Études sur l'industrie et la classe industrielle à Paris au XIIIe et au XIVe siècle
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Gustave Fagniez. Études sur l'industrie et la classe industrielle à Paris au XIIIe et au XIVe siècle
Études sur l'industrie et la classe industrielle à Paris au XIIIe et au XIVe siècle
Table des matières
AVANT-PROPOS
LIVRE PREMIER. ORGANISATION CIVILE, RELIGIEUSE ET ÉCONOMIQUE. DE LA CLASSE INDUSTRIELLE
CHAPITRE Ier ÉTAT DE L’INDUSTRIE
CHAPITRE II. VIE CIVILE ET RELIGIEUSE DU CORPS DE MÉTIER
CHAPITRE III. VIE PUBLIQUE DU CORPS DE MÉTIER
CHAPITRE IV. L’APPRENTI
CHAPITRE V. L’OUVRIER
CHAPITRE VI. CONDITIONS POUR OBTENIR LA MAÎTRISE
CHAPITRE VII. LE CHEF D’INDUSTRIE
CHAPITRE VIII. LES GARDES-JURÉS ET LA JURIDICTION INDUSTRIELLE
LIVRE SECOND. MONOGRAPHIE DE CERTAINES INDUSTRIES
CHAPITRE Ier MEUNERIE ET BOULANGERIE
CHAPITRE II. BOUCHERIE
CHAPITRE III. BATIMENT
CHAPITRE IV. INDUSTRIES TEXTILES
CHAPITRE V. APPRÊTS, TEINTURE ET COMMERCE DES ÉTOFFES
CHAPITRE VI. CONFECTION DES VÊTEMENTS TISSÉS
CHAPITRE VII. ORFÉVRERIE ET ARTS ACCESSOIRES
CONCLUSION
APPENDICE
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII
XXXIV
XXXV
XXXVI
XXXVII
XXXVIII
XXXIX
XL
XLI
XLII
XLIII
XLIV
XLV
XLVI
XLVII
XLVIII
XLIX
L
LI
LII
LIII
LIV
LV
LVI
LVII
LVIII
LIX
LX
LXI
INDEX ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. CONTENANT. UN GLOSSAIRE. DES ADDITIONS ET DES CORRECTIONS
Note
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Gustave Fagniez
Publié par Good Press, 2022
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Le privilége des corporations exemptes du guet se fondait généralement sur ce qu’elles exerçaient une industrie de luxe; travaillant surtout pour la noblesse et le clergé, elles participaient en quelque sorte à la faveur dont ces classes élevées étaient l’objet. C’est à ce titre que les haubergiers[186], les barilliers[187], les imagiers[188], les chapeliers de paon[189], les archiers[190], jouissaient de l’immunité, et que les lapidaires[191], les tapissiers de tapis imités de ceux de l’Orient[192], les tailleurs de robes[193], y prétendaient. Une tradition, transmise de père en fils chez les mortelliers et tailleurs de pierre, faisait remonter leur privilége à cet égard au temps de Charles-Martel[194]. Les maîtres et clercs du guet obligeaient les barbiers à guetter, bien que le registre des métiers ne leur imposât pas cette charge. Les barbiers s’en plaignirent à Charles V; ils représentèrent que quatorze d’entre eux sur quarante étaient exempts, soit à cause de leur âge, soit parce qu’ils demeuraient sur des terres franches ou seigneuriales; ils ajoutèrent qu’ils étaient souvent appelés la nuit par les malades à défaut des médecins et chirurgiens. Le roi manda au prévôt de Paris de consulter les registres des métiers conservés au Châtelet et à la Chambre des comptes et de faire droit, s’il y avait lieu, à la requête des barbiers. C’est ce que fit le prévôt après avoir vérifié que les registres ne contenaient rien qui s’y opposât[195]. Un document qui paraît avoir été rédigé à la suite d’une enquête ordonnée par le Parlement[196] nous offre la liste complète des corporations et des personnes exemptes du guet. Elle comprend, outre celles que nous avons déjà citées, les chasubliers, les graveurs de sceaux (seelleurs), les libraires, les parcheminiers, les enlumineurs, les écrivains, les tondeurs de draps, les bateliers, les buffetiers, les fabricants de gants de laine, de chapeaux en bonnet[197], de nattes, de haubergeons, de braies, de bijoux en verre (voirriers), les déchargeurs de vin, les sauniers, les corroyeurs de robes de vair, les corroyeurs de cordouan, les monnayeurs, les brodeurs de soie, les courtepointiers, les vanniers, les tapissiers qui se servaient de la navette, les marchands de fil (fillandriers), les calendreurs, les marchands d’oublies, les écorcheurs, les orfévres, les étuveurs, les apothicaires, les habitants de l’enceinte des églises et des monastères, les mesureurs, ceux qui remettaient les vêtements à neuf, les petits marchands qui étalaient leurs denrées aux fenêtres (touz fenestriers), les courtiers de commerce, les marchands de vin étaliers, les artisans attachés au service du roi, des princes du sang et des seigneurs, les boiteux, les estropiés, les fous, les maîtres et jurés des métiers[198]. Les sexagénaires, les absents qui n’avaient pas quitté la ville après avoir eu connaissance de la convocation, les malades, ceux dont la femme était en couches, ceux qui avaient été saignés le jour même, pourvu que la convocation n’eût pas précédé la saignée, ceux enfin qui montaient la garde sur les murs de la ville, étaient dispensés, à la condition de faire, sous serment, leur déclaration aux clercs du guet[199]. Ceux-ci, paraît-il, n’acceptaient les excuses des fripiers que lorsqu’elles étaient présentées par leurs femmes. Les fripiers représentèrent l’inconvénient qu’il y avait pour elles à attendre au Châtelet l’heure du couvre-feu et à en revenir le soir par des rues écartées et désertes, et ils sollicitèrent du roi la permission de se faire excuser par leur ouvrier, leur servante ou leur voisin[200].
Les descriptions que les chroniqueurs nous ont laissées des fêtes et des cérémonies publiques prouvent que les corps de métiers ne s’y confondaient pas avec le reste de la bourgeoisie et qu’ils y occupaient une place distincte.
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