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CHAPITRE ONZE

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Gwendolyn volait sur le dos de Mycoples, derrière Thor contre lequel elle se serrait. Le vent ébouriffait ses cheveux. Il faisait froid, mais c’était vivifiant. Gwen commençait à se sentir vivante à nouveau.

En fait, elle ne s’était jamais sentie aussi heureuse. Tout semblait soudain parfait en ce monde. Son bébé gigotait dans son ventre, tout à sa joie d’être si près de son père. Gwen brûlait d’annoncer la nouvelle à Thor mais elle voulait que le moment soit parfait. Depuis qu’ils avaient quittés la Tour du Refuge, elle ne l’avait pas encore trouvé.

Tout n’avait été qu’un enchaînement de batailles et d’aventures, comme tous deux volaient sur le dos de Mycoples. Gwendolyn avait regardé d’un air émerveillé la bête souffler des flammes sur l’armée de Andronicus. Elle ne ressentait aucune pitié mais, au contraire, une satisfaction de voir son désir de vengeance assouvi. À chaque soldat impérial tué, chaque ville libérée, elle avait l’impression que l’ordre du monde était restauré. Après les défaites, il était bon d’être enfin victorieux.

Après avoir libéré Vinesia, Kendrick et ses hommes retournaient à Silesia. Gwendolyn et Thor avaient décidé d’y aller en volant, puis de retrouver leurs compagnons là-bas. Sur le dos de Mycoples, ils allaient plus vite que des chevaux et il n’y avait pas un instant à perdre. Thor avait voulu faire un tour du Royaume Occidental et Gwen regardait en contrebas, avec une immense satisfaction, les bataillons de Andronicus anéantis, jonchant la campagne entre les Highlands et le Canyon. Le pays était libre.

Bien sûr, la moitié de l’armée impériale se trouvait toujours de l’autre côté des montagnes, mais Gwendolyn préférait ne pas s’en inquiéter pour le moment. La victoire serait pour demain. Andronicus n’aurait pas d’autre choix que de se rendre, ou bien de mourir dans la défaite.

Pour la première fois depuis longtemps, Gwen n’avait pas besoin de s’inquiéter. Au contraire, il était temps de célébrer la victoire. Mycoples battit ses ailes immenses sous les yeux émerveillés de Gwendolyn, qui réalisait à peine qu’elle volait bel et bien sur le dos d’un dragon.

Elle se serra contre Thor. Quel moment romantique… Ils survolaient l’Anneau, les montagnes, les vallées et les collines verdoyantes. Bientôt, ils atteignirent le Canyon. Au loin, resplendissait l’étendue jaune du Tartuvien. Les brumes tourbillonnantes s’élevaient devant les soleils couchants et Gwen en eut le souffle coupé. Le Canyon semblait aussi grand que le monde.

Ils prirent enfin le chemin de Silesia et le cœur de Gwen battit à tout rompre à l’idée de revoir les siens. Avant l’arrivée de Thor, elle avait été si nerveuse de leur faire face. À présent, elle n’avait plus honte et se sentait au contraire pleine de joie et de fierté. Elle comprenait enfin les mots sages de Argon : ce qui lui était arrivé n’avait rien à voir avec la personne qu’elle était et ne la définissait pas. Elle avait toute la vie devant elle et le pouvoir de choisir d’être heureuse. Elle avait décidé de vivre. Cela serait sa revanche. Elle ne laisserait rien l’abattre.

Des volutes multicolores illuminaient la brume et elle songea que c’était l’instant le plus romantique de sa vie. Elle se réjouit de le partager avec Thor. Elle ne pouvait plus attendre : dès qu’ils se seraient posés, dès qu’ils seraient seuls, elle lui dirait qu’elle était enceinte. Elle sentait que Thor voulait également lui avouer quelque chose et se demandait s’il allait lui demander sa main. Elle sourit à l’idée, en frétillant presque d’impatience.

Ils survolèrent la Cour du Roi et le cœur de Gwendolyn manqua un battement en apercevant les ruines de la ville autrefois glorieuse, les murs effondrés, les maisons abandonnées, les fontaines et les statues renversées. Au moins, les murailles avaient tenu bon : écroulées ça et là, elles se dressaient encore malgré tout. Gwen sentit un élan de détermination la traverser. Elle fit le vœu de reconstruire la Cour du Roi. Elle la rebâtirait plus grande qu’auparavant. Un bastion d’espoir. Tous sauraient que l’Anneau avait survécu et qu’il le ferait encore pendant des siècles.

Un Rite D’Epées

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