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Chant premier
II
ОглавлениеIls courent – au milieu des rayons du soleil couchant, pareils à quelque envoyé du Ciel, – et longtemps, et loin, le sabot du cheval résonne, car dans cette vaste plaine règne un silence profond. On n'entend ni les voix des guerriers ni celles d'une joyeuse noblesse; rien que le vent, qui tristement mugit et courbe les hautes herbes; rien que des soupirs, sous les monticules funèbres et les gémissements de ceux qui dorment sous l'herbe, avec les couronnes desséchées de leur vieille gloire. Sauvage musique! – plus sauvages encore sont les paroles, paroles que l'esprit de la vieille Pologne réserve à la postérité; et quand, pour tout honneur funèbre, ces morts ont un buisson de rosiers des champs, quelle âme, ah! quelle âme, ne s'abîme dans la douleur?