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II

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Le lendemain donc, à neuf heures, nous touchions le rivage.

– Montez dans ma barque, nous dit Pasquali, puisque vous avez à me parler de choses sérieuses. Je vous entendrai mieux dehors.

– C'est-à-dire, répondit la Florade, que vous n'écouterez pas du tout. Vous aurez toujours quelque araignée de mer à guetter.

– Non; je n'emporte rien pour les prendre, tu vois.

Nous allions passer de notre embarcation dans la sienne, quand Nicolas, descendant l'escalier de la villa Tamaris, nous héla de tous ses poumons. Nicolas, c'était un jeune garçon de la Seyne que la marquise d'Elmeval avait pris à son service pour fendre le bois, soigner l'âne et faire les commissions. Nous l'attendîmes. —Madame Martin priait le docteur de venir voir le doigt de M. Paul, qui était très-enflé.

Jamais collégien muni de son exeat au moment où il redoutait une retenue ne s'élança vers la liberté avec plus de joie que je n'en ressentis en sautant sur la grève.

– Allez sans moi, dis-je à mes compagnons. Vous n'avez que faire de mon avis, puisque je le maintiens; d'ailleurs, je reviens dans un quart d'heure.

Le doigt de mon petit Paul n'était nullement compromis. Je fis faire un cataplasme. J'annonçai à la marquise que, la veille au soir, j'avais écrit quatre lettres, criant aux quatre coins de l'horizon pour avoir un professeur. Elle me remercia comme si ce n'eût pas été à moi de la remercier, moi si heureux de m'occuper d'elle!

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