Читать книгу BIPOLAIRE II - (Au-Delà Du Triste Diagnostic Et Vers Une Vie Heureuse) - Evelyn Tomson - Страница 8
Оглавление4. Dépressions
En 1997 je commençai mon travail comme enseignante d’anglais, mais je commençai, dès la deuxième année, de me sentir très fatiguée. Je commençai à perdre ma concentration et ne pourrais point terminer mon enseignement si je n’avais un appui-tête/une chose pour soutenir la tête – mon cahier avec agenda écrit pour les leçons. Je n’ignorais pas que quelque chose n’allait pas bien, et lorsque je commençai à avoir des nuits sans sommeil, je partis consulter le même médecin qui la première fois m’avait apporté son aide.
Elle me prescrivit quelques comprimés et je réussis tant bien que mal à finir l’année scolaire, ensuite vint les grandes vacances d’été pour les enseignants au moment où j’espérais recouvrer ma santé.
Les dépressions sont des situations délicates. On ne peut pas les écarter aussi aisément. Elles durent individuellement mais non moins de deux mois avant d’atteindre un résultat stable. Ainsi pris-je les comprimés et crus que j’irais mieux. Mon médecin m’avait annoncé des choses intéressantes. Un de ces faits consistait en ce qu’il y a une condition intrinsèque chez les gens raffinés ou fragiles. Elle m’assura que je pourrai continuer mon travail malgré cette condition, parce que l’amour-propre réduit n’est pas réel. Et que les autres gens ne remarquent souvent pas qu’il y a quelque chose de faux en nous. Elle était pour de longues années une grande aide, elle disait aussi que quiconque se sent concerné à notre propos m’accueillerait même avec cette particularité à moi. Pourtant on ne peut jamais prévoir. Plutôt comme la grippe, vous ne savez jamais si vous l’attraperez ou non. Mais il y a des signes à être prudent. S’il est nécessaire, je demanderai l’aide de quelqu’un ou du médicament. Elle m’avait informé également qu’il y a des gens n’ayant qu’un ou deux épisodes de dépression et ils recouvrent complètement la santé et ne souffriront plus jamais. Mais la mémoire et le savoir que j’avais obtenus n’en seraient pas affectés. Le centre de reproduction dans mon cas était éliminé, et il y a certain manque d’éléments biochimiques entre les données entrant et sortant. On discuta les raisons de la difficulté de garder ma concentration et elle expliqua par des mots clairs et simples à comprendre que la volonté est aussi éliminée dans une dépression et c’est là une expérience très amère et inquiétante pour la personne. Mais il y a une issue à cela et je devrai être optimiste. Nous n’avons pas besoin de nous torturer ou nous reprocher ou reprocher les autres pour la seule raison que nous vivons un épisode de cette maladie affreuse. Nous aussi nous ne devrons pas changer de façon drastique nos projets pour la vie non plus. Il est possible de trouver un moyen terme, un compromis, et un traitement efficace et devenir comme tous les autres gens, avoir un bon emploi, une famille heureuse et pourquoi pas des gosses.
Quelquefois il était une heure par jour, d’autres fois après avoir bu une tasse de café, mais je remarquai qu’il venait des moments que je me sentais mieux, j’aimais sortir, ou faire quelque chose… ! J’avais même l’énergie de faire un voyage d’étudiants autour de l’Europe au printemps pour 10 jours. Ainsi les gens normalement ne remarquent pas sauf si quelque chose attire leur attention. Et je pouvais continuer de vivre avec elle. Cette fois je travaillais et demandais de l’aide. La dépression 2 était plus courte, plus douce et je pouvais me remettre plus rapidement que la dernière fois.
Mais je me rappelle encore la fatigue, le sommeil et l’ennui que je sentais alors. Par bonheur, comme ils le disent : Ce qui ne vous tue pas vous rendra plus fort. Et j’étais obligée de continuer faisant un pas chaque jour vers l’amélioration. Après ce second épisode de dépression, je n’eus presque aucun problème pendant 10 ans environ. Le terme médical en est rémission.
***
Malgré tout je commençai à travailler plus qu’avant. D’abord, c’était un projet d’une école internationale, puis un autre projet de deux ans et finalement un projet transfrontalier pour trois ans. J’enseignais l’anglais dans une école et j’exécutait après les cours des tâches concernant les projets… Eh bien, c’était exténuant ! – 6 ans de succès successifs ! Ainsi je commençai à sentir les mêmes symptômes : fatigue, ennui, manque de sommeil, se sentant exténuée.
Je savais juste avant le début du projet de trois ans que je devrais dire Halte ! j’avais eu un pressentiment, une impression intuitive de ne pas accepter l’offre. Pourtant, au lieu de l’écouter et de dire Arrête ! je dis qu’il me faudrait une pause ! Il y a d’autres gens qui parlent anglais dans cette école, Je ne refusai pas l’offre. Et je regrettai ma décision jusqu’à ce jour. Dépression No 3 me frappa comme un ouragan. Ce n’était pas doux cette fois mais très sévère. Aussi fis-je tout ce qui serait efficace à mon sens. J’allai consulter mon médecin. Elle me prescrivit des médicaments et je continuai à travailler – enseigner et exécuter des tâches, me battant quotidiennement pour la force de passer les journées. Ainsi depuis le mois de février jusqu’à la fin mai j’enseignais et travaillais sur le projet. C’était dur outre mesure. Et je ne voulais pas que mes collègues le remarquent. Ma mère non plus ne me permettait pas d’abandonner le projet.
Alors pendant 4 mois j’étais comme prisonnière, me rendant au boulot, faisant de mon mieux et revenant chez moi fatiguée, sans aucune force, malgré que j’eusse pris 4 types de médicament. Mon corps avait accumulé tant de stress et de fatigue. Ainsi je barrais la journée sur le calendrier en espérant être capable de terminer l’année scolaire. Par bonheur le mois de mai arriva et avec ça la plupart de mes cours étaient terminés. Ensuite j’eus la force de finir le projet tout en sachant que cela doit s’arrêter. Et j’abandonnai mon emploi d’enseignement en août 2015.
Quand je repense au passé, je devine que ce n’était pas l’emploi causant le stress mais tout ce travail supplémentaire au projet. J’avais passé 18 années à enseigner. Je n’eus aucune envie de devenir principal adjoint. J’étais une enseignante confirmée et chef du département d’anglais. De plus, j’avais obtenu une bourse pour un cours de formation des professeurs à Cambridge au R-U, par conséquent j’avais plus ou moins atteint tout dans cette profession. Il était vraiment le temps pour un changement.
En 2007, une société dans ma ville eut besoin d’un traducteur et je me mis à traduire pour eux comme emploi à mi-temps. Quelquefois c’était des traductions sur site avec des visiteurs étrangers dans la société. J’adorais le travail de traduction. Ainsi pendant 4 ans, jusqu’en 2011, je traduisais des documents et des reportages, des contrats et certains manuels pour des machines. Je n’avais pas abandonné mon emploi d’enseignement bien sûr. Je faisais de la traduction dans les après-midis, en été, pendant les vacances. La société était compréhensive – ils m’appelaient et me demandaient combien de temps j’avais besoin pour faire …xx… pages et on eut de bonnes relations de travail. J’acquis de bonnes expériences et je m’en réjouissais vraiment.