Читать книгу Curiosités des trois règnes de la nature - Eulalie Benoit - Страница 10

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On nomme fossiles d’anciens aninimaux et d’anciens végétaux enfouis dans le sol et transformés en minéraux. Il en est qui ne diffèrent pas beaucoup des espèces qui vivent encore: ce sont, par exemple, des éléphans, des rhinocéros, des hippopotames, des ours, des chevaux, des bœufs, généralement plus grands que ceux qu’on voit aujourd’ hui. D’autres diffèrent beaucoup des êtres organisés qui peuplent actuellement la surface du globe: ce sont d’énormes quadrupèdes, ou d’immenses reptiles, à formes étranges, tels que les mégalosaures, les lézards volants, et l’iguanodon, trouvé récemment en Angleterre et dont le corps, aussi gros que celui d’un éléphant, a plus de 80 pieds de longueur; ce sont aussi d’innombrables coquilles, comme les ammonites, roulées en forme de corne de bélier; des fougères gigantesques, etc.

Remarquons que beaucoup de fossiles se rencontrent dans des pays fort éloignés de ceux où vivent aujourd’hui les espèces analogues: ainsi, c’est dans une des contrées les plus froides, c’est dans le nord de la Sibérie, qu’on a découvert l’éléphant mammouth, dont l’ivoire est un objet important de commerce; et cependant les éléphans ont pour patrie actuelle la zone torride. Pour que ces anciens êtres se trouvent dans de tels pays, il faut que notre terre ait éprouvé de bien grands bouleversemens, ou que la température ait subi de bien étranges changemens.

Une chose qui, dans l’examen des fossiles, frappe agréablement un esprit religieux, c’est la concordance remarquable qu’ils présentent avec l’ordre assigné par la Genèse aux diverses époques de la création: la Genèse dit, en effet, que la terre, d’abord aride et nue, produisit, pour êtres, les herbes et les arbres; que les animaux qui nagent dans l’eau furent ensuite créés; puis les animaux terrestres, et enfin l’homme. Eh bien! les masses inférieures de terrain, c’est-à-dire les plus anciennes, ne renferment pas de débris de corps organisés; elles étaient donc arides et nues; puis, à mesure qu’on observe des couches de sol plus récentes, on trouve successivement des fossiles de végétaux, ensuite d’animaux marins, enfin d’animaux terrestres; mais on ne voit nulle part des fossiles de l’homme. Ces ossemens humains se rencontrent seulement et sans être pétrifiés, dans les terrains de formation moderne: ce qui prouve que c’est l’espèce qui a paru la dernière sur le globe .