Отрывок из книги
Je vous salue, ruines solitaires, tombeaux saints, murs silencieux! c'est vous que j'invoque; c'est à vous que j'adresse ma prière. Oui! tandis que votre aspect repousse d'un secret effroi les regards du vulgaire, mon cœur trouve à vous contempler le charme des sentiments profonds et des hautes pensées. Combien d'utiles leçons, de réflexions touchantes ou fortes n'offrez-vous pas à l'esprit qui sait vous consulter! C'est vous qui, lorsque la terre entière asservie se taisait devant les tyrans, proclamiez déja les vérités qu'ils détestent, et qui, confondant la dépouille des rois avec celle du dernier esclave, attestiez le saint dogme de l'égalité. C'est dans votre enceinte, qu'amant solitaire de la liberté, j'ai vu m'apparaître son génie, non tel que se le peint un vulgaire insensé, armé de torches et de poignards, mais sous l'aspect auguste de la justice, tenant en ses mains les balances sacrées où se pèsent les actions des mortels aux portes de l'éternité.
Ô tombeaux! que vous possédez de vertus! vous épouvantez les tyrans: vous empoisonnez d'une terreur secrète leurs jouissances impies; ils fuient votre incorruptible aspect, et les lâches portent loin de vous l'orgueil de leurs palais. Vous punissez l'oppresseur puissant; vous ravissez l'or au concussionnaire avare, et vous vengez le faible qu'il a dépouillé; vous compensez les privations du pauvre, en flétrissant de soucis le faste du riche; vous consolez le malheureux, en lui offrant un dernier asyle; enfin vous donnez à l'ame ce juste équilibre de force et de sensibilité qui constitue la sagesse, la science de la vie. En considérant qu'il faut tout vous restituer, l'homme réfléchi néglige de se charger de vaines grandeurs, d'inutiles richesses: il retient son cœur dans les bornes de l'équité; et cependant, puisqu'il faut qu'il fournisse sa carrière, il emploie les instants de son existence, et use des biens qui lui sont accordés. Ainsi vous jetez un frein salutaire sur l'élan impétueux de la cupidité; vous calmez l'ardeur fiévreuse des jouissances qui troublent les sens; vous reposez l'ame de la lutte fatigante des passions; vous l'élevez au-dessus des vils intérêts qui tourmentent la foule; et de vos sommets, embrassant la scène des peuples et des temps, l'esprit ne se déploie qu'à de grandes affections, et ne conçoit que des idées solides de vertu et de gloire. Ah! quand le songe de la vie sera terminé, à quoi auront servi ses agitations, si elles ne laissent la trace de l'utilité?
.....
De ce que la terre était libre et sa possession sûre et facile, chacun était propriétaire; et la division des propriétés conservait les mœurs en rendant le luxe impossible.
De ce que chacun cultivait pour lui-même, la culture était plus active, les denrées plus abondantes, et la richesse particulière faisait l'opulence publique.
.....