Читать книгу Kismet Bay - Dawn Brower - Страница 12
PARTIE II
NOUVEL AN, NOUVELLES RÉVÉLATIONS
CHAPITRE 5
ОглавлениеUn rayon de soleil traversa la fenêtre pour se poser sur le visage de Nas. Ses paupières semblaient en feu. Il se sentait incapable du moindre mouvement, seuls les battements inlassables de sa migraine occupaient son esprit. Il commençait à regretter le whisky. En essayant de bouger, il sentit quelque chose ou quelqu’un blotti contre lui. Nash redoutait d’ouvrir les yeux pour découvrir une autre erreur qu’il regretterait plus tard.
« Je sais que tu es réveillé, » dit Leilia. Sa voix était encore engourdie. « Ta respiration a changé. »
Qu’est-ce que Leilia faisait dans son lit. Que s’était-il passé la nuit dernière ? Sa mémoire était embuée. Il se rappelait seulement de regarder un Gauvain arrogant à la télé et de boire du whisky à même la bouteille. « Je n’ai pas envie d’ouvrir les yeux. » Sa voix était rauque et sa gorge sèche.
« C’est le revers de tes excès, » fit Leilia avec un léger gloussement.
Seul le rire de Leilia avait le pouvoir de soulager ses muscles endoloris. « Sages paroles que j’aurais aimé connaître avant d’ouvrir la bouteille de whisky. Maintenant, je dois payer le prix de ma stupidité. » Nash soupira. « J’ai besoin d’un café. » Mais il n’avait aucune envie de bouger. D’abord à cause de ses courbatures, mais aussi parce qu’elle était blottie contre lui. Un étrange mélange de paradis et d’enfer.
Peu importe ce qui l’avait conduite à se retrouver dans son lit, il se donna pour mission de reproduire l’heureuse surprise. D’ordinaire, la chance ne souriait pas vraiment à sa relation avec Leilia. Enfin, ce n’était pas tout à fait vrai. Elle faisait partie de sa vie, en tant qu’amie. Mais il en voulait plus.
« Moi aussi j’en veux bien, dit-elle. Je vais nous chercher deux tasses. Repose-toi encore un peu. » Leilia allait se dégager de son étreinte lorsqu’il la serra contre lui. Il voulait savourer ce moment aussi longtemps que possible.
« Attends, dit-il. On est bien là. » Leilia ne parlait pas, elle voulait seulement rester entre ses bras. Comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Il ouvrit les yeux et les plongea dans les siens. Ses yeux bleus la dévoraient. « Il s’est passé quelque chose hier soir ? » Ils étaient tous les deux habillés. Même s’il n’avait plus sa chemise, Leilia portait encore sa jupe et son haut. Ils n’avaient pas pu aller plus loin qu’un baiser ou un câlin. Au fond de lui, Nash espérait qu’ils n’avaient rien fait de tout ça. Il voulait savourer leur premier baiser et s’en souvenir pour toujours.
« Comme quoi ? dit-elle, perplexe.
– Je n’ai rien fait de stupide ? » Il retint son souffle en attendant sa réponse. Il priait pour ne rien avoir fait, mais ses souvenirs étaient si flous qu’il se préparait au pire.
« A part boire jusqu’à plus soif, tu veux dire ? » Elle fit non de la tête. « Non, rien de grave. Enfin… » Elle se mordilla la lèvre inférieure, laissant ses paroles en suspens.
« Crache le morceau, Strange. » Il passa la main dans ses boucles soyeuses. Il était reconnaissant de cette simple caresse.
Elle pencha la tête et demanda « Tu m’aimes ? »
La question lui coupa le souffle. Il ne s’y attendait pas. « Bien sûr, se reprit-il. Tu es ma meilleure amie. »
« Ce n’est pas ce que je veux dire. » Un léger tremblement se faisait sentir dans sa voix. « Es-tu amoureux de moi ? »
C’était la question qu’il avait tant redoutée. Nash ne comprenait pas pourquoi elle l’effrayait autant. Hier, il était prêt à tout lui avouer hier. Mais aujourd’hui, à la lumière du jour, cela lui semblait impossible. Et si elle le rejetait et ne voulait plus rester amis ? Le jeu en valait-il la chandelle ? Il risquait de perdre la seule personne qui comptait dans sa vie. Nash prit une grande respiration et hocha la tête. « J’ai toujours été amoureux de toi, Lei, dit-il d’une voix blanche. Tu as toujours été la seule pour moi. »
Le visage de Leilia s’illumina. « Ça fait longtemps que je rêve de te l’entendre dire. Je commençais à perdre espoir. » Elle caressa la joue de Nash. « Je ne pensais pas que tu tomberais un jour amoureux de moi. »