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No. 3

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Chevalier Bunsen to the Earl of Aberdeen.—(Received September 29.)

Le Soussigné, Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire de Sa Majesté le Roi de Prusse, a l'honneur de transmettre à son Excellence le Comte de Aberdeen, Principal Secrétaire d'Etat de Sa Majesté Britannique pour les Affaires Etrangères, copie d'une dépêche qu'il vient de recevoir, avec l'ordre d'en donner connaissance à sa Seigneurie.

En s'acquittant de cette commission, il profite, &c.

(Signé) BUNSEN.

Londres, le 28 Septembre, 1843.

(Translation.)

The Undersigned, Envoy Extraordinary and Minister Plenipotentiary from His Majesty the King of Prussia, has the honour to transmit to his Excellency the Earl of Aberdeen, Her Britannic Majesty's Principal Secretary of State for Foreign Affairs, a copy of a despatch which he has just received, with instructions to communicate it to his Lordship.

In executing this instruction, he avails himself, &c.

(Signed) BUNSEN.

London, September 28, 1843.

Inclosure 1 in No. 3.

Baron Bülow to Chevalier Bunsen.

Monsieur, Berlin, ce 21 Septembre, 1843.

Vos rapports au Roi jusqu'au No. 91 du 15 du courant nous sont parvenus et ont été placés sous les yeux de Sa Majesté.

Vous êtes sans doute déjà instruit, par la voie des journaux, des détails de l'exécution de l'Arménien Serkiz Papazoghlou, mis à mort dernièrement à Constantinople pour avoir renié la foi de Mahomet qu'il avait embrassée quelque temps avant. A la vérité, la lettre du Coran inflige la peine de mort à tous ceux qui abandonnent le Mahométisme, mais longtemps déjà l'usage avait adouci la rigueur d'une loi si peu en harmonie avec les préceptes de la civilisation, et depuis nombre d'années aucune exécution de ce genre n'avait eu lieu. Celle du malheureux Serkiz doit par conséquent être considérée comme un triste retour aux barbaries du fanatisme Musulman. Elle le doit d'autant plus que, d'un côté, l'énergique intercession de Sir Stratford Canning en faveur de la victime est restée infructueuse; et que, de l'autre, les autorités Turques, en conduisant Serkiz, quoique Arménien, en costume Franc et la casquette sur la tête au supplice, semblent avoir voulu donner à ce sanglant spectacle le caractère d'un défi public porté par l'ancienne cruauté Mahométane à l'influence des moeurs Européennes et de la civilisation Chrétienne.

Partant de ce point de vue et regardant la catastrophe qui vient d'avoir lieu comme un symptôme de plus d'une tendance rétrograde et pour ainsi dire anti-Européenne dont, dans son propre intérêt, il importe de détourner le Gouvernement Ottoman, les Répresentans des Cinq Grandes Puissances à Constantinople ont cru qu'un avertissement unanime, à la fois bienveillant et sérieux, que ces Puissances feraient parvenir à cet effet à la Sublime Porte, produirait sur elle une impression salutaire. Ils ont, en conséquence, et sur l'invitation spéciale de Sir Stratford Canning, sollicité de leurs Cours respectives les instructions nécessaires pour se porter à la démarche en question, et M. l'Ambassadeur d'Angleterre voulait en outre proposer à Lord Aberdeen de s'employer dans le même sens auprès des Cabinets de Berlin, de Vienne, de Paris, et de St. Pétersbourg.

Je n'ai pas encore reçu de communication à ce sujet de la part de Monsieur le Principal Secrétaire d'Etat, mais je me suis empressé de répondre par la dépêche dont je joins ici une copie, à celle que l'Envoyé du Roi à Constantinople a adressé à Sa Majesté sur cette affaire.

Veuillez, Monsieur, en donner connaissance, ainsi que de la présente dépêche, à Lord Aberdeen, et exprimer de ma part à sa Seigneurie l'espoir d'être allé de cette manière au devant des ouvertures qu'elle serait peut-être dans le cas de me faire faire [sic] sur la démarche proposée par les cinq Représentans à Constantinople, mais mise, de préférence, sur le tapis par M. l'Ambassadeur d'Angleterre.

Recevez, &c.,

(Signé) BULOW.

(Translation.)

Sir, Berlin, September 21, 1843.

Your reports to the King, to No. 91 of the 15th instant, have been received and laid before His Majesty.

You are doubtless already acquainted, by means of the newspapers, with the details of the execution of the Armenian, Serkiz Papazoghlou, lately put to death at Constantinople for having renounced the Mahomedan faith, which he had embraced some time before. In truth, the letter of the Koran inflicts the punishment of death upon all those who abandon Mahomedanism, but for some time past custom had mitigated the rigour of a law so little in harmony with the precepts of civilization, and for a number of years no execution of this kind had taken place. That of the unfortunate Serkiz must therefore be considered as a sad return to the barbarity of Mahomedan fanaticism. It must be so much the more so because, on the one hand, the energetic intercession of Sir Stratford Canning in behalf of the victim was fruitless; and because, on the other, the Turkish authorities, in leading Serkiz, although he was an Armenian, in the Frank costume and with a cap upon his head to execution, seem to have wished to give to this bloody spectacle the character of a public defiance offered by the old Mahomedan cruelty to the influence of European manners and Christian civilization.

Setting out from this view of the case and looking upon the catastrophe which has just taken place as a fresh symptom of the retrograde, and it may be said anti-European, tendency from which it is important that the Turkish Government should, in its own interest, be diverted, the Representatives of the Five Great Powers at Constantinople thought that a joint representation, at once kind and earnest, which those Powers should make for this purpose to the Sublime Porte, would produce a salutary impression upon it. They, therefore, and at the special request of Sir Stratford Canning, applied to their respective Courts for the instructions necessary to enable them to take the step in question, and the English Ambassador wished moreover to propose to Lord Aberdeen to communicate in the same sense with the Cabinets of Berlin, Vienna, Paris, and St. Petersburgh.

I have not yet received any communication upon this subject from the Principal Secretary of State; but I lost no time in replying by the despatch of which I inclose a copy, to that which the Envoy of the King at Constantinople addressed to His Majesty respecting this affair.

Have the goodness, Sir, to communicate it, as well as this despatch, to Lord Aberdeen, and to express to his Lordship, on my part, the hope that I have in this manner anticipated the overtures which he would perhaps have caused to be made to me with reference to the step proposed by the Five Representatives at Constantinople, but especially suggested by the English Ambassador.

Accept, &c.,

(Signed) BULOW

Inclosure 2 in No. 3.

Baron Bülow to M. Le Coq.

Monsieur, Berlin, ce 20 Septembre, 1843.

Vos rapports au Roi, &c., &c.

Ce que vous avez mandé sur l'exécution de l'Arménien Serkiz Papazoghlou n'a pu manquer de nous inspirer un intérêt aussi vif que douloureux. En effet tous les détails de cette sanglante catastrophe sont bien de nature à mériter la sérieuse attention des Puissances Européennes. Ce sont autant de symptômes d'une tendance rétrograde à laquelle la Sublime Porte paraît s'être abandonnée depuis quelques années, et qui, en tolérant et en favorisant peut-être même les excès du fanatisme Musulman, est aussi contraire aux lois de l'humanité qu'aux règles qu'une saine politique devrait dicter au Gouvernement Ottoman.

A en juger d'après les circonstances qui ont précédé, accompagné et suivi la mort de cette malheureuse victime de la rigueur Mahométane, ne serait-on pas tenté de croire que ce Gouvernement a oublié ce qu'il doit aux efforts réunis des Grandes Puissances, à leurs conseils désintéressés, à la salutaire influence de la civilisation Européenne? Ne semble-t-il pas, en opposant aux moeurs plus douces qui sont la suite de cette civilisation la lettre impitoyable du Coran, avoir l'intention de faire sentir à l'Europe entière le peu de cas qu'il fait du bienveillant intérêt, de la constante sollicitude que lui ont voués les Cabinets Européens,

Or, les graves conséquences, qu'un pareil sytème [sic] entraînerait pour la Porte, en finissant par lui aliéner réellement l'intérêt de ces Cabinets, sont si évidentes, que nous aimons à croire qu'un avertissement unanime de leur part suffira pour la détourner d'une voie également désastreuse sous le point de vue politique et moral. Je me range sous ce rapport entièrement à l'avis de Sir Stratford Canning, et après avoir pris les ordres du Roi, notre Auguste Maître, je vous invite, Monsieur, à vous associer à la démarche que, je n'en doute pas, Messieurs vos collègues d'Autriche, de France et de Russie seront également autorisés à faire à cet effet auprès du Gouvernement Turc en commun avec M. l'Ambassadeur d'Angleterre. Dans cette occasion où les Représentans des Cinq Grandes Puissances agiront en quelque sorte comme organes de la civilisation Européenne, il importera surtout de constater leur unanimité. Veuillez par ce motif, Monsieur, attendre que les instructions que Messieurs vos collègues ont sollicitées, leur soient parvenues, et alors vous concerter avec eux sur la meilleure forme à donner à la démarche qu'elles prescrivent. Si contre toute attente ces instructions n'étaient pas de nature à établir un accord entier des Cinq Puissances dans cette affaire, vous voudrez bien, Monsieur, m'en informer, pour que je puisse, selon les circonstances, vous faire parvenir des directions ultérieures. En tout cas la démarche en question devra se borner à être simultanée et non pas collective, et le langage que vous tiendrez à la Porte, pour être sérieux et ferme, ne s'en tiendra pas moins dans les bornes d'un conseil amical, et évitera tout ce qui pourrait blesser la susceptibilité politique et religieuse du Gouvernement Ottoman.

Nous n'avons pas encore reçu la communication à laquelle nous pouvons nous attendre de la part de Lord Aberdeen, en suite de la demande que Sir Stratford Canning lui a adressée au sujet de l'affaire qui fait l'objet de la présente dépêche. Mais j'envoie une copie de cette dernière à l'Envoyé du Roi à Londres, pour en donner connaissance à M. le Principal Secrétaire d'Etat, et pour informer de cette manière sa Seigneurie que, d'accord avec Sir Stratford Canning sur l'opportunité de la démarche qu'il a proposée, le Cabinet du Roi s'est empressé de vous autoriser à y concourir.

Recevez, &c.,

(Signé) BULOW.

(Translation.)

Sir, Berlin, September 20, 1843.

Your reports to the King, &c. &c.

The account which you have given of the execution of the Armenian Serkiz Papazoghlou could not fail to excite our lively and painful interest. Indeed all the details of this bloody catastrophe are well calculated to deserve the serious attention of the European Powers. They are so many symptoms of a retrograde tendency to which the Sublime Porte appears to have given itself up for some years past, and which, by tolerating, and perhaps even encouraging the excesses of Mahomedan fanaticism, is as contrary to the laws of humanity as to the rules which a wholesome policy should dictate to the Turkish Government.

To judge from the circumstances which preceded, attended, and followed the death of this unhappy victim of Mahomedan severity, should we not be tempted to think that that Government has forgotten what it owes to the united exertions of the Great Powers, to their disinterested advice, and to the salutary influence of European civilization? Does it not appear, by placing in opposition to the milder customs which are the result of that civilization the inexorable letter of the Koran, to intend to make the whole of Europe feel the little importance which it attaches to the benevolent interest and the constant solicitude with which the European Cabinets have regarded it?

Wherefore, the serious consequences, which such a system would entail upon the Porte, by finally alienating from it in reality the interest of those Cabinets, are so evident, that we are fain to believe that an unanimous intimation on their part will suffice to turn it aside from a course equally disastrous in a political and in a moral point of view. I side entirely in this respect with the opinion of Sir Stratford Canning, and after having taken the orders of the King, our august Master, I request you, Sir, to join in the step which I doubt not your colleagues of Austria, France and Russia will be equally authorized to take to this effect towards the Turkish Government, in common with the Ambassador of England. On this occasion when the Representatives of the Five Powers will act in some manner as the organs of European civilization, it will above all things be important to evince their unanimity. For this reason, have the goodness, Sir, to wait until the instructions for which your colleagues have applied, have reached them, and thereupon concert with them as to the best form to be given to the step which those instructions prescribe. If, contrary to all expectation, those instructions should not be such as to demonstrate an entire agreement of the Five Powers on this matter, you will have the goodness, Sir, to inform me of the fact, in order that I may, according to circumstances, transmit to you further instructions. In any case the step in question should be limited to being simultaneous and not collective, and the language which you will hold to the Porte, while it is serious and firm, must not the less be confined within the bounds of friendly counsel, and must avoid everything that could wound the political and religious susceptibility of the Ottoman Government.

We have not yet received the communication which we may expect from Lord Aberdeen, in pursuance of the application made to him by Sir Stratford Canning, on the subject of the matter treated of in this despatch. But I send a copy of this last to the King's Envoy in London, in order that he may communicate it to the Principal Secretary of State, and in this manner acquaint his Lordship that the King's Cabinet, agreeing with Sir Stratford Canning as to the fitness of the step which he has proposed, has hastened to authorize you to concur in it.

Receive, &c.,

(Signed) BULOW.

Correspondence Relating to Executions in Turkey for Apostacy from Islamism

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