Читать книгу Vainqueur, Vaincu, Fils - Морган Райс, Morgan Rice - Страница 17
CHAPITRE NEUF
ОглавлениеImpatiente, Stephania attendait dans une salle de réception de la vaste demeure d'Ulren, se forçant à rester aussi impassible que les statues qui ornaient l'endroit malgré la peur qu'elle ressentait alors. Elle avait peur, bien qu'elle ait tout prévu pour ce moment et malgré tout ce qu'elle avait fait pour en arriver là.
Se souvenant de sa tentative de séduction d'Irrien, elle savait que tout pouvait se dérouler très mal. Un mauvais pas et elle pourrait mourir ou, pire encore, être vendue à un homme riche pour être son jouet. Elle espéra que l'ex-Deuxième Pierre serait plus facile à courtiser que la Première.
La présence permanente des voyous qui l'avaient emmenée en ce lieu ne faisait rien pour détendre Stephania. Ils ne lui parlaient ni ne la traitaient avec la déférence qu'exigeait sa position. En fait, les deux hommes restaient près de la porte comme des gardiens de prison. La femme, elle, était partie dire à Ulren que Stephania était arrivée.
Stephania passa son temps à imaginer la meilleure façon de se présenter. Elle choisit un endroit où un sofa trônait au centre de la pièce, s'inclina dessus avec élégance, même avec séduction. Elle voulait qu'Ulren comprenne dès les premiers moments ce qu'elle était venue faire ici.
Quand la Deuxième Pierre entra dans sa salle de réception accompagné de la femme voyou, Stephania dut se retenir de se lever et de partir. Elle eut encore plus de mal à garder le sourire mais elle s'était longtemps entraînée à déguiser ce qu'elle ressentait vraiment.
Même si les statues d'Ulren montraient un jeune homme à la beauté sauvage dans ses plus belles années, maintenant, la Deuxième Pierre était loin de leur ressembler. Ulren était vieux. Pire que ça, le temps n'avait pas été tendre avec lui en le couvrant de rides et de taches brunes, en le rendant presque chauve et en le recouvrant de cicatrices. C'était la sorte d'homme dont les filles nobles se moquaient parce que les plus pauvres d'entre elles étaient forcées d'en épouser un pour l'argent. Ce n'était pas un homme que Stephania aurait dû envisager comme mari potentiel.
“Première Pierre Ulren”, dit Stephania, se levant avec un sourire. “Quel plaisir de finalement vous rencontrer.”
Elle mentait parce que l'enjeu était beaucoup plus important que l'argent. Cet homme pouvait lui rendre son royaume. Il pouvait lui restituer ce qu'on lui avait dérobé, et plus encore.
“Ma servante me dit que tu es Stephania, la noble qui a brièvement été reine de l'Empire”, dit Ulren. “Tu as fait circuler des rumeurs pour attirer mon attention. Maintenant, tu l'as. J'espère que tu ne le regretteras pas.”