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CHAPITRE DEUX

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Caitrìona eut des visions quand elle les attendait le moins. Parfois, elle comprenait leur signification, et d’autres étaient si obscures qu’elle ne pouvait que deviner. La plupart du temps, elles appartenaient à l’avenir, mais de temps en temps, c’était des bribes du passé, comme si un être supérieur essayait de l’empêcher de faire la même erreur que quelqu’un autre. Quoi qu’il en soit, Caitrìona Dalais Guaire avait toujours pris au sérieux ce qui lui était montré.

Ainsi, alors qu’elle était assise dans son cottage avec les petites jumelles, brodant dans la luminosité de la fin de l’après-midi, elle s’immobilisa pour prendre note de celle qui la traversait. La vision consistait plutôt en une série de flashs qui n’avaient aucune signification pour elle. La première concernait sa chère soeur, Sorcha, avec un bébé dans ses bras. La chambre était inconnue, mais les autres occupants étaient le vicaire et sa femme ; cependant, cettee vision n’avait aucun sens pour elle.

La suivante se situait dans la forge de son mari. Caitrìona se tenait au milieu, le soleil se couchant à l’horizon, et elle portait la même robe que celle qu’elle avait actuellement, suggérant qu’un évènement se passerait plus tard dans la journée. Elle leva les yeux quand quelqu’un s'approcha, le poing prêt à frapper. La douleur du coup la traversait même dans la vision. Ça faisait mal, mais elle pensait que la douleur était atténuée à cause de l’état de vision. Si cela arrivait vraiment, elle perdrait probablement conscience. Si elle pouvait l’empêcher, elle le ferait.

La vision suivante était celle de son mari. Il se tenait à la périphérie du terrain menant au manoir de Dalais. Une foule de villageois en colère descendaient sur elle. Des torches éclairaient le ciel nocturne alors qu’ils frappaient à la porte. Son frère, Niall, ouvrit grand la porte et s’adressa à la populace rassemblée à l’extérieur. Peu de temps après, ils l’emmenaient. Son frère ne les combattit pas et sembla accepter son destin.

La peur se répandit dans son ventre comme une traînée de poudre, dévorant tout sur son passage. Si cela devait arriver… Elle déglutit difficilement alors que la prochaine image la traversait. C’était Ailis. Elle était accroupie dans une cave cachée du manoir de Dalais. Elle tenait Lachlan et les jumelles dans ses bras. Une larme silencieuse coula sur sa joue. Ailis leva la main et l’essuya. Elle se pencha et embrassa la joue de chaque enfant en leur murmurant quelques mots. Elle leva un doigt sur sa bouche, peut-être pour les convaincre de se taire. Ils se cachaient certainement de quelqu’un.

Le pourquoi de tout cela n’avait aucun sens pour elle. Caitrìona ne comprenait pas les raisons pour lesquelles la foule avait emporté son frère. Ailis avait eu l’air tellement terrifiée lorsqu’elle avait levé les yeux sur le loquet fermé de la cave. La foule était-elle après elle et les petits ? Qui les protégerait ? À ce moment, elle comprit exactement ce qu’elle devait faire. Toutes les images, à l’exception de celle de Sorcha, se passaient plus tard dans la journée. Sorcha devait être une vision du passé et le reste de l’avenir.

Elle pourrait faire quelque chose pour aider son frère et sa femme. Elle pourrait même être capable de les sauver. Seul Dieu pouvait aider sa chère soeur maintenant. Elle redoutait le sort qui pourrait arriver à Sorcha et elle détestait y penser. Les gens craignaient ce qu’ils ne comprenaient pas et Sorcha paierait un lourd tribut pour leurs superstitions.

Caitrìona se leva brusquement et appela les filles : « Venez mes petites filles, nous allons rendre visite à Dalais aujourd’hui. » Les filles se heurtèrent à elle et elles commencèrent à se diriger vers le manoir. La promenade leur prendrait moins d’une demi-heure, mais il semblait que cela prendrait toute la journée.

Ses filles jumelles étaient identiques, des fossettes de la joue gauche aux cheveux blonds qui tombaient au-dessus de leurs oreilles en boucles douces. Elles n’avaient pas plus de quatre ans, et devraient bien grandir. Son mari pensait qu’elles lui ressemblaient et qu’elles voleraient le cœur de tous les jeunes hommes autour d’eles. Elles avaient son teint, mais elle ne voyait pas d’autres ressemblances.

L'Origine De L'Héritage

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