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LETTER FROM GENERAL D'AMADE TO THE AUTHOR

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Mon Général,

Dans la guerre Sud Africaine, ensuite en Angleterre, j'avais en spectateur vécu avec votre armée. Avec elle je souhaitais revivre en frère d'armes, combattant pour la même cause.

Les Dardanelles ont réalisé mon rêve. Mais le lecteur ne doit pas s'attarder avec moi. Lire le récit de celui même qui a commandé: quel avantage! L'Histoire, comme un fleuve, se charge d'impuretés en s'éloignent de ses sources. En en remontant le cours, dans votre Journal, j'ai découvert les causes de certains effets demeuré, pour moi des énigmes.

Au début je n'avais pas cru à la possibilité de forcer les Dardanelles sans l'intervention de l'armée. C'est pour cela que, si la décision m'eût appartenus et avant d'avoir été placé sous vos ordres, j'avais songé à débarquer à Adramit, dans les eaux calmes de Mithylène, à courir ensuite à Brousse et Constantinople, pour y saisir les clefs du détroit.

En présence de l'opiniâtre confiance de l'amiral de Robecq j'abaissai mon pavillion de terrien et l'inclinai devant son autorité de marin Anglais. Nous fûmes conquis par cette confiance.

Notre théâtre de guerre de Gallipoli était très borné sur le terrain. Ce front restreint a permis à chacun de vos soldats de vous connaître. Autant qu'avec leurs armes, ils combattaient avec votre ardeur de grand chef et votre inflexible volonté.

Dans le passé ce théâtre qui était la Troade, venait se souder aux éternels récommencements de l'Histoire.

Dans l'avenir son domaine était aussi vaste. "Si nos navires avaient pu franchir les détroits, a dit le Premier Ministre Loyd Georges le 18 décembre 1919 aux Communes, la guerre aurait été raccourcie de 2 ou 3 ans."

Il y a pire qu'une guerre, c'est une guerre qui se prolonge. Car les dévastations s'accumulent. Le vaincu qui a eu l'habileté de les éviter à son pays, se donnera, sur les ruines, des manières de vainqueur. Le premier but de guerre n'est il pas d'infliger à l'adversaire plus de mal qu'il ne vous en fait?

Si nous avions atteint Constantinople dans l'été 1915 c'était alors terminer la guerre, éviter la tourmente russe et tous les obstacles dressés par ce cataclysme devant le rétablissement de la paix du monde. C'était épargner à nos Patries des milliards de dépenses et des centaines de milliers de deuils.

Que nous n'ayons pas atteint ce but ne saurait établir qu'il n'ait été juste et sage de le poursuivre.

Voilà pour quelle cause sont tombés les soldats des Dardanelles. "Honneur à vous, soldats de France et soldats du Roi! ainsi que vous les adjuriez en les lançant à l'attaque.

"Morts héroïques! il n'a rien manqué à votre gloire, pas même une apparence d'oubli. Des triomphes des autres vous n'avez recueilli que les rayons extrêmes: ceux qui ont franchi la cime des arcs de triomphe pour aller au loin, coups égarés de la grande gerbe, éclairer vos tombés.

"Mais 'Ne jugez pas avant le temps.' Le crépuscule éteint, laissez encore passer la nuit. Vous aurez pour vous le soleil Levant."

Vous, Mon Général, vous aurez été l'ouvrier de cette grande idée, et l'annonciateur de cette aurore.

Gén A d'Amade.

Fronsac,

Gironde, France.

22 décembre, 1919.

Gallipoli Diary

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