Читать книгу Le Quatorze Juillet - Tristan Derème - Страница 3
ОглавлениеDÉDICACE
à H.P.
Prends ta flûte fidèle et souffle aux vieux roseaux.
La lune monte au ciel qu’ont quitté les oiseaux;
Les branches du sureau sont d’étoiles fleuries
Et les grillons, dans l’ombre, enchantent les prairies.
Pourquoi ce cœur amer dans la belle saison,
Dans cette chaude nuit qui berce la maison,
Tandis qu’un papillon s’acharne à ta bougie
Et tourne et sans daigner poudrer ton élégie
S’enfuit par la fenêtre ouverte sur l’odeur
Des tréfles mûrs et vers les prés où luit l’ardeur
Des vers-luisants qui sont les étoiles de l’herbe?
Mais d’anciens bonheurs tu rattaches la gerbe
Et seul et douloureux jusqu’au ciel Pâlissant
Tu ne contemples rien qu’un beau visage absent.
Mais il fut tout à soi quand il fut en province...
CORNEILLE (Othon III. 3).
J’en cognois qui ne font des vers qu’à la moderne,
Qui cherchent à midy Phœbus à la lanterne,
Grattent tant le françois qu’ils le déchirent tout...
THÉOPHILE.