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«PRIEUR DE LA MARNE.»

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Au-dessous de ce nom il y avait une autre signature, qui était en beaucoup plus petit caractère, et qu'on ne pouvait lire à cause du peu de jour qui restait.

Le vieillard rabaissa son chapeau sur ses yeux, croisa sa cape de mer jusque sous son menton, et descendit rapidement la dune. Il était évidemment inutile de s'attarder sur ce sommet éclairé.

Il y avait été peut-être trop longtemps déjà; le haut de la dune était le seul point du paysage qui fût resté visible.

Quand il fut en bas et dans l'obscurité, il ralentit le pas.

Il se dirigeait dans le sens de l'itinéraire qu'il s'était tracé vers la métairie, ayant probablement des raisons de sécurité de ce côté-là.

Tout était désert. C'était l'heure où il n'y a plus de passants.

Derrière une broussaille, il s'arrêta, défit son manteau, retourna sa veste du côté velu, rattacha à sou cou son manteau qui était une guenille nouée d'une corde, et se remit en route.

Il faisait clair de lune.

Il arriva à un embranchement de deux chemins où se dressait une vieille croix de pierre. Sur le piédestal de la croix on distinguait un carré blanc qui était vraisemblablement une affiche pareille à celle qu'il venait de lire. Il s'en approcha.

—Où allez-vous? lui dit une voix.

Il se retourna.

Un homme était là dans les haies, de haute taille comme lui, vieux comme lui, comme lui en cheveux blancs, et plus en haillons encore que lui-même. Presque son pareil. Cet homme s'appuyait sur un long bâton.

L'homme reprit:

—Je vous demande où vous allez.

—D'abord où suis-je? dit-il avec un calme presque hautain.

L'homme répondit:

—Vous êtes dans la seigneurie de Tanis, et j'en suis le mendiant, et vous en êtes le seigneur.

—Moi?

—Oui, vous, monsieur le marquis de Lantenac.

Quatrevingt-Treize

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