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LE TRAPPEUR CAPTIF

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Le printemps avait fait son apparition dans les montagnes. Les arbres s'habillaient d'un riche feuillage; les prairies se tapissaient de verdure, et les neiges hivernales achevaient de fondre au sommet des pics.

Debout sur un rocher, le trappeur examinait la vallée déroulée à ses pieds[3]. Il avait six pieds de haut; il était mince et droit comme une flèche. Des muscles secs, endurcis par l'exercice, saillissaient sous son épiderme.

[Note 3: Ceux de mes lecteurs qui désireront des détails biographiques plus intimes sur Nick Whiffles n'auront qu'à consulter ma collection des Drames de l'Amérique du Nord, publiée chez MM. Lévy.]

Il portait le costume des aventuriers du Nord. Son visage était ouvert, agréable quoiqu'un peu marqué par les soucis. La nature l'avait doté d'une de ces bouches comiques qu'il est impossible de réduire à la mélancolie, et qui persistent, dans les cas les plus épineux, à paraître souriantes. Ses yeux, profondément enchâssés sous les sourcils, s'harmonisaient merveilleusement avec sa bouche et avaient la même expression.

Une longue carabine était négligemment passée sous son bras. Sa grande silhouette, immobile, placée en relief contre les rochers, aurait fourni un magnifique tableau à ces peintres qui, dédaignant les lieux communs, cherchent le pittoresque et le hardi comme sujet d'inspiration.

Cependant cet homme—quel qu'il fut—avait indubitablement affronté d'un air calme les vicissitudes de la vie, et appris à supporter avec une patience philosophique les infortunes qui ne pouvaient être écartées.

Dans sa physionomie, un je ne sais quoi indiquait qu'il était incapable de rester en repos. Donnez-lui montagnes, prairies, forêts et rivières, gardez-le loin des villes, loin du séjour des civilisés et il sera chez lui, quoique ses immenses territoires de campement puissent être à des centaines de milles de distance!

Un son caverneux monta aux oreilles du chasseur. Il était comme produit par des sabots d'animaux non ferrés. Immédiatement, les instincts de notre homme furent en éveil.

Il descendit du faîte raboteux de la montagne jusqu'à ce qu'il pût mieux découvrir les différents points de la vallée. Puis, se postant derrière un arbre, il chercha la cause du bruit qu'il avait entendu. Bientôt elle lui fut connue. Cinq cavaliers apparurent à la lisière d'un bouquet d'arbres.

Ils cheminaient vers l'endroit où le chasseur était en observation. Quatre d'entr'eux étaient des indigènes, mais le cinquième était un blanc captif.

A mesure qu'ils avancèrent, le chasseur étudia l'extérieur des cavaliers et du prisonnier.

C'était un homme d'âge mûr.

Il appartenait vraisemblablement à la classe vagabonde de ces francs-trappeurs[4] qui fraternisent également avec les races blanches et les races rouges.

[Note 4: Dans le désert américain, on appelle francs-trappeurs les aventuriers qui n'appartiennent pas aux grandes compagnies de pelleteries. Pour elles ce sont des contrebandiers.]

On voyait bien qu'il n'avait pas été pris sans lutte; car, pour ne point parler d'une blessure à son visage, sa camisole de chasse était toute déchirée et souillée de sang et de boue. Le casque[5] de fourrure que portent ordinairement les gens de cette espèce lui manquait aussi. Sans doute il l'avait perdu dans le conflit qui avait précédé sa capture. Ses cheveux longs, ébouriffés, tombaient par touffes épaisses sur son visage dont elles rehaussaient l'expression morose et rechignée.

[Note 5: Ce terme, essentiellement canadien-français sert à désigner un bonnet de pelleterie.]

Il avait les mains garrottées derrière le dos, et serrées avec une violence qui pouvait lui donner un avant-goût des tortures qu'il aurait à souffrir quand ses bourreaux seraient arrivés à leur camp ou à leur village. Pour plus de sûreté, on l'avait lié sur son cheval avec de fortes lanières de peau de buffle[6], attachées à ses chevilles et passées sous le ventre de l'animal.

[Note 6: Les gens du désert américain s'obstinent à dire buffle et non bison.]

Il était facile de s'apercevoir que cette situation ne plaisait pas fort au captif; et la tristesse avec laquelle il supportait ses revers indiquait que la patience ne comptait point parmi ses vertus capitales.

Deux des vainqueurs marchaient devant lui, un derrière. Le plus important personnage chevauchait en tête de la troupe.

C'était sûrement un guerrier de distinction. Son visage et ses membres nus étaient peints à la façon indienne. Des bandes de couleur, alternativement noire, blanche et rouge, couraient sur ses joues, son cou et sa poitrine. Sept plumes d'aigle ornaient sa tête, ce qui annonçait qu'il appartenait à une caste très-élevée, chaque plume représentant une chevelure qu'il avait prise. A cet égard, il jouissait d'une supériorité enviable sur ses trois compagnons dont nul ne pouvait se vanter de plus de quatre de ces symboles, tandis que l'un d'eux n'en déployait que deux.

Le soleil allait se coucher. Les rayons de son disque de feu inondaient de lumière la petite cavalcade qui gravissait en silence le flanc de la montagne.

—Ah! la liberté, murmura le trappeur, c'est une fichue bonne chose, surtout quand il fait beau temps et que la nature a bonne mine. Mais voilà un pauvre diable qui s'est fourré dans une maudite petite difficulté! Ces vermines-là vont vous le mener à leur village et le brûler ni plus ni moins que si c'était un Hottentot. Il n'est pas avenant, ô Dieu, non! Il a un faux air de chien enragé qui ne me va pas, c'est vrai; mais je ne puis me faire à l'idée qu'il passera l'arme à gauche avant que son temps ne soit venu.

Un bruissement fit tourner la tête au chasseur qui se trouva face à face avec un jeune garçon de treize à quatorze ans arrivé près de lui sans qu'il s'en doutât.

Ce garçon était fort beau, et tous ses mouvements étaient empreints d'une grâce adorable.

Ses yeux grands et rêveurs impressionnaient singulièrement; son teint bruni, mais relevé sur les joues par une légère teinte rosée, disait qu'il était métis ou bois-brûlé pour nous servir de la locution indigène.

Des boucles de cheveux noirs comme le jais jouaient autour de son cou sur des épaules d'un galbe exquis. Un léger capot[7] de peau de daim, élégamment frangé avec des piquants de porc-épic et des verroteries emprisonnait sa taille svelte et faite au tour. Des manches de ce vêtement s'échappaient deux mains si mignonnes, si délicates que plus d'une grande dame les eût jalousées. Ses mitasses et ses mocassins étaient aussi en peau de daim, coquettement ouvragée en rassade[8].

[Note 7: Capot; terme canadien. Nous disons capote, redingote, paletot.]

[Note 8: Rassade, terme donné par les sauvages et les métis de l'Amérique septentrionale aux broderies qu'ils font avec des coquillages, des baies, des graines de verres ou des piquants de porc-épic.]

Le seul défaut qu'on eût trouvé en lui, c'est qu'il était trop efféminé pour qu'on pût espérer le voir prendre un développement plus viril; toutefois, ce défaut inspirait plutôt un sentiment d'admiration que de mépris, car il y avait dans les yeux de ce bel enfant une flamme qui glaçait toute idée de dédain ou de pitié.

Un sourire folâtrait sur ses lèvres, quand le trappeur se tourna vers lui.

—Ah! c'est toi, Sébastien?

—Oui, c'est moi, Nicolas. Je vous ai vu glisser sur le versant pour observer quelque chose, et je suis venu. Montagnais[9], vous vous parliez à vous-même?

[Note 9: Locution canadienne, pour montagnard.]

—Tu as de bons yeux et de bonnes oreilles, garçon, ô Dieu, oui! Mais, suis mon avis, et ne t'éloigne pas du camp.

—C'est que, voyez-vous, le camp est bien seul quand vous n'y êtes pas, répliqua Sébastien d'un ton de bouderie enfantine. Et je n'aime pas à vous perdre de vue, père Nicolas.

—Le camp, bien seul! bien seul, quand Infortune et Maraudeur y sont—une paire de bêtes aussi friandes de toi que d'une bosse de bison fraîche. Dieu te bénisse, garçon, quelle meilleure compagnie veux-tu? Eh! n'est-ce pas plaisir que de s'asseoir à la porte du camp et de voir l'Hérissé brouter l'herbe tendre, ou faire gigoter ses sabots en l'air quand il est de belle humeur?

Nous ferons remarquer en passant qu'Infortune et Maraudeur étaient deux honnêtes chiens—les fidèles amis et compagnons du trappeur—tandis que l'Hérissé était le nom d'un cheval favori, éprouvé par mille pérégrinations à travers les prairies.

—Ce sont sans doute d'excellentes créatures, répliqua l'adolescent, mais si bonnes qu'elles soient, elles ne valent pas le montagnais Nicolas, à qui je suis redevable…

—Ne parlons pas de ça, petiot; car, je te le répète, ça soulèvera une diablesse de maudite petite difficulté entre nous, si tu ne cesses de bavasser de dette de reconnaissance et d'un tas de bêtises pareilles! Crois-tu donc qu'un grossier trappeur comme moi ait jamais fait plus que son devoir? As-tu jamais vu un individu qui ait fait plus que son devoir? l'as-tu vu? l'as-tu jamais vu?

Le chasseur leva les yeux au ciel, soupira et accentua ces gestes de l'exclamation suivante:

—O Dieu, non!

—La bénédiction du Seigneur s'étende sur vous, mon vieux ami! s'écria le jeune, garçon, pressant tendrement les grosses mains calleuses du trappeur.

—Câlin, va! tu n'es qu'un câlin, et je t'appellerai ainsi tant que tu seras avec moi. Ça n'est pas bien à toi de m'appeler vieux. Est-ce que j'ai l'air d'un vieux, voyons? Non, je ne suis pas vieux, ni de corps, ni d'esprit, car le maître de la vie, en me donnant un brin d'intelligence a balancé le compte par un coeur plein d'espoir et de dispositions joyeuses. Je n'aime pas les soucis et ne les ai jamais engendrés, quoique dans ma famille il y eût des gars qui ne faisaient qu'enfanter des soucis et qui sont morts sans rien payer pour ça, ô Dieu, oui! votre serviteur! Mais vois… les chiens sont sur la trace, car voilà Maraudeur qui rencontre en haut du plateau et Infortune qui goûte une voie derrière lui. Va-t-en, Câlin; je te rejoindrai dans un moment.

—Mais vous, vous ne m'avez pas dit ce que vous voyiez?

—Quatre Peaux-rouges, avec un captif, un blanc, un franc-trappeur, je parierais. Il était presque aussi sale qu'un Indien, oui bien, je le jure! Mais le feu l'aura bientôt purifié, répliqua soucieusement Nicolas. Allons, allons, retourne avec les chiens, et je serai à toi dès que j'aurai donné un coup d'oeil à mes attrappes[10].

[Note 10: Du vieux mot français, conservé par les Canadiens et dont nous avons fait trappe.]

—Vos attrappes! fit Sébastien d'un accent incrédule; vos attrappes! vous allez donner un coup d'oeil à vos attrappes, père Nicolas! Non, non; vous allez suivre ce parti d'Indiens. Je le lis dans vos yeux; vous aurez pitié du prisonnier. Mais si vous étiez tué, si vous étiez tué, père Nicolas! ce serait un bien mauvais jour pour Sébastien Delaunay. Songez quelle terrible chose pour lui d'être laissé seul dans ces incommensurables solitudes!

—Tu oublies les chiens, mon cher enfant, dit Nicolas, avec un sourire bienveillant. Heureusement pour l'affection qu'ils te portent, ils ne t'ont pas entendu faire cette remarque. Maraudeur en eût mangé sa queue de dépit, et Infortune ne se fût jamais pardonné d'être née chienne. Éloigne-toi, je te prie. Tu ne voudrais pas me faire de la peine, n'est-ce point?

—Vous êtes brave, Nicolas, et vous ne pouvez voir une créature dans l'embarras, je le sais. Mais je crains que vous ne vous exposiez, que vous ne risquiez votre vie pour ce captif. Ne secouez pas la tête. J'en suis aussi sûr que si je vous voyais à l'oeuvre. J'irai avec vous.

—Pour quoi faire, bonté divine! gêner mes mouvements, me retarder; te mettre dans une méchante difficulté. Merci, garçon. Mais j'ai dit non et c'est non. Celui qui sent une piste doit aller vite; comme l'ombre il doit passer d'un point à un autre et aussi mollement que l'ombre.

—Je vous obéirai, dit tristement Sébastien. Mais promettez moi de faire bien attention et de ne pas me priver de mon unique protecteur.

—Je le promets. La témérité et l'imprudence seraient nuisibles. Je ne courrai aucun risque… si je puis. Je serai subtil comme le serpent, dangereux autant que possible. Appelle les chiens; qu'ils ne viennent pas avec moi!

Le jeune garçon partit avec répugnance et remonta lentement vers le plateau, tandis que Nicolas descendait rapidement à la vallée.

Le soleil éteignait ses feux à l'horizon et les brumes du crépuscule se traînaient déjà dans les gorges de la montagne. Le trappeur atteignit une piste fraîche. Il s'y arrêta un moment, inspecta sa carabine et son équipement, serra sa ceinture et reprit sa marche comme un homme qui a pris un grand parti. Ses allures fermes et sûres prouvaient que la contrée lui était familière.

—Je sais à peu près où ils iront, se disait-il; étant à cheval, ils seront obligés de longer les sinuosités de la vallée. Mais je trouverai un chemin plus court.

Cessant alors de suivre les ondulations du terrain, il coupa droit à travers l'éperon de la montagne. Pendant deux heures, il parcourut un pays, tantôt montueux, tantôt marécageux et inaccessible aux pieds inexpérimentés; au bout de ce temps, il était au terme de son excursion.

C'était un vallon entre deux montagnes et arrosé par un petit tributaire de la branche orientale de la Saskatchaouane. Sur la rive sud s'étendait une passe étroite à demi masquée par des rochers et des buissons. Cette passe menait aux prairies de la Saskatchaouane et aux territoires de chasses des Pieds-noirs.

Deux cavaliers ne pouvaient marcher de front dans ce sentier.

D'après les calculs du trappeur Nicolas, les Indiens et le prisonnier devaient passer là pour se rendre à leur village. Il résolut de se poster près de l'eau, et de les attendre, car il espérait qu'en arrivant, ils abreuveraient leurs chevaux et peut-être feraient une halte avant de se remettre en route.

Une grosse roche couverte de mousse et entourée de halliers épais de mesquites se dressait sur la rive. Nicolas se blottit derrière.

La nuit devenait plus noire. Les chaînes de montagnes s'abîmaient dans ses plis épais.

Le val ressemblait à un temple désert dont les passes et les défilés étaient les ailes mystérieuses; les rochers abrupts, les murs rongés par le temps, et le ciel sans étoiles, le dôme immense.

La prévision du chasseur se réalisa.

Un piétinement de chevaux, assourdi, lointain d'abord, clair et plus rapproché ensuite, se fit bientôt entendre.

Les scènes et les incidents de la vie du désert n'affectent pas les nerfs d'un trappeur aguerri, comme ceux de l'homme sortant des établissements civilisés. Aussi, Nicolas reçut-il avec son calme habituel ces signes de l'arrivée des sauvages.

Dans certaines circonstances sang-froid vaut bravoure. Il permet de saisir tous les avantages et d'en profiter.

Pénétrant dans le vallon, les sauvages marchèrent à la rivière qu'ils traversèrent immédiatement. Ce mouvement les conduisit tout près de la retraite que s'était choisie le trappeur. Ils échangèrent ensuite quelques mots dans leur idiome, mirent pied à terre, et firent boire leurs chevaux en les tenant par la bride.

Effrayé de quelque objet insolite, l'animal que montait le prisonnier recula jusque vers le fourré de mesquites où se tenait tapi Nicolas.

Le guerrier aux sept plumes, qui était le chef du parti, fit peu attention à ce détail; toute tentative d'évasion de ce côté semblait du reste complètement inutile, car nul, si audacieux qu'il fût n'aurait osé pousser un cheval sur cette montée rocheuse, presque perpendiculaire.

Pour le trappeur c'était, toutefois, un moment propice. La providence favorisait apparemment ses intentions.

Les Indiens se tenaient toujours immobiles près de la rivière.

Débuchant à demi de sa cachette et tirant de sa gaine un couteau bien affilé, Nicolas se disposa à exécuter son hardi projet.

Un tressaillement, une exclamation pouvait le trahir. Il imita le sifflement du serpent.

Le captif tourna légèrement la tête, Nicolas saisit,—qu'on nous pardonne l'expression,—l'occasion aux cheveux.

—Trappeur, souffla-t-il tout bas, un ami est là, soyez sur vos gardes!

Si faiblement que fussent dits ces mots, ils arrivèrent aux oreilles du prisonnier qui dressa soudain la tête et regarda autour de lui.

—Chut! ajouta Nicolas, sortant du buisson.

Le captif l'aperçut. Mais il comprima l'émotion que cette apparition imprévue avait soulevée en lui.

Les dangers incessants qui environnent un trappeur du Nord lui ont appris à sentir et à réfléchir promptement…

Nicolas coupa les lanières qui assujettissaient le captif à son cheval, puis, tranchant les liens mis à ses poignets, il lui plaça entre les mains une paire de pistolets.

Tout cela se fit avec une rapidité et une dextérité dont les lourds habitants des villes ne peuvent se faire une idée exacte.

Un novice eût certainement échoué, mais l'habitude et l'adresse aplanissent la surface rugueuse des impossibilités apparentes.

Nicolas se retira ensuite derrière la roche et l'autre trappeur, se coulant sans bruit à bas du cheval, le suivit. Aussitôt le cri de guerre des Pieds-noirs retentit dans le vallon.

—Maintenant, étranger, en avant! escaladons cette montagne. Tenez-vous près de moi et je vous garantis que nous ferons faire plus d'une culbute à ces damnés païens. Feu, quand vous trouverez une chance! Mais ne gaspillez pas votre plomb!

Et là-dessus Nicolas s'élança sur les rochers avec l'agilité d'une antilope.

—Mes membres sont pas mal engourdis, mais n'ayez pas peur, dit l'autre, j'en ferai bon usage.

Les Pieds-noirs les poursuivaient en hurlant de désappointement.

Par bonheur, les fugitifs avaient un peu d'avance. Et comme ils étaient rompus aux vicissitudes de l'existence et aux périls du Far-west ils n'appréhendaient guère de tomber entre les mains de leurs ennemis.

Les Indiens envoyèrent plusieurs coups de fusil, mais sans les atteindre. En dix minutes nos fuyards furent au sommet de la montagne.

Ils respirèrent un moment, et Nicolas rouvrit la marche en conduisant son compagnon vers une partie plus accessible de cette contrée.

Le chasseur noir

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