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LE BONZE KAY-TSANG
SAUVÉ DES EAUX.
HISTOIRE BOUDDHIQUE

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La ville de Tchang-Ngan9, dans le Chen-Si, est le lieu où les Empereurs ont successivement établi leur cour, depuis les Tcheou, les Tsin et les Han jusqu'à nos jours. Elle est partagée entre trois îles étincelantes comme des écharpes brodées, huit bras de rivières baignent ses murs: aussi jouit-elle d'une grande célébrité.

Quand Taï-Tsong, de la dynastie des grands Tang, prit les rênes du gouvernement, il data de l'année Tching-Kwan10. Or, la 13e année de son règne, l'Empire jouissait d'une paix profonde; les huit provinces payaient le tribut et les quatre mers reconnaissaient la souveraineté de la Chine.

Un jour, Taï-Tsong était sur son trône; les magistrats civils et militaires, réunis autour de lui, achevaient de faire leur cour, lorsque le ministre Oey-Tching sortit des rangs des courtisans et s'adressant à l'Empereur: «Aujourd'hui, dit-il, que le calme le plus parfait est rétabli dans le royaume, que les huit provinces sont pacifiées et tranquilles, il serait bon d'ouvrir, conformément aux lois de l'antiquité, un concours général, et d'y appeler les lettrés recommandables par leur sagesse et leurs lumières; afin de choisir parmi eux et de tirer parti de leurs capacités, pour ramener le peuple à la vertu. – La proposition de mon digne ministre est pleine de raison, répondit Taï-Tsong. »

Aussitôt il rendit un décret qui fut promulgué dans toutes les villes, dans tous les districts, dans toutes les provinces et jusque dans les camps. Il portait que les lettrés initiés à la lecture des livres classiques, capables d'en pénétrer le sens et de le développer avec clarté, et de présenter les trois compositions pour le doctorat, eussent à se rendre au concours général de la capitale.

L'ordonnance impériale parvint au pays de Haï-Tcheou. Un jeune homme nommé Tchin-Ngo, dont le titre honorifique était Kwang-Jouy (le Bouton brillant), aperçut cette affiche à la porte du palais. De retour chez lui, il dit à sa mère Tchang-Chy: «Un édit émané du trône proclame un concours dans la province du sud, afin de pouvoir, d'après le résultat de l'examen, employer les lettrés, selon leurs vertus et leurs talents. Votre fils a le désir de s'y présenter; s'il obtient une magistrature ou un grade quelconque, il donnera de l'éclat à son nom, se mariera et élèvera des enfants qui soutiendront l'honneur de sa famille. Votre fils est tout décidé; seulement, il tenait à consulter sa mère avant de partir.

– «Mon fils, répondit Tchang-Chy, vous êtes versé dans la connaissance des livres classiques: pendant l'enfance on étudie, et arrivé à l'âge mûr on tire parti de son savoir; ainsi, il faut aller comme les autres à cet examen. Mais durant le voyage soyez attentif à ce que vous ferez, et si vous obtenez quelque emploi, revenez au plus vite vers votre mère. »

Kwang-Jouy ordonna aussitôt à ses domestiques de tout disposer pour le départ, puis, après avoir pris congé de sa mère, il se mit en route et ne tarda pas à arriver dans la capitale. Le concours venait de s'ouvrir: Kwang-Jouy présenta ses compositions; l'issue de l'examen prouva qu'il était admis, et son nom fut porté le troisième sur la liste. Le grand souverain de la dynastie des Tang, de son pinceau impérial, lui conféra le titre de docteur; ensuite le lauréat, monté sur un cheval, parcourut la ville pendant trois jours.

Or, comme il passait devant la porte du palais habité par le premier ministre Oey-Tching, la fille de ce dignitaire, appelée Ouen-Kiao (et aussi Moan-Tang-Kiao), se trouvait dans son appartement tout tapissé de festons et de guirlandes. Cette jeune personne, qui n'était pas mariée encore, tenait à la main une petite balle de soie, qu'elle allait lancer pour deviner, par le sort, l'époux qui lui était destiné.

Dans ce moment le nouveau docteur vint à paraître sous le balcon: la fille de Oey-Tching vit en lui, au premier coup-d'œil, un homme au-dessus du vulgaire; et quand elle reconnut que c'était un des vainqueurs du dernier concours, son cœur fut rempli de joie; saisissant donc la petite balle, elle la jeta rapidement, de manière qu'elle allât frapper le bonnet de gaze noire du docteur Kwang-Jouy. Il entendit alors avec surprise une charmante musique de flûtes et de hautbois retentir dans le palais; bientôt une dizaine de servantes, descendues de l'étage supérieur, arrêtèrent son cheval à la bride et l'introduisirent lui-même dans le palais pour accomplir l'union.

Le ministre sortit de la grande salle, accompagné de son épouse, accueillit le docteur avec beaucoup de politesse et le pria d'entrer, puis il lui accorda la main de sa fille. Kwang-Jouy s'inclina jusqu'à terre, et lorsque les époux eurent achevé réciproquement toutes les civilités dictées par les rites, le jeune homme salua respectueusement ses nouveaux parents des titres de beau-père et belle-mère.

Un grand repas fut commandé par Oey-Tching; la nuit se passa en réjouissances, et les époux furent conduits par la main dans l'appartement parfumé.

Le lendemain, à la cinquième veille, Taï-Tsong siégeait sur son trône dans le palais des clochettes d'or; les officiers civils et militaires étaient venus faire leur cour. L'Empereur demanda quel emploi il convenait d'accorder au nouveau docteur Kwang-Jouy. Le ministre prit la parole et dit: «Votre sujet fait observer que la préfecture11 de Kiang-Tcheou est la seule qui se trouve vacante, et il ose la demander pour Kwang-Jouy. »

Taï-Tsong lui accorda cette faveur, en intimant au nouveau magistrat l'ordre de partir immédiatement pour le lieu de sa résidence et d'y arriver dans le délai qui lui était assigné. Après avoir témoigné sa reconnaissance l'Empereur, Kwang-Jouy revint à l'hôtel du ministre, afin de s'entendre avec son épouse sur les préparatifs du voyage; puis il prit congé de ses parents, et partit en compagnie de Ouen-Kiao pour le Kiang-Tcheou.

Ils quittèrent donc la capitale et poursuivirent leur marche. Le printemps faisait sentir sa douce influence: une brise attiédie balançait la tige des saules, une pluie fine tombant goutte à goutte arrosait le calice empourpré des fleurs. Profitant de l'occasion offerte par la direction de la route, Kwang-Jouy alla saluer sa mère et lui présenter son épouse. Tchang-Chy témoigna toute sa joie de voir son fils marié, et revenu vers elle d'après sa recommandation. Elle écouta avec intérêt le récit que lui fit le nouveau docteur de ses triomphes, de son mariage et de sa nomination. Kwang-Jouy terminait en exprimant le désir d'emmener sa mère; cette proposition plut à la vieille dame, qui se disposa en conséquence. On partit, et en quelques jours on fut rendu à l'auberge de Ouan-Hoa, où l'on prit quelque repos.

Tchang-Chy, s'étant trouvée subitement indisposée, dit à son fils: «Je suis malade, il est à propos que je reste deux jours encore à me soigner dans cette hôtellerie, après quoi nous partirons.» Kwang-Jouy accéda aux volontés de sa mère.

Le lendemain, de grand matin, il vit à la porte un homme tenant à la main un poisson d'une belle couleur d'or, de l'espèce dite Ly-Yu, qu'il voulait vendre. Le docteur acheta ce poisson; mais, à l'instant où il se disposait à le faire rôtir pour l'offrir à sa mère, il s'aperçut que l'animal se débattait, ouvrait et refermait les yeux. «J'ai entendu dire, songea Kwang-Jouy tout stupéfait, que quand les anguilles ou les autres poissons agitent ainsi les yeux, c'est un avertissement qu'il ne faut pas négliger.» Il alla donc demander au pêcheur où il avait pris ce poisson. «A dix lys12 d'ici, répondit l'étranger, dans le fleuve Hong-Kiang.»

A ces mots, Kwang-Jouy prit l'animal et courut le remettre dans l'eau; puis, après avoir rendu la vie à cet être créé, il vint annoncer cette bonne action à sa mère. «Rendre la vie aux animaux est une œuvre méritoire, dit la vieille dame; et ce que vous avez fait là me remplit de satisfaction» – Ma mère, reprit Kwang-Jouy, voilà déjà trois jours que nous sommes ici, le délai accordé pour la route va bientôt expirer; votre fils désire se remettre en marche demain: mais comment est la santé de ma mère? – Pas très mauvaise, répartit Tchang-Chy; cependant voyager par une saison aussi chaude pourrait, je le crains, aggraver mon indisposition. Louez une chambre, laissez-moi de quoi y vivre jusqu'à ce que je sois rétablie, et partez devant tous deux: aux premières fraîcheurs de l'automne, vous viendrez me chercher.»

Ce plan fut communiqué par le docteur à son épouse, qui l'adopta. Ils firent leurs adieux à Tchang-Chy et se mirent en route.

La difficulté des chemins leur causait beaucoup de fatigue; après avoir marché tout le jour, la nuit ils faisaient halte. Enfin ils arrivèrent à l'endroit où l'on s'embarque sur le fleuve Hong-Kiang, et là ils rencontrèrent les deux mariniers Lieou-Hong et Ly-Pieou, qui venaient en ramant vers le rivage où ils étaient arrêtés.

Dans une existence antérieure, Kwang-Jouy avait été destiné à devenir la victime d'une grande infortune, et il allait ainsi au-devant de son ennemi. Les bagages portés par son ordre sur le bateau, son épouse et lui s'embarquèrent avec leurs domestiques.

Le patron de la barque, Lieou-Hong, fixa ses regards sur la jeune femme. Son visage était arrondi comme la pleine lune, ses yeux brillaient comme les flots en automne13, sa bouche petite et fraîche ressemblait à une cerise, sa taille de guêpe offrait la flexibilité du saule, elle avait la grâce du poisson qui plonge sous les eaux ou de la mouette qui se laisse tomber du haut des cieux: sa beauté éclipsait la lune et faisait honte à la fleur. Tant de charmes firent naître de mauvais desseins dans le cœur du batelier, qui les communiqua à son compagnon Ly-Pieou. Par suite de leur complot, le bateau fut dirigé sur une plage déserte, et vers la troisième veille de la nuit, au milieu du silence et de l'obscurité, ils commencèrent par tuer les domestiques, puis massacrèrent Kwang-Jouy et jetèrent son corps au milieu des eaux.

A la vue de son mari égorgé, Ouen-Kiao allait se précipiter dans le fleuve; mais Lieou-Hong la retint. «Si vous obéissez, lui dit-il, tout ce que vous pourrez souhaiter vous sera accordé; si au contraire vous me résistez, je vous frappe avec ce poignard.» La jeune dame ne savait quel parti prendre. Il lui fallut forcément se soumettre aux circonstances, et elle resta à la merci du brigand. Après avoir atteint la rive méridionale du fleuve, Lieou-Hong remit le bateau entre les mains de son complice Ly-Pieou; et, ayant revêtu les habits et pris le diplôme du malheureux magistrat, il se rendit avec sa veuve dans le Kiang-Tcheou pour y remplir la charge de sa victime.

Or, les cadavres des domestiques assassinés par le bandit avaient flotté au fil de l'eau, tandis que celui de Kwang-Jouy était allé à fond. L'esprit préposé à l'inspection des mers, qui se trouvait à l'embouchure du fleuve, l'aperçut et, avec la rapidité de l'étoile qui file, il courut faire son rapport au roi des dragons, qui était assis sur son trône. «Un lettré inconnu, lui dit-il, a été égorgé il n'y a qu'un instant, à l'entrée du fleuve Hong-Kiang, son corps est descendu au fond des eaux.»

Le roi des dragons se fit apporter le cadavre et, après l'avoir considéré attentivement, il s'écria: «C'est l'homme généreux qui m'a sauvé la vie! Par qui donc a-t-il été mis à mort?» Puis il ajouta: «Un bienfait reçu mérite une récompense égale: je dois de mon côté le rappeler à la vie, pour reconnaître le service qu'il m'a rendu ces jours passés.»

Il écrivit de suite un billet, et chargea ce même satellite de le porter au génie qui préside à la ville principale Hong-Tcheou. Dans cette lettre le roi des dragons priait ce dernier de lui rendre l'ame du docteur défunt, afin qu'il pût la rappeler à la vie. Le dieu tutélaire de la ville ordonna à un petit génie de prendre l'ame de Kwang-Jouy et de la remettre à l'envoyé du roi des dragons.

Celui-ci, muni de son précieux dépôt, le transporta au fond des eaux dans le palais de son maître. – «Lettré, quel est ton nom? quelle est ta patrie? comment es-tu tombé dans ce malheur? et pour quelle cause as-tu été victime d'un assassinat?» – A ces questions, Kwang-Jouy salua respectueusement le roi des dragons, lui raconta toute son histoire et le supplia de le faire revivre.

«Eh bien! reprit alors le dieu des mers14, ce petit poisson d'or que tu as remis dans l'eau, c'est moi. Si l'homme auquel je dois la vie se trouve à son tour dans le même danger, pourrais-je ne pas le sauver?» A ces mots, il releva le cadavre de Kwang-Jouy, plaça dans sa bouche un certain nombre de pierres précieuses pour empêcher la dissolution du corps; puis, quelques jours après que son ame fut réintégrée, il lui dit: «Maintenant que tu as recouvré la vie, les circonstances t'obligent à vivre dans l'empire des eaux: restes-y avec un grade à ma cour.»

Cette offre fut acceptée avec empressement par Kwang-Jouy, qui en exprima sa gratitude au roi des dragons.

Mais revenons à la veuve du docteur. – Dans son aversion pour l'assassin de son époux, elle ne voulait se nourrir que de légumes et dormait sur la dure. Cependant elle était enceinte et ignorait de quel sexe serait l'enfant qu'elle devait mettre au jour15; dans cette perplexité, elle avait dû obéir à la force des événements et suivre Lieou.

Bientôt ils arrivèrent dans le Kiang-Tcheou; les greffiers et les employés inférieurs de la cour allèrent au-devant de celui qu'ils prenaient pour le magistrat. Les fonctionnaires subalternes vinrent eux-mêmes à l'hôtel complimenter, d'après l'ordre de leur rang, le nouveau préfet. «En acceptant cet emploi, leur dit Lieou-Hong, je compte sur le concours de vos lumières pour aider mes faibles talents. – Seigneur, répondirent les magistrats, votre rare génie, votre haute capacité suffiront; vous regarderez le peuple comme votre fils, l'équité présidera à vos jugements et les punitions seront appliquées avec impartialité: tel est l'espoir de vos subordonnés. De grâce, daignez être moins humble!» Après cette visite, ils se retirèrent.

Les instants fuient avec rapidité. – Un jour que Lieou-Hong était sorti pour des affaires publiques, la jeune dame restée à l'hôtel était occupée du souvenir de son époux et de sa belle-mère, et elle se désolait dans la galerie si bien décorée de sa nouvelle demeure. Tout-à-coup elle se sentit malade, de violentes douleurs l'assaillirent: elle s'évanouit. Bientôt elle donna naissance à un fils, et une voix se fit entendre, qui disait: «Jeune dame, prêtez l'oreille à mes paroles. Je suis le génie du pôle sud, la déesse Kwan-Yn m'envoie vous offrir ce fils: un jour sa réputation sera immense et sans rivale; Lieou-Hong cherchera à le faire périr, veillez de tout votre cœur à sa conservation. Votre époux a été sauvé par le roi des dragons; dans quelque temps vous et lui resserrerez les liens d'affection qui vous unissaient, et une éclatante vengeance confondra votre ennemi: un jour viendra où vous vous souviendrez de tout ceci. Rassurez-vous donc et reprenez vos sens.» Puis la voix se tut.

Revenue à elle, la jeune mère grava dans son esprit les paroles qu'elle venait d'entendre et serra son enfant dans ses bras, ne sachant trop que devenir. Au même instant Lieou-Hong entra, et dès qu'il aperçut l'enfant il voulut le faire précipiter dans le fleuve afin de s'en débarrasser. «Il fait déjà nuit, objecta la jeune dame, attendez à demain que le jour paraisse; alors il sera jeté dans les eaux et vous serez satisfait.»

Le lendemain une affaire importante appela de nouveau Lieou-Hong au tribunal. Quand il fut parti, la pauvre mère, pleine de sollicitude pour son enfant, pensa que si elle attendait encore une fois le retour du bandit, c'en était fait de son fils. Il valait donc mieux dès aussitôt le déposer sur le fleuve et l'abandonner à son sort. «Peut-être, songea-t-elle, le ciel laissera tomber sur lui un regard de pitié; il se trouvera quelqu'un qui sauvera mon fils, en prendra soin; et un jour le hasard nous réunira. Cependant il sera difficile de le reconnaître…»

Eclairée par cette pensée, elle se mordit à la main, et écrivit avec son sang sur du papier les noms de ses père et mère, ainsi que tout le détail de leur triste aventure; puis elle fit avec les dents une marque au petit doigt du pied gauche de l'enfant. Déchirant ensuite ses vêtements, elle en prit un lambeau dans lequel elle l'enveloppa. La porte de l'hôtel se trouvant ouverte, c'était une occasion favorable; par bonheur aussi il n'y avait pas loin de là au fleuve.

9

Le mot Tchang-Ngan signifie proprement lieu du repos éternel; il s'applique au pays où habite la cour: dans ce passage, il désigne la ville de Si-Ngan-Fou, capitale des Tang.

10

An 627 de J. – C.

11

Le mot de préfecture n'est pas plus impropre que celui de département, les Chinois étant dans l'usage de désigner leurs provinces d'après les fleuves qui les arrosent ou les montagnes qu'elles renferment. Le Kiang-Tcheou correspond au pays de Ou et de Tsou, au temps où la Chine était divisée en sept petits états, c'est-à-dire jusqu'à l'an 221 avant J. – C., époque à laquelle Hoang-Ti, de la dynastie des Tsin, détruisit toutes ces principautés féodales.

Le fleuve Kiang, le plus grand de la Chine, avec le Fleuve-Jaune (Hoang-Ho), prend sa source dans les montagnes du Tibet et se jette dans la Mer Orientale, après un cours de 600 lieues.

12

Une lieue.

13

Le mot Tsieou-Po (Vagues d'automne) exprime souvent, par élégance, deux beaux yeux de femme.

14

Toute cette histoire roule sur la croyance que la carpe couleur d'or (Kin-Ly-Yu) se change en dragon à certaine époque de l'année.

15

L'idée de cette phrase, traduite trop mot à mot, est celle-ci: Elle ignorait si elle ne mettrait pas au monde un fils qui dût un jour venger son père.

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