Читать книгу Rapport 2021-2022 de la BEI sur l'investissement - Principales conclusions - Группа авторов - Страница 7
Introduction
ОглавлениеMoins de deux ans après que la pandémie a touché l’Europe, le produit intérieur brut (PIB) réel de l’Union européenne (UE) a retrouvé ses niveaux d’avant la crise : le troisième trimestre de 2021 marque un retour au niveau observé au quatrième trimestre de 2019. Grâce à une riposte rapide et globale à grande échelle des pouvoirs publics, la crise semble avoir laissé moins de séquelles qu’on ne l’avait craint à l’origine. Au niveau microéconomique, l’intervention des pouvoirs publics a permis d’éviter des perturbations majeures, mais la résilience des entreprises et des emplois dans le contexte du retrait progressif des dispositifs d’aide reste à démontrer, et d’autres séquelles peuvent encore apparaître.
Au niveau macroéconomique, des incertitudes demeurent en ce qui concerne les conséquences des nouvelles vagues de la pandémie et le retrait progressif des mesures économiques d’urgence dans toute l’Europe, ainsi que la définition de la nouvelle normalité pour l’action publique. Pour l’avenir, le risque d’une reprise asymétrique pour les citoyens, les entreprises et les pays subsiste. Parallèlement, l’urgence n’a jamais été aussi forte face aux défis posés par la transition climatique et la transformation numérique, et la relance est une occasion de les relever.
Ce rapport met en lumière l’impact de la pandémie sur les citoyens, les entreprises et les pays de l’Union européenne. Il examine également en quoi la relance peut servir de tremplin au processus de transformation. Tout en faisant porter l’attention sur l’investissement, il se penche sur l’efficacité du soutien public et évalue les éléments qui attestent de séquelles post-pandémie. Il étudie la manière dont les entreprises européennes tirent parti de la pandémie et de la reprise pour se préparer à un monde en mutation. En outre, il évalue le rôle des aides publiques pour garantir une reprise équitable et prévenir la hausse des inégalités.
Si les mesures d’urgence prises par les pouvoirs publics jusqu’à présent ont empêché une dépression économique, la relance exige des États membres qu’ils poursuivent leurs efforts coordonnés. Afin d’éviter une reprise asymétrique et d’améliorer les perspectives de croissance à long terme, les priorités suivantes revêtent une grande importance :
•Maintenir la dynamique en faveur d’investissements publics de qualité, en veillant à la mise en œuvre de la Facilité pour la reprise et la résilience de manière à lui conférer le plus grand impact, tout en évitant les ajustements budgétaires brutaux susceptibles d’entraver la reprise.
•Catalyser des investissements privés en faisant appel à des instruments de partage de risque pour atténuer l’incertitude macroéconomique actuelle, et notamment substituer au soutien généralisé en faveur des entreprises des mesures ciblées pour soutenir la transformation, en particulier la transition numérique et climatique.
•Créer les conditions d’une accélération de la transformation numérique de l’économie de l’UE : mise en place d’infrastructures de soutien, sécurité de l’information et gouvernance des données, transformation numérique accélérée dans le secteur public et efforts accrus en matière de formation et de compétences.
•Renforcer les orientations en matière de politique climatique et mettre en œuvre des propositions réglementaires visant à combler les lacunes qui subsistent dans la stratégie de décarbonation de l’Union européenne, notamment les plans pour la transition énergétique et la poursuite de l’intégration des marchés de l’énergie de l’UE, et fournir les incitations appropriées pour tirer parti du rôle de premier plan de l’UE en matière d’innovation dans le domaine du climat.